LAMARQUE Albert [LAMARQUE Jean, Albert]

Par Jacques Girault

Né le 14 octobre 1885 à Pau (Basses-Pyrénées), mort le 1er avril 1970 à La Seyne (Var) ; ouvrier à l’Arsenal maritime de Toulon, puis journaliste ; militant syndicaliste ; militant socialiste SFIO ; adjoint au maire de La Seyne (1919-1941), conseiller général (1919-1940), sénateur du Var (1948-1958).

Albert Lamarque
Albert Lamarque

Son père, tailleur de pierres et sa mère, couturière, quittèrent Pau en 1887. Après avoir vécu en Algérie, ils s’installèrent à Toulon en 1893, quartier du Pont-du-Las, où ils travaillèrent jusqu’au début des années 1920. Fils unique, Albert Lamarque fréquenta l’école de Saint-Fleury, quai du Parti à Toulon, tenue par les Frères de l’école chrétienne et obtint le certificat d’études primaires. Après un court apprentissage chez un serrurier, il entra, le 1er avril 1900, à l’Arsenal maritime comme apprenti armurier (Direction de l’Artillerie navale). Devenu ouvrier stagiaire deux ans plus tard, il contracta, le 12 juin 1903, un engagement de cinq ans dans la Marine nationale. Quartier-maître fourrier puis, l’année suivante, secrétaire du commandant du Suffren, il découvrit l’Afrique et l’Amérique. Il évoqua cette dernière, vers 1910, dans la presse varoise, sous le pseudonyme « Un Mathurin français » le souvenir de la « jeunesse canadienne si généreuse et si magnifique dans ses sentiments », rencontrée au Québec. A partir du 8 juin 1907, instituteur de la flotte, il estimait par la suite que cette expérience pédagogique lui avait servi d’apprentissage à l’écriture et au discours. Réadmis, le 15 juin 1908, à l’Arsenal comme ouvrier armurier, passé à Milhaud en 1913, il devint agent de magasin, le 1er juillet 1919, jusqu’à son congédiement sur sa demande, le 1er mai 1932.
Albert Lamarque, qui habitait le chemin des Moulins, à l’Ouest de Toulon, se maria religieusement avec la fille d’immigrés italiens en décembre 1910 à La Seyne où le couple demeura rue Victor Hugo. Leurs deux enfants ne reçurent pas les premiers sacrements religieux.

Lamarque, signalé, depuis 1908, parmi les « antimilitaristes » de Toulon, n’adhéra pas immédiatement au syndicat des travailleurs réunis du port de Toulon. Les jeunes ouvriers immatriculés d’ancien régime au retour du service militaire, selon le décret du 13 juin 1907 devaient passer sept ans en cinquième classe avec 3,50 francs par jour. Il se fit d’abord, dans la presse corporative, le porte-parole des ouvriers concernés réclamant la suppression de la cinquième classe et la diminution de l’ancienneté dans les classes. Sur sa proposition, le 3 mars 1910, ils décidèrent d’adhérer en bloc au syndicat.
Le 6 avril 1910, blâmé pour s’être trouvé « à plusieurs reprises dans les ateliers où il n’avait pas de motifs de séjourner », Lamarque fut élu la semaine suivante au conseil d’administration du syndicat. Devenu membre du bureau et du secrétariat, sur proposition du secrétaire général Auguste Berthon, au début du mois de mai, il remplaça le rapporteur titulaire, malade. 

En octobre 1910, également secrétaire général du syndicat de l’agglomération ouvrière seynoise dont il déplorait la faiblesse, il fit voter des ordres du jour en faveur des cheminots en grève et des ouvriers des chantiers de constructions navales.
A la fin de janvier 1911, le Syndicat des travailleurs réunis du port organisa une tournée de propagande syndicale et d’information sur l’affaire Jules Durand dans les quartiers de Toulon. Lamarque, pour la première fois, prit la parole en public pour des causeries sur « la société d’aujourd’hui et celle d’autrefois ». Orateur des réunions syndicales du 1er Mai et d’octobre 1911, réélu au conseil d’administration par l’assemblée générale du 7 mars 1911, confirmé dans ses fonctions de rapporteur général, il devint un des principaux collaborateurs du journal corporatif L’Émancipateur, qu’il dirigea par la suite. Des constantes se dégageaient dans ses articles : opposition à l’introduction de la semaine anglaise qui remettrait en cause la journée de huit heures et n’était qu’un « dérivatif dangereux introduit par les gouvernements pour créer la confusion autour d’une revendication qui doit son succès surtout à son étonnante simplicité ». Polémiquant avec Antoine Bertrand et Hippolyte Collin, il se montra partisan de recevoir des subventions des autorités : « sans subvention, les syndicats qui ne comptent qu’un nombre restreint de membres seraient obligés d’élever les quotités ». S’ajoutait aussi l’antipatriotisme, ainsi le Premier, il estima que « le culte de la patrie » était « comme le culte d’une religion nouvelle ».
Le syndicat décida d’être représenté au rassemblement syndical de Berlin, le 21 juillet 1911, pour marquer la « volonté ferme qu’ont les travailleurs de tous les pays d’œuvrer, malgré toutes les intrigues gouvernementales et patronales, pour le maintien de la paix ». Le Petit Var, le 18 juillet annonça la délégation de Lamarque ce qui provoqua, dans le contexte de la crise marocaine, la protestation des milieux nationalistes. Le directeur de l’Artillerie navale donna un avis favorable pour sa demande de congé de dix jours mais le Ministre de la Marine, Théophile Delcassé lui interdit de partir, ce que le directeur de l’Artillerie commenta : « il peut être question d’antipatriotisme et d’antimilitarisme ». L’affaire occupa la première place dans la presse. Le bruit courut que Lamarque aurait renoncé « de lui-même » ; il dut faire les mises au point publiques : tout en protestant auprès du Préfet maritime, son syndicat ne l’avait pas autorisé pas à partir malgré tout et avait envoyé un mandat à Georges Yvetot, secrétaire-adjoint de la CGT. Lamarque déclara « s’associer quoiqu’il en soit à la manifestation de Berlin, même si elle revêt le caractère subversif qu’on a bien voulu lui donner. »
Lors du référendum du 17 juin 1911, Albert Lamarque ne fut pas désigné parmi les deux délégués au congrès national. Pourtant il occupait une place grandissante dans le syndicat. Mais, il commençait à être critiqué. On l’accusait de profiter de son mandat. Il répondait souvent en invoquant son désintéressement pour la “cause“.
A partir du 2 novembre 1911, Albert Lamarque remplaça Berthon qui prenait sa retraite. Lors de la fête organisée, dans son allocation, il proposa la création d’une caisse de solidarité en faveur des veuves et d’un « sou du soldat » qui devrait assurer cinq francs par mois aux jeunes syndiqués sous les drapeaux. Toute la presse le félicita pour ces initiatives.
Albert Lamarque dirigea toute l’activité syndicale jusqu’à la guerre : lutte « contre les bagnes militaire » lors de l’affaire Rousset en 1912, nombreuses revendications, actions contre la guerre en relations avec le Parti socialiste SFIO. Une violente discussion avec l’anarchiste Bertrand qui lui reprocha de faire cause commune avec les “politiciens“, épisode qui se termina par un gifle donnée par Lamarque, geste qui défraya la chronique
Sa popularité progressait. Ainsi le 25 mai 1912, il démissionnait du secrétariat général à la suite de divergences au sujet de la suppression de la cinquième classe obtenue par le décret du 12 mai 1912. Une campagne de presse l’amena à reprendre sa démission, le 18 juin. Il fut élu à une large majorité à la Commission mixte consultative du travail et maintenu dans sa responsabilité de secrétaire général jusqu’en 1918.
Il participa, tous les ans, au mois de juin, aux congrès de l’Union fédérative des travailleurs de l’État à Paris précédés par ceux des travailleurs de la Marine de l’État, qui, à partir de 1912, se tinrent dans un port (à Cherbourg, en 1914). Lors de son premier congrès en 1912, il fit accepter, pour les auxiliaires, la suppression des salaires locaux et l’établissement d’un salaire minimal de quatre francs. Élu au comité fédéral de la Fédération, il se rendit, en avril 1912, pour la première fois, en Tunisie, à l’Arsenal de Sidi-Abdallah dont les syndiqués lui confiaient souvent leur mandat pour le congrès national.
En septembre 1913, son syndicat adhéra à l’Union départementale CGT du Var, résultat de son action, ce qui mit fin à une période de tensions avec les militants de la Bourse du Travail. Membre du conseil d’administration de l’UD, lors du congrès constitutif, le 14 décembre 1913, il devint membre du bureau à partir du congrès du 12 juillet 1914.
Après les sanctions prises contre les ouvriers des arsenaux de Brest et Lorient qui avaient participé à une grève des bras croisés, une affiche de solidarité du syndicat toulonnais provoqua la décision du préfet maritime de Toulon, le 2 décembre 1911, de cesser ses relations avec le syndicat. Le syndicat répliqua dans une affiche syndicale qui proclamait « Nous montrerons aux césariens du gouvernement comment les moutons peuvent se transformer en lions ». Lamarque remplaça le terme “chenapans“ par “césariens“. Cet épisode provoqua un vif échange qui se transforma en hostilité durable avec Auguste Chainas, éditorialiste du Journal du Var puis plus tard du Petit Var. En 1913-1914, Lamarque orienta le syndicat, fort de plus de 3 000 membres, vers la reprise des relations avec la Préfecture maritime. Dans une lettre au préfet maritime, en janvier 1914, il reconnaissait que certaines motivations, à l’origine de la rupture, étaient « excessives » et prévoyait qu’à l’avenir « Nous donnerons à nos rapports avec les divers services de l’administration, la forme de déférence qui nous avouons nous-mêmes indispensable ». Cet aspect formel correspondait à un changement de la stratégie syndicale. Dès lors, une minorité composée, selon la police, « d’anarchistes et de révolutionnaires » s’opposa à la ligne développée par le dirigeant.
Le sous-préfet estimait que, inscrit sur le carnet B, Lamarque était « un syndicaliste fervent à tendance quelque peu révolutionnaire ». Il entretenait, en effet, des liens avec les milieux anarchistes de la « Jeunesse libre » depuis 1907 qui ne lui pardonnaient pas son évolution, explication générale des difficultés rencontrées par la suite. D’autre part, il avait souscrit en 1912 au Pioupiou de l’Yonne de Gustave Hervé. Ancien rédacteur au journal socialiste La Provence, il lança un appel, en novembre 1912, pour le lancement de La Provence nouvelle.
La presse le représentait « teint mat », « allure énergique » (Le Matin, 22 juillet 1911). Plus tard, un journal local conservateur complétait ce portrait, « de taille un peu au-dessous de la moyenne, la figure pâle et maigre, la lèvre ombrée d’une fine moustache […]. Il parle lentement en scandant ses mots, en martelant ses syllabes comme pour les faire mieux pénétrer dans l’esprit de ses auditeurs. Même quand il s’emballe, l’orateur reste froid, au moins en apparence. »
Lamarque, réélu au conseil d’administration de l’Union départementale CGT lors du congrès du 28 avril 1918, refusa définitivement la voie révolutionnaire. À partir de 1917, l’offensive des “minoritaires“ dans le syndicat prit de l’ampleur. Ils contestaient son versement de 15 000 francs de la caisse syndicale pour l’emprunt de la Défense nationale en 1916. Son attitude dans les commissions ministérielles soulevait des controverses. Au début de 1918, on lui reprocha d’avoir défendu des positions différentes des décisions des congrès dont l’acceptation du salaire horaire alors que le mandat ne portait que sur la défense du salaire minimum de cinq francs. Comme membre de la commission de contrôle des affectations spéciales, lors des tournées dans les arsenaux, il se heurta souvent aux futurs “minoritaires“, comme à Brest. Des rancunes durables naquirent. Ainsi le secrétaire de la Fédération des travailleurs de la Marine Pierre Frès, prétextant la maladie, démissionna en 1917. Lamarque assura l’intérim sans consultation des syndiqués. Devant ces oppositions, Lamarque ne se représenta pas au secrétariat général du syndicat en février 1918 et Hippolyte Collin, chef de file des “minoritaires“, le remplaça. En juillet 1918, le congrès de la Fédération des travailleurs de la Marine confirma Lamarque comme secrétaire adjoint. Au congrès national de la CGT (15-18 juillet 1918), délégué par le syndicat de l’Arsenal, mandaté par celui de Sidi-Abdallah, il fut porteur d’un mandat impératif concernant l’action internationale pour la paix.


Pendant la guerre, des modifications s’étaient produites dans le personnel des arsenaux. Le poids des auxiliaires, dont le salaire était calculé par rapport à celui des industries de la région, augmentait par rapport à celui des immatriculés, dont les salaires étaient inférieurs. Dans le syndicat, la question était débattue. Menacé par la poussée des minoritaires, Lamarque ouvrit la discussion dans la presse en avril 1918. Un débat suivit. A la différence de ses positions d’avant la guerre, en septembre 1918, au congrès de la fédération des travailleurs de la Marine, il présenta son projet (36 pages dactylographiées) de réorganisation du statut du personnel qui unifiait les catégories dont les salaires seraient calculés par rapport aux industries voisines. Dans le syndicat, deux blocs s’affrontaient à partir des stratégies syndicales par rapport à la question statutaire d’autant que commençait à se poser la question du devenir du personnel embauché pendant la guerre. Les positions de Lamarque d’avant-guerre évoluaient, par exemple il approuvait maintenant la semaine anglaise depuis le vote de la journée de huit heures. Alors qu’il avait été désigné par la commission administrative, le 7 février 1919, comme candidat à la commission mixte locale de révision des salaires, cette décision ne fut pas ratifiée, le 17 mars 1919, par l’assemblée générale des syndiqués. Mais, alors qu’il participait à une réunion du comité national de la CGT, des receveurs immatriculés du syndicat présentèrent sa candidature et celle d’Henri Bérenguier. Ils furent élus. Lamarque, dans ses remerciements dans la presse locale notait que « devant la défaillance même du bureau syndical, la haute importance des intérêts à défendre nous fait un devoir d’aller à la commission ».
Représentant ouvrier dans la sous-commission de l’Office du Travail du ministère de la Marine dont il était le promoteur, Lamarque rendait régulièrement dans la presse toulonnaise des positions qu’il y défendait et qui soulevaient des critiques dans le syndicat. Refusant de s’expliquer dans les réunions corporatives, il prétextait que ces questions méritaient d’être débattues dans la sérénité. Défendant son projet de statut du personnel et le salaire régional, il se heurtait à la majorité des ouvriers immatriculés partisans d’un salaire fixé nationalement. Au congrès de la Fédération des travailleur de la Marine, le 19 juin 1919, toujours secrétaire intérimaire, il refusa de devenir le secrétaire général en titre et s’en expliqua plus tard : selon lui, « débarqué », il fut remplacé par un « histrion vulgaire ».
Le 1er Mai 1919, au meeting de la salle du Casino, il condamna l’intervention en Russie et exigea l’amnistie immédiate et générale pour tous les condamnés des conseils de guerre. Lors des mouvements dans des navires de la Marine dans le port de Toulon, vers le 15 juin 1919, trois marins auraient été délégués pour lui proposer « une action énergique en liaison avec les ouvriers et les soldats » qu’il aurait refusée (André Marty dans La révolte de la mer Noire, p. 339). Au même moment, il refusa d’afficher une solidarité plus active avec les grévistes de chantiers de constructions navales de La Seyne.


Ces événements ne diminuèrent pas la force de ses soutiens. En conflit avec la plupart des membres du bureau syndicat, il arriva en troisième position avec 370 voix au référendum de septembre 1919 pour désigner les délégués du syndicat au congrès national de la CGT. Il refusa de répondre à la convocation de la Fédération des travailleurs de la Marine, favorable au salaire national. D’autre part, quand il participait à des réunions au Ministère, les dirigeants du syndicat le récusaient en faisant remarquer qu’il ne disposait d’aucun mandat syndical. Quand le syndicat convoquait des réunions de ses membres, Lamarque se montrait partisan des réunions de syndiqués et non-syndiqués. Les polémiques ne cessaient dans la presse.
En mai 1920, Lamarque et ses partisans ne participèrent pas à la grève qui se prolongea et qui fut rudement réprimée. Le 17 décembre 1920, il fut exclu du syndicat « pour acte antisyndical et préjudice volontairement causé au syndicat ». Il réagit violemment dans la presse contre ces décisions des « révolutionnaires », « par leur faute, nous avons reculé de vingt ans » (Le Radical, 17 janvier 1921).
Réélu comme suppléant à la commission locale des salaires, le 8 mars 1922, en tant que délégué à la commission des salaires, il convoqua, avec Bérenguier, les ouvriers, salle du cinéma Fémina, pour constituer un syndicat affilié à la CGT. Il resta membre du conseil d’administration et fut battu, le 23 août 1922, aux élections de la commission locale des salaires.
Considéré comme « le père du salaire régional », Albert Lamarque devint l’adversaire privilégié des divers courants traversant la région, qu’il s’agisse des communistes, des syndiqués à la CGTU, des divers adversaires des socialistes SFIO, de la rédaction du Petit Var. Il répondait parfois quand son honnêteté était mise en cause.

Albert Lamarque adhéra à la section socialiste SFIO de La Seyne en 1915 qui, en mai 1917, rejoignit, sous son instigation, d’après le commissaire spécial, la thèse minoritaire sur la question de la guerre. Après les ardentes luttes municipales de l’avant-guerre, pour les élections municipales, une liste comprenant des socialistes SFIO, des radicaux et des socialistes indépendants, conduite par Louis Mazen, alors socialiste indépendant, arriva en tête, le 30 novembre 1919. Élu en première position, le dimanche suivant, Lamarque devint deuxième adjoint puis remplaça en mars 1921 le premier adjoint, socialiste indépendant, démissionnaire. Délégué aux finances jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, il fut la cheville ouvrière du conseil municipal alors que les électeurs ne le plaçaient pas en bonne position. Il apporta sa marque dans divers domaines : suppression de l’octroi, construction d’un hôtel des postes, d’écoles, électrification, adduction d’eau, aménagement partiel d’un réseau d’égouts, création de jardins publics, d’un patronage laïque, d’un service municipal des pompes funèbres, gratuité des fournitures scolaires, premier exemple dans le Var). A partir de 1931, il multiplia les démarches pour obtenir le déblocage de crédits susceptibles d’enrayer les effets de la crise aux chantiers de constructions navales. Aussi le Préfet, le 14 février 1941, le qualifiait-il de « maître de la Mairie ».

Albert Lamarque renforça sa position personnelle par ses mandats de conseiller général. Sa première victoire résulta d’un accord passé avec le Parti radical-socialiste qui abandonnait ce siège à la SFIO en conservant le mandat de conseiller d’arrondissement. Cette entente résultait aussi des conséquences de l’entente à gauche pour assurer la victoire aux élections législatives dans la circonscription de Pierre Renaudel.
Candidat du « comité d’action républicaine et socialiste-Bloc des gauches », Lamarque n’eut aucun concurrent le 14 décembre 1919. Sa réélection, en 1922, fut plus difficile puisque le Parti communiste décida de présenter André Marty contre lui dans le cadre de la campagne qu’il menait, avec d’autres mouvements, pour « l’amnistie pleine et entière des mutins ». Il demanda en vain à Lamarque de s’effacer. Le 14 mai 1922, ce dernier, dont le bulletin portait « Comité d’action républicaine et socialiste-membre du Parti socialiste SFIO », arriva en tête avec 1 700 voix sur 6 247 inscrits et fut réélu avec 1 908 voix, le dimanche suivant. Ses difficultés avec les communistes prenaient le relais de celles éprouvées sur le terrain syndical.
Albert Lamarque devint très vite le principal collaborateur du président du Conseil général, le sénateur Gustave Fourment. Membre de la troisième commission (Agriculture, Instruction publique, vœux) de 1921 à 1925, puis de la commission des Finances (1925-1940), de la commission départementale (1922, puis 1924-1940), de la conférence interdépartementale des conseils généraux du Sud-Est, de la commission des transports (1921-1940 qu’il présida à partir de 1934), il devint le rapporteur-adjoint du budget puis son rapporteur général après 1928. Secrétaire de l’assemblée départementale (1923, 1927), il exerçait d’autres responsabilités importantes à partir de 1928 (enfants assistés, travail, office public d’HBM, domaine national, eaux de Fontaine-l’Evêque, syndicat des communes du littoral varois entre autres). Après avoir obtenu 1 598 voix sur 6 409 inscrits, il retrouva son siège avec 1 898 voix. Son activité ne cessait d’être critiquée par ses adversaires et par Le Petit Var qui le surnommait « Pommadin ». Il répondait dans la presse socialiste dont Le Petit Provençal.
Il s’imposa comme le dirigeant du groupe des conseillers généraux socialistes SFIO. Il incarnait pour les socialistes le parfait administrateur socialiste et pour ses adversaires le parfait collaborateur du capitalisme. 

Mais le fossé s’élargissait au fur et à mesure de l’aggravation de la crise du socialisme à Toulon.

Albert Lamarque occupait une place de premier plan en raison de son engagement politique et de son activité journalistique. Minoritaire dans le Parti socialiste SFIO pendant la Première Guerre mondiale, en décembre 1919, dans une réunion électorale, il déclara : « La révolution russe suit au fond une marche analogue à celle de la révolution française […] Le nation le plus démocratique, la France, n’a pas le droit de combattre la révolution russe et d’établir un blocus qui fait périr tant de jeunes vies par la famine ». Élu au comité fédéral lors du congrès du 15 février 1920, à la suite d’une lente évolution, il se retrouva à la droite du parti et fut délégué, selon son témoignage, au congrès de Tours (décembre 1920) pour représenter la motion du Comité de Résistance, comme suppléant de Pierre Renaudel bien qu’il n’apparût point sur les procès-verbaux. 


Après la scission, élu le 10 avril 1921 au comité fédéral du premier congrès SFIO, à Toulon, proposé pour le secrétariat fédéral, ami politique sûr de Renaudel, il fut choisi, le 10 février 1924, lorsqu’Émile Herpe fut déplacé à Bordeaux. Dès lors, au centre de toute la vie de la Fédération socialiste SFIO, il s’identifia avec la tactique préconisée par Renaudel : assurer une entente départementale avec les milieux “rouges“ du Var, à l’exclusion des communistes. Après la défaite des socialistes aux élections législatives de 1919, animateur des initiatives du Parti, il devint le secrétaire de la commission exécutive du Comité général varois pour l’élection rouge. 

Lamarque prit part à tous les congrès nationaux, à quelques réunions du conseil national et au congrès de fondation de la Fédération des élus municipaux et cantonaux du Parti socialiste, les 30 et 31 octobre 1925. Collaborateur régulier du quotidien Le Petit Provençal il devint rédacteur à plein temps après avoir quitté l’Arsenal en 1932, puis responsable de la rédaction toulonnaise à partir de 1934. Dès la création de l’hebdomadaire socialiste Le Réveil du Var, en dépit des réticences de Renaudel, il appartint à son comité de rédaction et y signa une rubrique régulière « Notre action ». Sa présence assurait le contrôle fédéral en 1927-1928 sur un journal socialiste d’orientation souvent en désaccord par rapport à la ligne politique de Renaudel. Alors qu’il apparaissait comme légitime dans la deuxième circonscription plus ouvrière, il s’effaça devant Renaudel comme candidat aux élections législatives de 1928 et présida son comité électoral.


Quand la tension interne au Parti socialiste s’aggrava, Albert Lamarque resta dans le sillage de Renaudel. Le 12 janvier 1930, au congrès fédéral de Toulon, il intervint en faveur de la participation des socialistes au gouvernement et fut délégué au congrès national de janvier 1930 sur ces bases. À partir de 1932, tout en défendant les positions de Renaudel, notamment au congrès fédéral du 23 juin 1933, délégué au congrès national, suppléant de la commission des résolutions au titre de La Vie socialiste, il prit quelques distances avec certaines analyses « néo-socialistes ». Après la rupture nationale, le 12 novembre 1933, il déposa son mandat de conseiller général sur le bureau de la section socialiste de La Seyne et donna sa démission du parti. Une minorité importante de militants seynois quitta la SFIO. Il décida, avec la majorité des militants, de rester autonome « simplement en marge, en attente » (selon Jacques Toesca, Un militant de province, p. 158). Cette attitude surprit beaucoup Renaudel qui, à l’occasion de nombreuses rencontres, ne put le faire revenir sur son refus de rallier le Parti socialiste de France comme l’avaient fait la plupart des élus varois. Les événements de février 1934 le marquèrent profondément. À La Seyne, où le chômage aux chantiers navals croissait, où les immigrés antifascistes italiens abondaient, la réaction antifasciste fut très vive. Dès le 11 février, Lamarque figura au bureau de la puissante réunion organisée par le Comité de vigilance républicaine à laquelle s’associa le Parti communiste. Le 19 mars 1934, avec onze conseillers municipaux de la ville, il réadhéra à la SFIO. Le 1er Mai 1934, il parla dans un meeting syndical commun (CGT et CGTU) à La Seyne et, en juin 1934, la section socialiste SFIO et la cellule communiste de la ville signèrent un accord d’action commune. 

Si la réaction antifasciste expliquait avant tout son refus de suivre Renaudel dans la scission, sa vie au contact des ouvriers jouait un rôle important dans les élections. Or le Parti communiste, qui n’avait pas percé dans les scrutins, pouvait profiter de la crise. Revenir à la SFIO permettrait sa réélection, ce qui fut réussi en octobre 1934. Un tournant s’amorçait. Au Conseil général, animateur de la future majorité de Front populaire, il déposa, le 18 octobre 1934, avec les élus socialistes SFIO et l’élu communiste, une motion politique qui demandait la dissolution des ligues. En séance, il déclara : « Nous nous sommes unis avec le Parti communiste ; […] nous souhaitons de tout cœur que la fusion des organisations politiques et syndicales de la classe ouvrière s’opérera. » Il intervint, par la suite, plusieurs fois, pour condamner la politique gouvernementale et fut de toutes les manifestations du Conseil général en faveur du Front populaire. 


La division des conseillers municipaux de La Seyne menaçait la majorité acquise au Parti socialiste SFIO, déjà entamée lors des élections cantonales. En mai 1935, la section socialiste SFIO présenta une liste presqu’homogène conduite par le maire sortant, qui fut talonnée par la liste présentée par le Parti socialiste de France. Le désistement de la liste communiste assura au deuxième tour la réélection de la liste où Lamarque était à nouveau relégué par les électeurs en fin dans l’ordre du tableau.
Aux élections législatives partielles en juin 1935 après la mort de Renaudel, Albert Lamarque, après avoir refusé d’être candidat, œuvra, comme vice-président du comité central, pour assurer le maximum de voix au candidat du parti, le secrétaire fédéral Toesca. Puis il participa loyalement à la campagne victorieuse du candidat communiste, Jean Bartolini. Sur la liste des candidats socialistes SFIO aux élections sénatoriales, le 20 octobre 1935, il arriva en quatrième position aux deux premiers tours (122 puis 176 voix sur 510 inscrits) et en troisième position au dernier tour (197 voix). Pour les élections législatives de 1936, il se présenta dans la circonscription de Brignoles. Sachant qu’il n’avait aucune chance dans la deuxième circonscription de Toulon qui venait de choisir un communiste, il se présenta dans cette circonscription plus rurale où le député sortant Hubert Carmagnolle n’avait pas l’intention de se représenter. Pour contrer une éventuelle victoire du communiste Charles Gaou, il fallait que les socialistes présentent un solide candidat. Apprenant la candidature de Lamarque, Carmagnolle décida de se représenter pour le sanctionner après ce qu’il appelait son « lâchage ». Connaissant mal les questions viticoles, il mena, selon des témoignages, une campagne sans conviction. Au premier tour, le 26 avril, il arriva en troisième position avec 2 641 voix sur 10 511 inscrits. Au lieu d’appeler à voter pour le communiste arrivé en tête de la gauche, il envisagea de se maintenir puisqu’il n’y avait pas de danger à droite. Selon les exigences de la fédération socialiste SFIO, il annonça tardivement son retrait et, regagnant Toulon, il ne participa pas à la campagne du deuxième tour.


Lamarque, toujours membre du comité fédéral du Parti socialiste SFIO, écrivait régulièrement dans l’hebdomadaire fédéral, Le Populaire du Var, sous le pseudonyme « Jean du Var », afin d’éviter toute confusion avec son rôle à la tête du Petit Provençal. Il intervint peu dans les débats internes au Parti socialiste, partageant les analyses de Léon Blum. Dans une motion politique présentée au Conseil général, le 24 novembre 1936, il saluait la République espagnole s’inspirant des positions gouvernementales. Cet alignement se modifia lors des accords de Munich. Il partageait alors certaines analyses de Paul Faure, sans aller jusqu’à un soutien public dans les débats internes. Il prit, très tôt, dès la fin de 1936, des distances par rapport aux communistes qu’il critiqua de plus en plus par la suite.




Requis au début de la guerre, au fort de l’Éguillette comme chef d’équipe du dépôt de munitions, Albert Lamarque démissionna, les 17 et 19 février 1941, avec l’ensemble des édiles, du conseil municipal de La Seyne. Il multiplia les interventions en faveur de naturalisés italiens menacés par les mesures de radiation de la nationalité française. Il se consacra à la direction de l’édition toulonnaise du Petit Provençal et approuva la reconstruction de la CGT dans le Var en décembre 1939 par Antoine Berné. 

Contacté par le Comité d’action socialiste en mai 1941, sous le pseudonyme de « Laval », il fut désigné au comité exécutif du Parti socialiste (zone Sud) et contribua à reconstituer le parti dans la région toulonnaise. Son bureau au Petit Provençal accueillit, à l’automne 1942, le Comité de coordination des mouvements de résistance (Combat, Libération, Franc Tireur) puis servit de lieu de rencontre pour les résistants et, selon ses termes, de « centre de dépôts et de distribution de certains journaux clandestins » (lettre du 6 septembre 1944). Toujours selon lui, il appartint aux réseaux Brutus-Boyer (réseau lié au Parti socialiste à Marseille), Lepetit (sous-réseau du Mouvement de Libération nationale régional), aux forces françaises combattantes et participa « à des réunions secrètes à Marseille, Avignon, Lyon et Paris ». Henri Michel, dans son ouvrage 4 années dures (p. 13), le présentait sous le nom de « Latour ». En tant que membre du comité fédéral clandestin, il fut, à la suite de la décision du congrès national de la SFIO, exempté de comparaître devant le comité fédéral, le 4 décembre 1944, se prononçant sur le maintien au Parti des dirigeants et des élus.
Lamarque fut accusé par les membres du Comité local de La Seyne d’avoir cautionné le régime de Vichy en restant à la tête du Petit Provençal et d’avoir rédigé « plus de 1 500 articles et signé deux articles sur la Charte du Travail, les 22 décembre 1941 et 21 janvier 1942 ». Lors de la réunion, le 1er mars 1945 de la commission d’épuration de la presse, il indiqua avoir écrit 1 400 articles, précisant qu’« aucun de ces papiers n’était en faveur de la collaboration ou du régime de Vichy ». Après débat, une carte professionnelle lui fut délivrée.
Dès la Libération, Lamarque fit parvenir aux autorités départementales la liste des conseillers municipaux, élus en 1935, démissionnaires en 1941, qui méritaient de retrouver leurs sièges, à ses côtés, puisque le maire Mazen était décédé. Il affrontait ainsi les membres du Comité local de Libération où les communistes et les francs-maçons, autour de Pierre Fraysse, se partageaient les responsabilités. Le journal communiste Rouge-Midi, en juillet 1944, accusa Lamarque de s’être « vautré dans la collaboration ». Le 21 août, des FTP l’arrêtèrent et il fut gardé à vue pendant quatre jours. La commission municipale mise sur pied, le 28 août 1944, qui comprenait des anciens élus (dont lui) et des représentants des organisations de Résistance, fut dissoute le lendemain par le préfet. Dès lors, Lamarque multiplia les démarches auprès du préfet et du comité départemental de Libération pour obtenir satisfaction. Une nouvelle commission constituée par le CLL, ne comprenant pas Lamarque, fut acceptée le 13 septembre 1944 par la commission municipale du CDL. Mais les socialistes seynois demandèrent, le 17 septembre, de remettre en place les conseillers municipaux de 1935, menaçant de ne pas siéger dans la commission municipale si Lamarque n’y figurait pas. Le 28 septembre, le préfet estima que la collaboration ne pouvait s’établir dans la municipalité seynoise entre les socialistes et les autres membres de la Résistance. Le CLL publia la liste de ses treize représentants à la commission municipale réservant trois sièges aux socialistes dont un pour Lamarque qui le refusa. 

Pour les élections municipales du 29 avril 1945, Lamarque se présenta en deuxième position sur la liste socialiste qui fut nettement distancée par celle d’union issue de la Résistance, appuyée par le Parti communiste français. Non candidat en 1947 et en 1950, il inspira les nombreuses critiques de la presse socialiste contre la gestion de la municipalité communiste. Il dirigea, le 26 avril 1953, la liste « unique des intérêts seynois » qui publia Libérons La Seyne présentant un « Bilan de la municipalité républicaine et d’avant-guerre avec Albert Lamarque ». Les onze élus refusèrent le plus souvent de siéger. Maints épisodes conflictuels avec la municipalité par voie de presse suivirent. Par exemple, le 23 juin 1953, Lamarque proposa que le maire Toussaint Merle soit « traduit en cour d’assises pour faux en écritures publiques » puisque, dans le registre des délibérations du conseil, le 7 avril, le budget avait été voté en l’absence des minoritaires qui, selon lui, n’avaient pas été convoqués. En janvier 1955, après la suspension d’un mois du maire, il proposait par lettre ouverte de siéger pour « permettre aux élus minoritaires de participer aux travaux des commissions ». Mais les absences aux réunions se poursuivirent.

Désigné comme secrétaire administratif de la Fédération socialiste SFIO, le 27 octobre 1944, Albert Lamarque occupa cette fonction jusqu’en 1948. Délégué dans les congrès nationaux, il se prononça pour la Communauté européenne de défense à la différence du secrétaire fédéral Jean Charlot. Il dénonça le protocole conclu pour la gestion municipale de Toulon entre les socialistes et les communistes. Dans République, le 15 février 1955, il donna un « désaveu public à l’encontre de la collusion politique ». Lors de la réunion du comité fédéral, le 20 février, il indiqua « votre devoir, c’est de condamner la façon de faire de Le Bellegou, c’est de condamner l’alliance immorale qu’il a contractée avec les communistes. »
Rédacteur en chef de l’édition départementale du Provençal, il écrivait des articles de fond sous le pseudonyme de « Jean-Louis Dumas ». Il dirigea aussi Toulon-Soir, quotidien local du soir créé par Le Provençal à partir du 1er juillet 1948 et collaborait au quotidien République.


Lors de la désignation de Lamarque par le congrès socialiste aux côtés d’Édouard Soldani, conseiller de la République sortant, comme candidat au Conseil de la République, les militants du Nord-Var exprimèrent leur mécontement. Il fut élu, le 7 novembre 1948, au premier tour (388 voix sur 702 inscrits), et réélu le 18 mai 1952. Il siégea dans les commissions des finances, de la marine marchande et des pêches, du travail. En cours de mandat, il présida la commission des travaux publics. Rapporteur spécial du budget des travaux publics, des transports et du tourisme, il fut le vice-président de la sous-commission chargée de suivre et d’apprécier la gestion des entreprises industrielles nationalisées et des sociétés d’économie mixte, ses interventions portèrent le plus souvent sur les questions budgétaires (dépenses de reconstruction, d’équipement, travaux publics, transports, tourisme) et notamment la condition des salariés du service public. Il fut actif dans les discussions sur l’aménagement de la Durance. Il ne se représenta pas aux élections sénatoriales de 1958, invoquant « l’âge » et des raisons de santé.
Son activité politique se ralentit progressivement après 1958 après qu’il se soit prononcé pour le vote des pleins pouvoirs au général de Gaulle en juin, puis pour une réponse positive au référendum créant la Cinquième République. Le Petit Varois-La Marseillaise, quotidien communiste, pouvait cependant écrire, lors de son décès, le 2 avril 1970, qu’« au cours de ses dernières années de vie politique, il se montra favorable à la politique d’unité et participa même à un meeting unitaire à la Bourse du Travail de La Seyne ».
Les Renseignements généraux notaient après la guerre que Lamarque avait « beaucoup travaillé personnellement [pour] acquérir une culture intellectuelle assez vaste. » Ses obsèques furent religieuses. Le 28 septembre 1984, le conseil municipal de La Seyne, à majorité de droite, donna son nom à une artère de la ville. 



Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article115554, notice LAMARQUE Albert [LAMARQUE Jean, Albert] par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 2 juin 2017.

Par Jacques Girault

Albert Lamarque
Albert Lamarque
Lamarque, élu de La Seyne
Lamarque, élu de La Seyne

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, F7/13085, F7/13738, 15500 (dossier des Renseignements généraux, 4262). — Arch. Dép. Bouches-de-Rhône, M 6III, 1141. — Arch. Dép. Var, 2 M 3 52, 2 M 4 13, 2 M 5 240-243-279-285-287-292, 2 M 7 24 3, 28 4, 30 3, 31 1, 32 3, 35 3-4, 4 M 42-43-44-45-46, 52-53, 55 2, 56 7, 59 3, 16 M 19 1, 18 M 12-13, 97, 3 Z 2 5, 9-10, 12, 4 21, 7 6, 16 7. — Arch. Com. La Seyne et Toulon. — Arch. Troisième Région, Immatriculés artillerie navale, registre 9, 2 A 4 11. — OURS, fédération socialiste SFIO du Var. — Arch. J. Charlot (Centre d’histoire sociale du XXeme siècle. Université de Paris I). — Arch. privées : Fraysse, Lamarque, Sandro. — Presse locale. — Sources orales. — Renseignements fournis par l’intéressé et par son fils. — Notes de Charles Galfré, Jean-Marie Guillon, Salvator Libérace, Jean Masse, Edouard Soldani. — J.-M.Guillon, La Résistance dans le Var. Essai d’histoire politique, Aix-en-Provence, thèse doctorat Etat, 1989.

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