GUÉRIN Léon [GUÉRIN Marius, Léon, Anatole]

Par Jacques Girault

Né et mort à La Valette (Var), 26 juillet 1865-26 août 1927 ; commis de marine ; conseiller d’arrondissement SFIO du quatrième canton de Toulon (1910-1919) ; maire de La Valette (1919-1927).

Fils d’un marin et d’une journalière, Léon Guérin, dont le père et l’oncle furent conseillers municipaux, se maria dans la commune en février 1891, avec la fille d’un conseiller municipal. Il avait reçu les sacrements catholiques et les fit donner à ses trois enfants.

Léon Guérin entra à l’Arsenal maritime de Toulon en juin 1884 comme journalier au magasin général. Écrivain à partir de 1886, il devint, en janvier 1889, commis au bureau de la comptabilité de l’atelier des bâtiments en fer (direction des Constructions navales). Nommé en 1899 au bureau central de la direction, commis de première classe à partir d’octobre 1904, il travaillait au bureau des marchés et des liquidations. Commis principal de première classe en février 1917, il travaillait à la direction des Travaux hydrauliques. Il partit à la retraite le 26 juillet 1921.

Membre de la SFIO, Léon Guérin, candidat au conseil d’arrondissement dans le quatrième canton de Toulon, obtint, le 3 juillet 1910, 549 voix sur 2 631 inscrits et fut élu au deuxième tour avec 569 voix. Il fut réélu, le 3 août 1913, avec, seul candidat, 777 voix sur 2 700 inscrits. Il représentait la section socialiste dans les congrès fédéraux.

Léon Guérin avait conduit aux élections municipales, le 5 mai 1910, la liste du Parti « républicain socialiste » et avait obtenu 252 voix sur 761 inscrits. Il conduisit la liste, seule en lice, « d’union républicaine et socialiste » qui fut élue le 30 novembre 1919. Il obtint personnellement 247 voix sur 669 inscrits et devint maire le 10 décembre.

Toutefois, la section socialiste SFIO était dominée par les partisans de la IIIe Internationale qui imposèrent la candidature de l’instituteur Charles Fabre* comme candidat au conseil d’arrondissement. Il participa au congrès de la Fédération SFIO du 19 décembre 1920. Il s’y prononça certainement pour la motion Longuet. Après la scission, une minorité de conseillers rejoignirent le Parti communiste. Son mandat fut orienté dans un sens pacifiste. Le conseil prit même position pour l’amnistie des mutins de la Mer Noire. Dès le 18 novembre 1920, il s’était élevé contre l’emprisonnement des syndicalistes.

Que se passa-t-il en 1924 ? Prit-il trop ouvertement position pour une alliance avec les radicaux ? Les Coulisses, le 25 avril 1925, parlèrent de sa « bonhommie et peut-être de sa nonchalance ». Il quitta avec la plupart des conseillers la SFIO. Aussi le comité fédéral de la SFIO apportait-il son soutien à une liste dite du « Cartel rouge » contre sa liste du « Cartel des gauches et d’intérêt local ». Il fut réélu le 3 mai 1925, avec 420 voix sur 723 inscrits et demeura maire.

Il fut enterré civilement. Après son décès, son nom fut donné à une artère de la ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114469, notice GUÉRIN Léon [GUÉRIN Marius, Léon, Anatole] par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 6.20, 2 M 6.22, 2 M 6.23, 2 M 7.24.3, 2 M 7.30.3, 4 M 45. — A. Bitossi, Contribution à une histoire des maires de La Valette, Mémoire de DEA, Aix, 1978. — Témoignage de Charles Fabre*. — Renseignements fournis par Monsieur Ferrero, petit-fils de l’intéressé.

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