MICHEL Jules, Marius, Stanislas

Par Jacques Girault

Né le 7 mai 1869 à Pourrières (Var) , mort le 28 mai 1940 à Pourrières ; commerçant ; maire socialiste de Pourrières (1904-1935) ; conseiller d’arrondissement (1910-1919), puis conseiller général (1922-1940) du canton de Saint-Maximin.

Fils de Jean-Baptiste Michel, né à Trets (Bouches-du-Rhône), taillandier et propriétaire, qui devint maire de Pourrières (1896-1900), Jules Michel obtint le certificat d’études primaires. Il effectua son service militaire comme musicien dans un régiment de chasseurs alpins à Menton (Alpes-Maritimes).

Il se maria dans la commune en avril 1900 avec la fille d’un cultivateur. Le couple eut trois enfants, dont le seul garçon, Louis Michel, vécut et reçut les premiers sacrements catholiques.

Commerçant en quincaillerie et en machines agricoles, républicain-socialiste, partisan jusqu’en 1909 d’un soutien à Clemenceau, il devint maire de Pourrières en mai 1904. Membre du Parti socialiste SFIO, le 3 mai 1925, à la tête d’une liste du Cartel des Gauches, il arriva en dernière position avec 222 voix sur 336 inscrits et le 5 mai 1929, sur la "liste de Gauche sortante", il fut réélu, à nouveau en dernière position, avec 251 voix sur 345 inscrits. En 1935, malade, il se retira. Son portrait alors placé à côté de celui de l’avocat républicain Michel de Bourges, enfant de la commune, par le conseil municipal, le 19 mai 1935, comme "bienfaiteur de son pays natal".

Jules Michel fut élu, contre un candidat radical-socialiste, conseiller d’arrondissement du canton, le 23 octobre 1910, avec 693 voix sur 2 492 inscrits et réélu sans adversaire comme socialiste SFIO, le 3 août 1913, avec 820 voix sur 2 516 inscrits, considéré alors par la Préfecture comme "socialiste indépendant. En 1919, il ne se représenta pas pour le conseil d’arrondissement, préférant le siège de conseiller général. Le 14 décembre 1919, comme candidat "socialiste", il fut battu avec 226 voix sur 1 926 inscrits, n’ayant obtenu des voix qu’à Pourrières.

Candidat socialiste SFIO, le 14 mai 1922, après avoir réuni 656 voix sur 2 173 inscrits, il l’emporta largement au deuxième tour avec 931 voix. Réélu le 14 octobre 1928, avec 763 voix sur 2 289 inscrits, il opta pour le Parti socialiste de France à la fin de 1933. Le Parti socialiste SFIO annonça la candidature d’Aubert, mais en fait, ce candidat éventuel s’étant retiré, aucun adversaire socialiste SFIO ne lui fut opposé. Affrontant seulement un communiste, il retrouva son siège, le 7 octobre 1934, avec 734 voix sur 2 286 inscrits.

Au conseil général, Jules Michel occupa les fonctions de vice-président en 1929, 1933 et 1935 et de secrétaire en 1926. Membre de la commission départementale en 1924, 1927, 1930, 1932 et 1936, il siégea à la commission des Finances (1932- 1940), dans les commissions des travaux publics et bâtiments départementaux (1922-1934), de l’hydraulique (1922-1931), des transports (1931-1940). S’y ajoutèrent divers autres commissions ou comités : aliénation des propriétés départementales (1928), visite des bâtiments départementaux (1928-1940), assistance publique (1928), enseignement technique (1922-1925, 1928-1937), électrification (1930-1940), surveillance de l’orphelinat laïque de Boulouris (1937-1940), pêche fluviale (1937-1940). Il fut désigné le 25 avril 1934 pour siéger dans le nouvelle commission créée pour rechercher des économies budgétaires. Suppléant au Conseil départemental des allocations militaires (1937-1940), désigné, le 26 novembre 1936, pour le comité régional de l’Exposition internationale de 1937, il participait à la commission interdépartementale des eaux de Fontaine-l’Evêque (1934-1940).

Pour les élections législatives, Jules Michel, membre de la commission exécutive du comité général varois pour l’élection rouge en 1924, présida la réunion des socialistes SFIO de la circonscription de Brignoles qui désigna leur candidat à la députation en 1928 et fit partie du Comité central de soutien.

Jules Michel mourut brusquement à Pourrières, le 28 juin 1940. Ouvrant la séance du Conseil général, le président Joseph Risterucci (voir ce nom), le 29 octobre 1945, l’évoqua cet « homme d’une grande droiture », qui avait « par sa bonhomie, conquis l’estime de toute l’Assemblée ». Une plaque pour "perpétuer son souvenir" fut posée sur le mur de l’hôtel de ville de Pourrières.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article122182, notice MICHEL Jules, Marius, Stanislas par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 8 juin 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch.Nat. : F7 13021.- Arch.Dép.Var : 2 M 4 12 7, 5 241, 249, 279, 292, 2 M 6 20, 22, 2 M 7 24 2, 26.1, 2 M 7.28.3, 2 M 7.30.2, 2 M 7.31.1, 2 M 7.32.1, 1 Z 2.2, 3 Z 2.14.— Arch.Com. Pourrières.— Presse locale.— Renseignements fournis par Louis Michel.

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