MONNEROT Jules

Né le 6 juillet 1874 à Fort-de-France (Martinique) ; avocat communiste à la Martinique.

Avocat martiniquais et aussi professeur de philosophie et journaliste, à la tête du groupe Jean-Jaurès, Jules Monnerot mena une ardente campagne en faveur du syndicalisme en 1924 (cf. Bulletin syndical, n° 1, octobre 1924). Il se montra partisan de l’assimilation, de la transformation de la colonie en département. Il fonda la Revue de la Martinique.

Aux élections législatives de 1928, il fut candidat du Bloc ouvrier et paysan dans la 2e circonscription de la Martinique. Il recueillit 6 voix sur 12 761 votants.

Il est le père du sociologue Jules Monnerot (né le 28 novembre 1909 à Fort-de-France - mort le 4 décembre 1995 à Saint-Germain-en-Laye), essayiste, sociologue et journaliste français. Cofondateur du Collège de sociologie en 1939, avec Georges Bataille et Roger Caillois, puis de la revue Critique (1946) ; il collabore aussi à la revue Acéphale. Engagé dans le surréalisme et proche de l’extrême gauche intellectuelle, il évolua vers l’anticommunisme et l’extrême droite. Voi son livre : Sociologie du communisme.
Il est également père d’Emile Monnerot, militant communiste, mécdecin, proche de Lucien Bonnafé*. Psychiatre désaléiniste, il travailla cinq ans à l’hôpital de Prémontré puis à La Timone à Marseille.Tétraplégique après un accident de voiture, il fut médecin-chef jusqu’en 1972.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article122769, notice MONNEROT Jules, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 8 mars 2018.

SOURCES : Cécile Celma, Mémoire de Maîtrise, 1982, op. cit. — G. Lachapelle, Les élections législatives, op. cit.. — Danielle Papiau, Psychiatrie, psychanalyse et communisme. Essai de sociobiographie des psychiatres communistes (1924-1985), Thèse de sciences-politiques, Université Paris Nanterre, 2017.

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