Par Maurice Moissonnier
Né le 18 juin 1912 à Gien (Loiret) ; militant communiste du Loiret puis du Rhône.
André Magnier était issu d’un milieu très modeste. Fils de Jeanne Delahaie, journalière dans une faïencerie, il fut reconnu en 1916 par Léon Magnier. Celui-ci, vaguement républicain, était manœuvre. Sa mère, catholique non pratiquante, malade, n’eut pas le loisir de s’occuper beaucoup de son fils. C’est un instituteur qui lui donna une formation, lui inculquant l’admiration de la Révolution française.
En 1931, Magnier adhéra aux Jeunesses communistes et, l’année suivante, alors qu’il faisait son service militaire, il participa à un mouvement de désobéissance au 95e régiment d’infanterie de Bourges.
Il adhéra au Parti communiste en 1932 et devint l’un des militants de la CGTU dans son entreprise. En 1934, il fonda une cellule à la faïencerie de Gien et, en juin, participa aux luttes contre les "chemises vertes" de Dorgères particulièrement actives dans la région. Après la victoire du Front populaire, il fit partie, en juillet du comité de grève de la faïencerie et, de 1936 à 1939 milita activement à la CGT, à Radio Liberté et au Secours rouge international.
Mobilisé en 1939, prisonnier en 1940, il trouva à son retour en 1944 sa maison de Gien détruite et vint s’installer à Villeurbanne (Rhône) où il avait trouvé un travail d’emballeur. Il s’y maria en 1947, suivit une école de section du PC et assura successivement les fonctions de secrétaire à la propagande à la section communiste de Villeurbanne, puis de Vaulx-en-Velin (Rhône). Il fut aussi secrétaire adjoint du syndicat CGT des employés municipaux de Villeurbanne après qu’il eut été embauché à l’hôtel de ville.
Il était membre de l’Amicale des vétérans du PC.
Par Maurice Moissonnier
SOURCES : Questionnaire biographique. — État civil.