BÉRANGER André, Eugène

Fils d’un journalier et d’une journalière, titulaire du certificat d’études primaire à Suresnes (Seine), André Béranger devint ouvrier-tourneur aux usines Renault de Billancourt. Il fit partie des Volontaires de la paix, des jeunes de quinze à vingt-cinq ans rassemblés depuis 1928. Il fréquenta le foyer international de Bierville (Seine-et-Oise)
Il se maria en avril 1936 à Amilly (Loiret) avec une couturière, jeanne Sauvegran, dont il eut un fils, le 28 août 1937, le futur chanteur François Béranger*. Militant du syndicat CFTC des métaux, il fut mobilisé en 1939. Il s’engagea dans un groupe de résistants de la région parisienne. Il évita de peu l’arrestation et trouva refuge avec sa famille dans un hôtel à Boulogne-Billancourt (Seine). Il y prit la direction d’un centre de jeunesse. Réfugié par la suite dans la Nièvre pour échapper à la police allemande, André Béranger adhéra après la Libération au MRP et participa aux Équipes ouvrières.
Le 21 octobre 1945, il fut élu député MRP de la Nièvre à l’Assemblée nationale constituante. Il appartint à l’intergroupe parlementaire constitué par une quarantaine de syndicalistes chrétiens. Réélu le 6 juin 1946 et en novembre 1946, membre du conseil politique du groupe MRP, juré de la Haute-Cour de justice, il fut battu le 17 juin 1951 et abandonna alors sa carrière politique, se consacra au syndicalisme puis entra à la direction générale de Renault. Après le 13 mai 1958, il apporta son soutien à Georges Bidault dans son combat pour l’Algérie française, dans le cadre du mouvement La Démocratie chrétienne de France. Ce fut son dernier acte public.