ANDRIEUX Richard [ANDRIEUX Émile Richard Théodore] [Dictionnaire des anarchistes]

Par Guillaume Davranche

Né le 23 mai 1888 à Saint-Sauveur (Somme), mort le 3 mars 1961 à Paris 3e ; ouvrier serrurier ; anarcho-syndicaliste.

Richard Andrieux vers 1923
Richard Andrieux vers 1923
Archives familiales

Né dans la Somme, Richard Andrieux était le fils de Théodore Andrieux, coupeur, et d’Eugénie Guillerand, ménagère.

Marié à Paris 5e le 29 mars 1919 avec Mariette Suzanne Bimbard, il eut un fils avec elle. Le couple s’installa ensuite au 122, rue Mouffetard, à Paris 5e.

En 1923, la police signalait qu’il était adhérent à la section serrurerie/construction métalliques du Syndicat unique du bâtiment (SUB) de la Seine, affilié à la CGTU.

Il prit part à la grève générale du bâtiment du 20 juillet 1923, et fut arrêté alors qu’il incitait les ouvriers à cesser le travail aux abords d’un chantier avenue Daumesnil.

En 1924 il fit partie des militants du SUB qui quittèrent la CGTU avec la majorité de la fédération du Bâtiment.

Dans La Voix du travail d’octobre-novembre 1926, organe des partisans de l’AIT en France, parut l’appel « Pour le regroupement de nos forces » qui préconisait la création d’une 3e CGT, authentiquement syndicaliste révolutionnaire. L’appel était cosigné de Lucien Huart et Pierre Besnard (Union fédérative des syndicats autonomes), Leroy (Fédération autonome des coiffeurs), Louis Boisson, Juhel et Andrieux (Fédération autonome du bâtiment).

Au congrès extraordinaire des 13 et 14 novembre 1926 à Lyon, Richard Andrieux fut élu à la commission administrative de la Fédération autonome du bâtiment. À ce congrès fut également votée la constitution d’une « troisième CGT », qui fut constituée les 15 et 16 novembre sous le nom de CGT syndicaliste révolutionnaire (CGT-SR). La nouvelle centrale s’affilia aussitôt à l’Association internationale des travailleurs (AIT).

Au IIe congrès de la CGT-SR, tenu à Lyon du 2 au 4 novembre 1928, Andrieux fut élu à la commission administrative. En janvier 1929, il fut nommé administrateur du Combat syndicaliste, en remplacement de Lucien Huart. Il tenait la rubrique industrielle du journal.

Lors du XIIIe congrès de la Fédération du bâtiment, tenu à Paris les 1er et 2 novembre 1930, Richard Andrieux fut élu secrétaire fédéral.

Au IIIe congrès de la CGT-SR, tenu à Paris du 6 au 9 mars 1931, Andrieux, fut élu secrétaire confédéral avec Alfred Robinet, et rejoignit la commission du journal. Il appartenait alors au Syndicat unique du bâtiment (SUB) de la Seine. Dans Le Combat syndicaliste du 5 mars 1932, il cosigna avec Louis Boisson, Desbois, Rottier, Victor Giraud, Souchay, Bourrousse, Guy et André Robert, un article dénonçant avec virulence les principaux animateurs de l’UACR, qui étaient revenus à la CGT.

Au IVe congrès, tenu du 11 au 13 novembre 1932 à Paris, Richard Andrieux fut élu à la commission administrative et fut, avec Pierre Besnard, délégué auprès de l’AIT.

Le Ve congrès de la CGT-SR, tenu du 1er au 3 novembre 1934 à Paris, reconduisit Andrieux comme délégué auprès de l’AIT.

En 1937 Richard Andrieux était membre du conseil du SUB de la Seine et de la commission exécutive de la 13e région de la CGT-SR. Il était également membre du bureau fédéral du SUB de Carrières-sur-Seine et Bezons où, avec Boudoux, il était responsable de la propagande.

Un rapport de police du 2 janvier 1939 indiquait qu’il avait « réduit son activité » mais qu’il restait un « fervent anarcho-syndicaliste ».

Il se remaria à Paris 4e, le 27 avril 1950, avec Renée Agathe Angèle Couillard, avec laquelle il eut deux filles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article155626, notice ANDRIEUX Richard [ANDRIEUX Émile Richard Théodore] [Dictionnaire des anarchistes] par Guillaume Davranche, version mise en ligne le 9 avril 2014, dernière modification le 8 avril 2022.

Par Guillaume Davranche

Richard Andrieux vers 1923
Richard Andrieux vers 1923
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SOURCES : État civil de la Somme. — Arch PPo 1W979-45959. — Boris Ratel, « L’anarcho-syndicalisme dans le bâtiment en France entre 1919 et 1939 », mémoire de maîtrise, université Paris-I, 2000. ― notes de Rolf Dupuy.

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