Par Marianne Enckell
Née à Barcelone le 19 décembre 1919, morte à Marseille le 5 juin 2005. Couturière, militante de la CNT et de Mujeres Libres, pilier du CIRA Marseille.
Ouvrière anarchiste, Pepita Carpena prit part très jeune à la Révolution espagnole dans les rangs de la CNT, dans la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) et dans le mouvement Mujeres libres.
La victoire de Franco l’obligea à s’exiler. Elle passa plus de quatre ans à Clermont-l’Hérault, d’abord en camp puis dans la famille de son mari, dont elle eut deux filles.
En 1944, elle s’établit à Marseille et devint la compagne de Juan Martinez Vita, dit Moreno (1914-2001) avec lequel elle eut une troisième fille. Toutes trois, Andrée, Suzy et Violette, ont été actives dans le mouvement anarchiste. Pepita Carpena participa intensément aux activités du Mouvement libertaire espagnol en exil, notamment aux représentations théâtrales, aux campings, aux congrès.
Peu après la fondation du CIRA en 1965, René Bianco lui demanda d’y collaborer, et elle prit rapidement la responsabilité du secteur en langue espagnole. Elle en a été la coordinatrice de 1988 à 1999.
Sa vie militante bien remplie est racontée dans De toda la vida, brochure publiée en 2000 par les Éditions du Monde libertaire et Alternative Libertaire (Bruxelles) dans la collection Graine d’ananar. Elle a témoigné dans le film du même nom, tourné en 1986 par Carol Mazer et Lisa Berger. Elle a collaboré à la presse anarchiste espagnole et française : Cenit, CNT, Le Combat syndicaliste, Ideas-Orto, Solidaridad obrera.
Par Marianne Enckell
SOURCES : citées dans le texte.