LEPOIL Marcel [Dictionnaire des anarchistes]

Par Rolf Dupuy

Né le 15 février 1899, à Dives-Sur-Mer (Calvados), mort le 15 août 1978 à Lombez (Gers). Ouvrier chauffagiste ; anarchiste.

Marcel Lepoil avait commencé à militer dans le mouvement libertaire au début des années 1920. Il collabora à cette épôque à l’organe des jeunes syndicalistes Le Cri des Jeunes (Lyon, au moins 46 numéros entre 1920 et mai 1925), au Libertaire quotidien (18 décembre 1923 à 26 mars 1925) puis hebdomadaire et à l’organe de la CGTSR La Voix du Travail (Paris, 15 numéros d’août 1926 à octobre 1927) puis Le Combat Syndicaliste. Pendant la guerre d’Espagne il fut l’un des représentants de la CNT espagnole au sein de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA).

A la Libération il fut l’un des animateurs du groupe d’Argenteuil de la Fédération anarchiste dont il sera l’un des délégués lors du 3è congrès de cette organisation tenu à Angers les 9-11 novembre 1947 et où avec Henri Bouyé*, délégué du groupe de Paris 13, il s’opposa au rapport d’activité de l’organisation. Il collaborait à cette époque au Libertaire, à Plus Loin (Paris. 2 numéros de mars et juin 1946) de Charles Durand et à la revue franco-espagnole Universo (Toulouse, 13 numéros de novembre 1946 à mai 1948) dont le gérant était Louis Vaquer.

Puis en 1948, suite à plusieurs heurts avec le comité de rédaction du Libertaire dont faisait alors partie Georges Brassens*, Marcel Lepoil quitta la FA. A l’occasion de cette rupture, Brassens, qui était le secrétaire du groupe de Paris 15e et semble-t-il ne l’appréciait pas beaucoup, écrivit en avril la circulaire suivante adressée aux groupes : « Chers camarades, Le groupe de Paris XV a l’honneur de vous faire savoir que, toujours à l’avant-garde de la fantaisie, il organise le lundi 19 avril à 21 heures au café du lycée Buffon, boulevard Pasteur, en face du métro du même nom, une réunion monstre au cours de laquelle l’ex-membre de notre mouvement, Lepoil Marcel, traitera de l’anarchisme et du néo-marxisme en controverse avec un quelconque orateur de la FA, talentueux de préférence afin que le débat atteigne à de hautes périodes. Je pense, au nom de la plupart des militants de notre groupe que la démission du « prophète de Cormeille-Parisis » ne saurait en aucun cas exclure ce camarade de ces réunions pour la bonne raison que sa foi libertaire ne s’est pas envolée en même temps que sa carte. »

Après la prise de contrôle de la FA, devenue FCL, par la tendance dirigée par Georges Fontenis*, M. Lepoil appuya la nouvelle Fédération anarchiste reconstituée autour de M. Joyeux* et collabora au Monde Libertaire ainsi qu’à Contre Courant (Paris, 1950-1968) de L. Louvet*. Dans les années 1960 il était membre de la CNTF et de la SIA de Montauban (Tarn-et-Garonne) et collaborait à Espoir (Toulouse, 1962-1982), organe bilingue de la CNT, ainsi qu’au Libertaire (Chailles-Paris, 1968-1972), organe de l’Union Fédérale Anarchiste (UFA) contituée autour de René Leclainche*, Louis Laurent*, Henri Oriol et Henri Bouyé.

Marcel Lepoil est décédé en août 1978.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156760, notice LEPOIL Marcel [Dictionnaire des anarchistes] par Rolf Dupuy, version mise en ligne le 24 février 2014, dernière modification le 15 avril 2020.

Par Rolf Dupuy

SOURCES : Espoir, 4 septembre 1978 — R. Bianco, « Un siècle de presse… », op. cit. — G. Fontenis, L’autre communisme…, op. cit. — Fichier de décès Insee.

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