DISPAN DE FLORAN Thérèse [née BERMONT Thérèse]

Par Dominique Le Roux, Claude Pennetier

Née vers 1875, morte le 7 mai 1933 ; militante pacifiste ; militante de la Ligue des droits de l’Homme ; mutualiste ; militante socialiste SFIO puis un temps communiste de l’Haÿ-les-Roses (Seine, Val-de-Marne) ; épouse de Louis Dispan de Floran.

Fille d’un président de la Cour de Toulouse, Thérèse Dispan de Floran mena très tôt une action pacifiste en participant, au cœur même des années de guerre, à un groupe d’étude dirigé par Jean Longuet sur la responsabilité des événements de 1914-1918. Son militantisme fut accru par la disparition de son fils, Henry Dispan de Floran, mort au front le 31 mai 1918, à Audignicourt (Aisne), à trente-trois ans. Docteur en droit, pacifiste dans l’âme, il était parti au front en pleine révolte contre la guerre. Passé en conseil de guerre pour permission illégale en décembre 1914, il avait été condamné avec sursis et envoyé constamment en première ligne. Des extraits de ses Carnets de guerre ont été publiés dans le n° 63 de Clarté du 20 juillet 1924 avec une préface d’Henri Barbusse, camarade de guerre, dont il avait été le collaborateur à « La vie au grand air ».

Thérèse Dispan de Floran présidait aussi la section locale de la Ligue des droits de l’Homme créée par son mari. Un texte interne la présentait comme « une de nos plus anciennes militantes et d’un inlassable dévouement. S’est occupée tout spécialement des questions relatives à l’éducation des enfants ; appartient depuis de longues années à la Mutuelle maternelle où elle a rendu d’éminents services » (Papiers de Gabrielle Duchêne).

À la mort de son mari survenue dans la nuit du 16 au 17 janvier 1922 dans leur domicile de L’Haÿ-les-Roses (Seine, Val-de-Marne), elle prit la direction du journal pour enfants Les petits bonshommes afin d’en relancer la publication. Elle tenta de favoriser la réconciliation entre les peuples en développant une correspondance internationale entre enfants.

Contrairement à son mari, elle avait pris parti pour l’aile gauche de la SFIO puis pour le Parti communiste après le congrès de Tours. Aux dires de sa fille, Suzanne Dispan de Floran, elle en fut membre de 1923 à 1929.

Une rue de L’Haÿ-les-Roses porte le nom de Louis Dispan de Floran depuis environ 1924 et un dispensaire celui de Thérèse.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75014, notice DISPAN DE FLORAN Thérèse [née BERMONT Thérèse] par Dominique Le Roux, Claude Pennetier, version mise en ligne le 26 octobre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Dominique Le Roux, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. de Louis et Thérèse Dispan de Floran, don de Suzanne Dispan de Floran, Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). — Papiers de Gabrielle Duchêne conservés à la BDIC (renseignement communiqué par Michel Dreyfus). — La Vie socialiste, 23 janvier 1932. — Lettre de sa fille, Suzanne Dispan, juillet 1982. — Enquête orale enregistrée auprès de Suzanne Dispan, par Dominique Le Roux, archives d’histoire contemporaine de la FNSP, novembre-décembre 1984. — État civil de Saint-Gaudens. — Site Généanet. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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