LEFEBVRE Henri, François

Par Nicole Racine

Né le 16 juin 1901 à Hagetmau (Landes), mort le 29 juin 1991 à Pau (Pyrénées-Atlantiques) ; professeur dans l’enseignement secondaire (1929-1940) ; chercheur au CNRS (1949-1961) ; professeur de sociologie à la faculté des lettres de Strasbourg (1961-1965), à la faculté des lettres de Nanterre (1965-1973) ; membre du Parti communiste français (1928-1958) ; membre du comité de rédaction de la Nouvelle Critique (jusqu’en 1957).

Henri Lefebvre était le fils d’un receveur de l’enregistrement. Devenu marxiste à la fin des années vingt, il contribua à faire connaître le marxisme en France. Il rompit avec la foi de son enfance, fortement marquée par la religion sévère de sa mère et suivit à Aix-en-Provence l’enseignement de Maurice Blondel, qui détermina à la fois sa vocation de philosophe et le début de sa critique de la philosophie. Il poursuivit ses études à la Sorbonne où il rencontra Pierre Morhange qui venait de créer le groupe “Philosophies” avec Georges Politzer et Norbert Guterman. Ce groupe s’était constitué en réaction contre la philosophie enseignée à la Sorbonne, la philosophie intellectualiste de Brunschvicg et celle de pure intériorité de Bergson. Henri Lefebvre a décrit avec talent le climat dans lequel se déroulèrent ses études dans La Somme et le reste. Le petit groupe, qui publia la revue Philosophies (1924-1925), était uni par le désir de rénovation philosophique, celui de retrouver le concret, le monde réel, la vie, et se proposait de fonder un “nouveau mysticisme” qu’Henri Lefebvre essaya de définir théoriquement. Le groupe se radicalisa en 1925 et Henri Lefebvre participa avec lui aux actions contre la guerre du Maroc qui furent menées, en commun par la revue Clarté, par le groupe “Philosophies” et le groupe surréaliste (manifeste contre la guerre du Maroc en juillet 1925 ; manifeste “La Révolution d’abord et toujours” en octobre 1925 dans lequel était proclamée l’adhésion à “la révolution économique et sociale”). Lors du rapprochement entre le groupe “Philosophies”, la revue Clarté et le groupe surréaliste qui devait aboutir à leur fusion entre les groupes, Henri Lefebvre fut chargé par Pierre Morhange d’affirmer l’existence du groupe “Philosophies”, notamment par l’affirmation d’un certain spiritualisme. Après l’échec de cette fusion, le groupe, auquel s’était joint Georges Friedmann, publia deux cahiers de la revue l’Esprit (mai 1926-décembre 1927) marqué par un certain retour au spinozisme ; Henri Lefebvre, qui accomplit alors son service militaire, y tint une place essentielle, contribuant par ses articles à faire de la revue un lieu d’interrogations “préexistentialistes”. Cependant à la fin des années vingt, les membres du groupe “Philosophies” passèrent, selon l’expression d’Henri Lefebvre (NRF, décembre 1932), du “culte de “L’Esprit” au matérialisme dialectique”. À la fin de 1928, Henri Lefebvre et plusieurs membres du groupe adhèrent au PC, auquel Paul Nizan, qui les a rejoints, a adhéré un an plus tôt. Avec les fonds fournis par Georges Friedmann, le groupe ouvrit une maison d’édition (“Les Revues”) qui publia entre autres, à partir de février 1929, la Revue marxiste, patronnée par Charles Rappoport, la première revue d’intellectuels en France à vouloir faire connaître la portée théorique et pratique du marxisme. Henri Lefebvre, faisant, dans La Somme et le reste et le Temps des méprises, le bilan de cette expérience, explique la disparition de la Revue marxiste après un an à peine d’existence, par les consignes staliniennes visant à briser toute tentative de pensée marxiste indépendante. L’affaire, qui fit scandale (à cause d’une somme perdue à la roulette de Monte-Carlo), éclata en pleine crise du PC (automne 1929) et s’y entremêlèrent des éléments mystérieux que Paul Nizan a évoqués avec une certaine exactitude dans La Conspiration. Le groupe ne résista pas à l’exclusion de plusieurs de ses membres dont Pierre Morhange alors que d’autres, comme Nizan et Politzer, se rangèrent à l’avis du parti. Henri Lefebvre (qui s’était marié avec Henriette Valet dont le roman Madame 60 bis sera salué par Henry Poulaille), mis relativement à l’écart de la Revue marxiste, obligé de faire plusieurs petits métiers pour vivre demanda un poste dans l’enseignement. Il obtint un poste de professeur de philosophie à Privas en octobre 1930. Il a raconté dans La Somme et le reste ses premiers actes de militant communiste, et comment il crut devoir d’abord rejeter son passé de philosophe. Cette période fut donc pour H. Lefebvre une période d’activité militante intense pendant laquelle il ranima la petite cellule communiste locale, prit des initiatives pour la défense des chômeurs, proposa le front unique à la section socialiste, rédigea des tracts à l’usage des ouvriers travaillant dans les cimenteries et les industries de la soie. Lefebvre rédigea des études sur les industries de la région, véritables monographies de sociologie industrielle qui furent transmises sous forme manuscrite au parti (certaines d’entre elles parurent, paraît-il, dans La Pravda sans nom d’auteur). En octobre 1931, un travail d’Henri Lefebvre sur la structure sociale de l’Ardèche écrite à la demande de la CGTU parut dans l’Émancipation, bulletin de la section ardéchoise du syndicat de l’enseignement. Lefebvre milita activement à la section de l’Ardèche du syndicat unitaire de l’enseignement de tendance trotskysante dans lequel il défendit les positions de la CGTU. Il participa à l’expérience des Cahiers du contre-enseignement prolétarien. À la suite d’une manifestation de protestation contre la venue d’André Tardieu à Privas en novembre 1931, Henri Lefebvre fut menacé de révocation ; des manifestations unitaires eurent lieu en sa faveur. Finalement il fut déplacé d’office à Montargis (Loiret) où il enseigna jusqu’à sa révocation au début de la guerre. Il y fut élu conseiller municipal le 12 mai 1935 avec huit candidats de la liste d’Unité antifasciste.

Cependant, rappelle Henri Lefebvre dans La Somme et le reste, “voilà qu’au nom du marxisme et du parti, on m’offrait l’occasion de renouer avec ce passé, de reprendre la philosophie” (p. 44). “Étudier, promouvoir, enrichir le matérialisme dialectique, pouvait donc passer à cette époque pour un labeur original, non conformiste par rapport à ce qui était admis jusque là dans le mouvement ouvrier et révolutionnaire” (id.). Henri Lefebvre qui avait publié en 1930 des œuvres de jeunesse de Marx dans Avant-Poste, publia avec Norbert Guterman en 1934 des Morceaux choisis de K. Marx. En 1936 parut La Conscience mystifiée, écrit en collaboration avec N. Guterman ; centré sur la notion d’aliénation (le livre fut critiqué notamment par Politzer). En 1934-1935, il écrivit le Matérialisme dialectique, qui ne parut qu’en 1939 et qui fut ignoré dans le parti. “Ce fut autour de ce livre la conspiration du silence. Elle s’étendit, fait extrêmement important et significatif, aux Morceaux choisis de Hegel et aux Cahiers de Lénine sur la dialectique de Hegel” (Henri Lefebvre avait traduit et introduit ces deux textes, en 1938-1939, en collaboration avec N. Guterman). C’est dire que son œuvre philosophique marginalisait alors Henri Lefebvre dans le parti. Il contribua également à la “lutte idéologique” par deux livres plus politiques, Cinq ans de fascisme en Allemagne, écrit après plusieurs voyages en outre-Rhin, et Le nationalisme contre les nations qui tentait d’éclairer les rapports entre la nation et le mouvement ouvrier dans la conjoncture nouvelle créée par le nazisme. En 1938, Henri Lefebvre publia une livre sur Nietzsche dans lequel, contrairement à la plupart des théoriciens marxistes, il montrait que Nietzsche ne pouvait être considéré comme un théoricien du nazisme.

En octobre 1940, il quitta Montargis et parvint à obtenir un poste à Saint-Étienne où il fut révoqué par le gouvernement de Vichy en mars 1941. Il rejoignit le Sud de la France où il eut des contacts avec la Résistance. On le retrouve à Toulouse à la Libération à l’école de formation des FFI avec le grade de capitaine. Après la Libération, il devint directeur artistique de la Radio-diffusion française à Toulouse, poste qu’il quitta en 1945 pour entrer au CNRS. En 1953, la section de sociologie n’ayant pas renouvelé son détachement au CNRS (d’après la brochure qu’il écrivit en protestation, à cause de son appartenance au parti), Henri Lefebvre fut de nouveau affecté dans l’enseignement secondaire, aux lycées de Laon, puis d’Orléans. En 1954, il fut de nouveau détaché au CNRS jusqu’en 1961.

Dans La Somme et le reste (paru en 1959), ouvrage dans lequel il retrace son itinéraire intellectuel, Henri Lefebvre, portant notamment son regard sur les années d’après-guerre, jusqu’à son exclusion de 1958, les voit placées tout entières sous le signe de la lutte contre le dogmatisme du marxisme officiel et de la direction stalinienne du PC. “Si je suis resté membre du parti après 1948, ce fut parce que la lutte idéologique, théorique et politique avait commencé” (p. 89). Et de rappeler qu’en 1948 son Diderot avait attendu deux, trois ans avant de pouvoir paraître, que son livre Logique formelle, logique dialectique qui devait être le premier volume d’un “Traité du matérialisme dialectique” fut attaqué en Union soviétique au temps des discussions sur science bourgeoise et science prolétarienne et retiré de la circulation comme non conforme à la ligne théorique du parti ; en 1949, préparant le second volume sur la méthodologie des sciences, il dut faire son autocritique (“une tache sur mon honneur de philosophe”, La Somme et le reste, p. 542). Il est vrai qu’Henri Lefebvre n’était pas toujours considéré comme orthodoxe sur le plan théorique qu’à la Nouvelle Critique — où il n’écrivit que quatre articles — il fut marginalisé (voir le témoignage de Pierre Hervé cité par J. Verdès-Leroux, Au Service du parti, p. 181). Cependant certains des ouvrages d’H. Lefebvre furent bien accueillis dans le parti ; citons L’Existentialisme (1946) qui participait à l’offensive du parti contre Sartre (dans cet ouvrage Henri Lefebvre, intervenant dans la campagne du parti contre Paul Nizan, réglait ses comptes avec ce dernier), Contribution à l’esthétique (1953) réunissant des articles écrits en 1948-1949 et qui s’inspirait des thèses jdanoviennes (mais Henri Lefebvre prétendit y avoir fait un signe en introduisant une fausse citation de Marx à l’accent antijdanovien) ; enfin rappelons pour mémoire les différentes éditions de son “Que sais-je ?”, Le Marxisme. Au moment du 70e anniversaire de Staline, Henri Lefebvre participa à l’hommage de La Nouvelle Critique avec une contribution sur “Staline et la nation” (numéros de décembre 1949 et de janvier 1950).

En 1954, Henri Lefebvre soutint à la Sorbonne ses deux thèses de doctorat, Les communautés paysannes pyrénéennes et Une république pastorale. Histoire de la Vallée de Campan. À partir de 1955-1956, une campagne contre lui se développa dans le parti et il fut accusé de “révisionnisme” (voir par exemple l’article de R. Garaudy dans les Cahiers du Communisme en juillet-août 1955). En 1957, Henri Lefebvre publia en tribune libre dans Les Temps modernes (juillet-août 1957) un article (paru d’abord dans une revue polonaise à la fin 1956) sur la situation de la pensée marxiste en France dans lequel il prenait nettement position contre les marxistes dogmatiques du parti.

En 1957, Henri Lefebvre fut expulsé du comité de direction de La Nouvelle Critique en même temps que P. Meren (P. Gaudibert), L. Sebag, Annie Kriegel ; ces exclusions provoquèrent les démissions de E. Botigelli et J. Desanti. Son livre Problèmes actuels du marxisme (1958) dans lequel il consacrait quelques pages à la crise de la philosophie fut critiqué dans le parti. Il faisait alors partie du groupe d’intellectuels qui s’opposaient à la ligne intérieure du Parti communiste, et collabora à Voies nouvelles fondé en avril 1958. Parmi les actes qui lui furent alors reprochés, citons sa participation à la fondation du Club de la gauche, son “Manifeste pour un romantisme révolutionnaire” paru dans La Nouvelle Revue Française au début de 1958. Il y avait en cette année 1958 un “cas Lefebvre” dans le parti ; celui-ci fut convoqué devant une commission de contrôle et exclu du PCF pour un an en juin 1958. Il ne demanda plus sa réintégration. J. Kanapa l’attaqua encore à la tribune du XVe congrès du PC (juin 1959). Poursuivant sa participation aux tentatives de rénovation théorique et politique de la gauche, Henri Lefebvre se lia à la revue Arguments. Il signa le Manifeste des 121 en 1960 sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie.

En 1961, il fut nommé professeur de sociologie à la faculté de Strasbourg. Il y noua des contacts avec les situationnistes qui partageaient ses interrogations sur la quotidienneté, la modernité, la ville. En 1965, Henri Lefebvre fut nommé professeur à la faculté des lettres de Nanterre. Il publia un livre sur La proclamation de la Commune (1965), livre dont il nous dit qu’il fut beaucoup lu par les étudiants. Il a évoqué dans Le Temps des méprises le climat nouveau qu’il avait institué dans le département de sociologie avec ses assistants Jean Baudrillard, René Lourau, Henri Raymond. Henri Lefebvre donna des cours centrés sur le marxisme et l’aliénation politique et d’autres tournant autour de thèmes plus actuels comme la sexualité et la critique de la société de consommation. Aussi son enseignement fut-il en prise directe sur les “événements de mai 1968” (voir l’analyse qu’il donne dans L’irruption de Nanterre au sommet). Après 1968, les recherches d’Henri Lefebvre portèrent sur la sociologie urbaine, toujours dans une perspective marxiste. Ses travaux sur la ville et la modernité contribuèrent à le faire découvrir par une nouvelle génération de lecteurs et de militants. Il anima la revue Espaces et sociétés (Anthropos), mena une réflexion sur l’État et tenta de définir un “mode de production étatique”.

En 1978, il appela à voter communiste et se rapprocha du PC ainsi qu’en témoigne son dialogue avec une militante communiste rapporté dans La Révolution n’est plus ce qu’elle était.. Il fit même rééditer Logique formelle et logique dialectique aux Éditions sociales (1982). Il prit nettement parti en faveur du gouvernement de gauche. Parmi ses dernières prises de position publique, on peut citer sa réponse envoyée au journal le Monde (6 août 1983) à l’enquête sur “le silence des intellectuels de gauche” (“La crise des avant-gardes”), deux points de vue sur le PCF, une intervention dans le débat sur le déclin du parti dans laquelle il insista sur la nécessité sociologique du parti (“Hurler contre les loups”, le Matin, 5 juillet 1984), un entretien avec J. de Bonis dans Révolution dans lequel il se prononça de nouveau pour la survie du parti (“Quo vadis ?”).

En accord avec l’analyse de la situation internationale développée par le PCF (dénonciation de la politique américaine et des risques de conflit nucléaire), il participa à la campagne sur le désarmement, menée par le PCF depuis l’automne 1981. Il signa le 22 mai 1982 l’Appel des Cent dans lequel des personnalités communistes et non communistes dénonçaient la course aux armements, l’escalade nucléaire et appelaient à une marche de la paix, le 2 juin à Paris. L’année suivante, il signa le nouvel Appel des Cent, lancé lors de la Fête de la Paix au Bois de Vincennes (1er juin 1983). Jusqu’à la fin des années quatre-vingt, Henri Lefebvre appuya les tentatives visant à manifester l’actualité du marxisme. En mai 1986, il patronna M mensuel, marxisme mouvement (directeur Henri Lefebvre, rédacteur en chef Gilbert Wassermann) ; dans ce premier numéro, il définissait la pensée marxiste comme une pensée critique qui permettait d’intégrer les aspects de la modernité que Marx n’avait pu connaître. Ses derniers ouvrages peuvent s’interpréter comme un retour aux questions philosophiques avec la réédition de sa conférence de 1955 sur Lukacs, Qu’est-ce que penser ? et Le retour de la dialectique. À l’automne 1987, Henri Lefebvre, en désaccord avec l’orientation théorique et politique de M, donna sa démission, refusant notamment de faire de la revue celle des “rénovateurs communistes”. Il signa en même temps que d’autres “contestataires” communistes un appel en faveur d’André Lajoinie, candidat du Parti communiste à l’élection présidentielle d’avril 1988, “malgré les erreurs des dirigeants du parti” afin de préserver le parti, “seule réalité organisée des luttes ouvrières” (le Monde, 20 février 1988).

Il se maria dans l’Yonne en août 1926 puis à Paris IIIe arrondissement en septembre 1936 avec Henriette Valet dont il divorça en janvier 1980 et se remaria à Navarrenx (Pyrénes-Atlantiques) en décembre 1981 avec Catherine Régulier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article107790, notice LEFEBVRE Henri, François par Nicole Racine, version mise en ligne le 14 novembre 2010, dernière modification le 4 juillet 2022.

Par Nicole Racine

œUVRE CHOISIE : Introduction à FW von Schelling, Recherches philosophiques sur l’essence de la liberté humaine et sur les problèmes qui s’y rattachent, trad. de G. Politzer, Rieder, 1926. — Karl Marx, Morceaux choisis. Introduction par Henri Lefebvre et N. Guterman, Gallimard, 1934, 463 p. — H. Lefebvre et N. Guterman, La conscience mystifiée, id., 1936, 285 p. — Le nationalisme contre les nations. Préface de P. Nizan, Éd. sociales internationales, 1937, 244 p. (rééd. avec une présentation de Michel Trébitsch, Méridien Klincksieck, 1988, 195 p.) — Hitler au pouvoir. Les enseignements de cinq années de fascisme en Allemagne, Bureau d’éditions, 1938, 88 p. — Lénine. Cahiers sur la dialectique de Hegel. Trad. par H. Lefebvre et N. Guterman, Gallimard, 1938, 220 p. — Le matérialisme dialectique, Alcan, 1939, 156 p. — Nietzsche, Éd. sociales internationales, 1939, 311 p. — Hegel. Morceaux choisis, trad. et introd. par H. Lefebvre et N. Guterman, Gallimard, 1939, 351 p. — L’existentialisme, Éd. du Sagittaire, 1946, 263 p. — Descartes, Éd. Hier et Aujourd’hui, 1947, 312 p. — Critique de la vie quotidienne, Grasset, 1947, 251 p. — Logique formelle et logique dialectique, Éd. sociales, 1947, 292 p. — Pour connaître la pensée de Karl Marx, Bordas, 1947, 246 p. (1956, 279 p.). — Marx (1818-1883), Introduction et choix par H. Lefebvre, Genève, Paris, Traits, Éd. des Trois collines, 1947, 223 p. (Les Classiques de la liberté. 4). — Le Marxisme, PUF, 1948, 128 p. —. Diderot, Éd. Hier et Aujourd’hui, 1949, 311 p. — Contribution à l’esthétique, Éd. sociales, 1953, 160 p. — Protestation de Henri Lefebvre contre la fin de son détachement au Centre national de la recherche scientifique, juillet 1953, s.l.n.d. — Pour connaître la pensée de Lénine, Bordas, 1957, 357 p. — Problèmes actuels du marxisme, PUF, 1958, 128 p. —Critique de la vie quotidienne, 2e éd., L’Arche, I. Introduction, 1958, 271 p., II. Fondements d’une sociologie de la quotidienneté, 1962, 360 p. — La Somme et le reste, la Nef de Paris, 1959, 2 vol., 788 p. — Introduction à la modernité, préludes, Éd. de Minuit, 1962, 376 p. (Arguments. 9). — H. Lefebvre et F. Chatelet, Idéologie et vérité, Éd. de Minuit, 1962, 32 p. (Cahiers du Centre d’études socialistes. 20). — La Vallée de Campan, étude de sociologie rurale, PUF, 1963, 224 p. — La Proclamation de la Commune, 26 mars 1871, Gallimard, 1965, 494 p. (Trente journées qui font fait la France). Métaphilosophie. Prolégomènes, Éd. de Minuit, 1965, 336 p. (Arguments. 26). — Le langage et la société, Gallimard, 1966, 383 p. (Idées. 99). — Sociologie de Marx, PUF, 1966, 174 p. — L’Irruption de Nanterre au Sommet, Éd. Anthropos, 1968, 178 p. — Le Droit à la ville, id., 1. Société et urbanisme, 1968, VIII, 166 p., 2. Espace et politique, 1972, 176 p. — La Révolution urbaine, 1970, 255 p. (Idées, 216). — Le manifeste différentialiste, Gallimard, 1970, 191 p. (Idées 217). — La Fin de l’histoire. Epilégomènes, Éd. de Minuit, 1970, 235 p. (Arguments. 46). — Du mal à l’urbain, textes rassemblés par Mario Gaviria, Anthropos, 1970, 288 p. — Au-delà du structuralisme, Anthropos, 1971, 420 p. — La Pensée marxiste et la ville, Casterman, 1972, 157 p. — La Survie du capitalisme. La reproduction des rapports de production, Anthropos, 1973, 276 p. — La production de l’espace, id., 1974, 485 p. —L’Idéologie structuraliste, Le Seuil, 1975, 251 p. — Hegel, Marx, Nietzsche ou le Royaume des ombres, Casterman, 1975, 223 p. — Le Temps des méprises, Stock, 1975, 251 p. — De l’État, Union générale d’éditions, 1976, 1. L’État dans Le Monde moderne, 1976, XLIX-389 p., 2. De Hegel à Mao par Staline : la théorie “marxiste” de l’État, 1976, 433 p., 3 Le mode de production étatique, 1977, 374 p., 4. Les contradictions de l’état moderne : la dialectique et (de) l’état, 1978, 467 p. — H. Lefebvre et Catherine Régulier, La Révolution n’est plus ce qu’elle était ; essai, Éd. Libres-Hallier, 1978, 200 p. — Une pensée devenu monde : faut-il abandonner Marx ? Fayard, 1980, 263 p. — La Présence et l’absence : contributions à la théorie des représentations, Casterman, 1980, 244 p. — Logique formelle, logique dialectique, Éd. sociales, 1982, LIII-291 p. — Qu’est-ce que penser ?, Publisud, 1985, 170 p. — Le retour de la dialectique : douze mots clés pour Le Monde moderne, Messidor-Éd. sociales, 1986, 178 p. — Henri Lefebvre, Patrick Tort, Lukacs 1955 : Être marxiste aujourd’hui, Aubier-Montaigne, 1986, 154 p.

SOURCES : Lucien Sève, La Différence. Deux essais : Lénine, philosophe communiste. Sur “La Somme et le reste” d’H. Lefebvre, Éd. sociales, 1960, 224 p. — Louis Soubise, Le marxisme après Marx (1956-1965). Quatre marxiste dissidents français, Aubier-Montaigne, 1967, 247 p. — Richard Gombin, Les origines du gauchisme, Le Seuil, 1971, 188 p. — Kurt Meyer, Henri Lefebvre, ein romantische Revolutionär, Wien, Europa Verlag, 1973, 175 p. — Histoire de la philosophie, sous la direction de F. Chatelet, t. 8, Le XXe siècle, par J. Bouveresse et alii, 1973, 367 p. — Henri Lefebvre, Pierre Fougeyrollas, Le Jeu de Kostas Axelos, Montpellier, Fata Morgana, 1973, 99 p. — Roger Pierre, La Drôme et l’Ardèche entre deux guerres, 1920-1939, Valence, 1977. — Jeannine Verdès-Leroux, Au service du Parti. Le Parti communiste, les intellectuels et la culture (1944-1956), Fayard-Éd. de Minuit, 1983, 585 p. — B. Le Grignon, H. Lefebvre ou les miroirs de l’intellectuel engagé, Thèse d’État en science politique, université. de Rennes I, juin 1985, 2 vol., 549 p. — Rémi Hess, Henri Lefebvre et l’aventure du siècle, Éd. Anne-Marie Métailié, 1988, 360 p. — Renseignement sur certains points biographiques et sur l’évolution intellectuelle et politique d’H. Lefebvre fournis par Michel Trebitsch. — Renseignements sur la période “ardéchoise” fournis par Roger Pierre.— Etat civil.
FILMOGRAPHIE : Un film sur Henri Lefebvre a été programmé, dans le cadre de l’émission « Océaniques », le lundi 27 juin 1988 sur FR3.

ICONOGRAPHIE : Une photo d’H. Lefebvre en 1937 se trouve dans André Billy, Max Jacob, 1969, Seghers, 189 p. (Poètes d’aujourd’hui. 3). — Pour une image plus récente, voir H. Lefebvre et C. Régulier, La Révolution n’est plus ce qu’elle était, op. cit.

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