BORNE Jean, Marie

Par Emeric Tellier

Né le 30 octobre 1905 à Saint-Étienne (Loire), mort le 26 avril 1945 près du camp de Büchen (Allemagne) ; tôlier-formeur ; membre du syndicat CGT des métallurgistes de Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine), membre de la commission exécutive puis du secrétariat de l’union des syndicats CGT de la métallurgie de la Seine, secrétaire de la fédération CGT des Métaux et similaires de France (1936-1939) ; membre du Conseil national économique (1939-1940).

Jean Borne
Jean Borne

Fils de Jean Borne, ouvrier mineur à Grange-Neuve (Maison Villemagne) né en 1879 et d’Antoinette Durand, ménagère née en 1881, Jean Borne grandit dans le quartier du Soleil, où engagements syndical et politique allaient de pair. Deux de ses frères, Jean-Baptiste et Jean-François eurent ainsi des responsabilités syndicales.

Il apprit le métier de tôlier-formeur et adhéra rapidement à la CGT ainsi qu’au Parti communiste (PCF). Mis à l’index par le patronat local, il fut contraint de quitter sa région pour gagner Paris. En 1922, il était un militant actif de Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) plus particulièrement chargé du recrutement et de l’organisation des travailleurs de la métallurgie (Citroën, Hotchkiss).

Appelé à la commission exécutive de l’union des syndicats de la métallurgie de la Seine, il rejoignit ensuite le secrétariat de l’union.

À l’occasion de la réunification du mouvement syndical, il fut élu secrétaire de la Fédération des Métaux et similaires de France. Réélu lors du congrès fédéral de décembre 1938, il conserva cette responsabilité jusqu’en 1939. Il fut également membre du Conseil national économique à partir de mars 1939.

Il suivit la grève de quarante-deux jours des métallurgistes du bassin de la Sambre entre décembre 1936 et janvier 1937.

En avril-juin 1937, il dirigea, avec Désiré Le Lay, une délégation de trente personnes en Union soviétique et participa notamment aux festivités du 1er mai. Il rendit compte de ce voyage dans deux articles parus dans L’Union des métaux de juin et juillet de la même année. Il fut également l’auteur de nombreux articles dans cette publication, sur l’Espagne en février 1938, sur les quarante heures en juillet-août 1938 ou encore sur la convention collective de la région parisienne en septembre 1938.

Il résida, à cette date, 6 place Collange à Levallois-Perret.

Mobilisé, il fut fait prisonnier et dirigé vers Hambourg (Allemagne), où il tenta de s’échapper. Le 26 avril 1945, la veille de la libération du camp de Büchen où il était détenu, il fut grièvement blessé par un éclat d’obus lors d’un bombardement et décèda.

Neuf membres de sa famille ont péri lors du bombardement de Saint-Étienne le 26 mai 1944.

Il avait épousé le 2 juin 1928 Antoinette, Benoite, Marcelle Genevrier à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), avec laquelle il eut une fille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article101236, notice BORNE Jean, Marie par Emeric Tellier, version mise en ligne le 1er octobre 2015, dernière modification le 26 septembre 2021.

Par Emeric Tellier

Jean Borne
Jean Borne

SOURCES : Arch. IHS-FTM. – Notes d’André Caudron et d’Henri Tronchon. – L’Union des métaux (1936-1939). – l’Humanité. – La Vie ouvrière, 10 décembre 1936. – Le Cri du Peuple, 5 juin 1945. – État civil, Saint-Étienne.

ILLUSTRATION : L’Union des métaux, décembre 1936. – L’Union des métaux, juin 1938 (portrait croqué par Flo). – Le Cri du Peuple, 5 juin 1945.

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