Né le 11 mai 1801 à Paris, mort le 1er juillet 1869 à Alger. Chartiste, conservateur de bibliothèque. Fouriériste.
Élève de l’École royale des Chartes, Berbrugger était propagandiste fouriériste et l’Écho de la Fabrique, Journal industriel de Lyon et du département du Rhône, qui annonça l’orateur le 27 septembre 1833, avait publié une suite d’études sur le système de Fourier, deux en 1832, une dizaine en 1833 ; l’Écho des Travailleurs, Journal de la Fabrique de Lyon et du Progrès social continuera, à partir du 13 novembre 1833, à insérer des articles sur le fouriérisme qui a ainsi exercé une influence certaine sur le mutuellisme lyonnais. Berbrugger connaissait les ouvrages de Robert Owen et jugeait sa doctrine décevante. il publia, à la fin de la même année, ses Conférences sur la Théorie sociétaire de Charles Fourier, dans lesquelles il se montre notamment opposé à la traite des noirs.
En Algérie, il est d’abord secrétaire particulier du maréchal Clauzel puis du maréchal Valée et il est possible que ce soit lui qui ait fourni à Fourier des éléments de réponses à un écrit de Victor Hugo (Étude sur Mirabeau), publiés dans La Réforme industrielle du 28 février 1834
ŒUVRE : Conférences sur la Théorie sociétaire de Charles Fourier, faites au Palais Saint-Pierre, Salle de la Bourse, à Lyon, Lyon, Babeuf-Perret, décembre 1833, in-8°, 105 p.
SOURCES : G. Del Bo, Charles Fourier e la Scuola Societaria (1801-1922), Saggio bibliographico, Milano, Feltrinelli, éd., p. 19. — Hubert Bourgin, Fourier. Contribution à l’étude du socialisme français, Paris, Société nouvelle de librairie et d’édition, 1905, p. 107. — Note de J.-CL. Dubos.