PEYRAUT Yves, Raymond [Dictionnaire des anarchistes]

Par Hugues Lenoir

Né le 14 septembre 1934 à Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime), mort le 5 janvier 2002 en région parisienne ; militant à la Fédération anarchiste, à la CNT, à la Ligue des droits de l’Homme et à SAT-Amikaro.

Yves Peyraut (à gauche) et Guy Cavalier (pull rouge) au congrès de Sat-Amikao à Orly le 6 avril 1995.

Yves Peyraut était le fils de Jean Peyraut, électricien-ajusteur à la SNCF, et de Renée, Andrée Penot, employée de commune puis mère au foyer, tous deux décédés à Saintes. Il vécut successivement à Bordeaux (1954-1969) où il se maria en 1959 puis 1961, Troyes (1970-1980), Paris (1981-2001) où il se maria en 1984. Après une licence en sciences de la faculté des sciences de l’université de Bordeaux en 1962, il fut diplômé de l’IAE (Institut administration des entreprises) en 1964. Entre 1964 et 1969, il fut tout d’abord responsable laboratoire qualité dans l’entreprise Saint-Joseph (textile), à Gradignan, puis, entre 1970 et 1980, ingénieur textile chez Devanlay, à Troyes.

Dès 1953 il adhéra à la FA, au groupe des Jeunes libertaires puis au groupe Sébastien-Faure. Il soutint alors l’école Francisco-Ferrer de Bordeaux puis par la suite les insoumis et les objecteurs durant la guerre d’Algérie. En janvier 1953, il adhéra aussi à l’association anationale mondiale SAT puis, en mars 1977, rejoignit SAT-Amikaro, association des travailleurs espérantistes, et participa en 1981, à Bâle (Suisse), au congrès de SAT-Amikaro. En 1985 il fut élu président de SAT.

Yves Peyraut fut l’un des premiers à rejoindre l’équipe fondatrice de Radio libertaire et considéré comme un « négociateur hors pair » dans le processus de mise en place de RL avec les autorités. Radio libertaire, dont il assuma la présidence durant plusieurs années et pour laquelle il devint l’animateur de l’émission en espéranto.

Il fut aussi membre de la Ligue des droits de l’Homme et longtemps de l’École émancipée. Il rejoignit la CNT dans les années 1980 et participa à la refondation du syndicat de l’éducation de la région parisienne ; il fut trésorier de la Fédération santé-social de la CNT durant plusieurs années à partir de 1992. Il fut co-organisateur et coordonnateur du « Mai 2000 de la CNT ».

À la CNT, Yves Peyraut fut responsable de publication des Temps maudits et du Combat syndicaliste de 1993 jusqu’à son décès en 2002, et directeur de publication de Classes en luttes, le journal de syndicat de l’éducation.

À sa mort, selon son souhait, « ses cendres ont été dispersées, le 15 janvier 2002, face à la statue de Jean-Baptiste Clément près du mur des Fédérés ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article155062, notice PEYRAUT Yves, Raymond [Dictionnaire des anarchistes] par Hugues Lenoir, version mise en ligne le 24 mars 2014, dernière modification le 28 janvier 2021.

Par Hugues Lenoir

Guy Cavalier (pull rouge) au congrès de Sat-Amikao à Orly le 6 avril 1995. ">
Yves Peyraut (à gauche) et Guy Cavalier (pull rouge) au congrès de Sat-Amikao à Orly le 6 avril 1995.

ŒUVRE : Radio libertaire, la voix sans maître, Paris, Éditions du Monde libertaire, 1991 — Participation à l’édition de plusieurs livres et brochures libertaires en espéranto.

SOURCES : Témoignage de François Peyraut.— « Yves Peyraut et Radio libertaire, l’homme du cinquième jour », signé de Floréal, et « Libertaire espérantiste », signé Guy [Cavalier], Le Monde libertaire, 17 au 23 janvier 2003 — « Notre compagnon, Yves Peyraut est mort », Les Temps maudits, n° 13, mai-septembre 2002.

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