Par Christian Delporte
Né le 4 avril 1901 à Hallencourt (Somme), mort le 6 mai 1958 à Paris ; dessinateur de presse.
Henri Monier passa sa jeunesse au Bois-d’Oingt (Rhône). Interne au collège de Villefranche-sur-Saône, il suivit ses parents à Paris en 1918. Sans formation artistique, il parvint cependant, l’année suivante, à publier son premier dessin dans les colonnes du Canard enchaîné, journal qu’il ne devait plus quitter jusqu’à la guerre.
Monier fit les beaux jours de L’œuvre où, aux côtés de ses amis du Canard enchaîné, P. Ferjac et Grove, il dessina régulièrement de 1924 à 1941. Néanmoins, on retrouve sa signature dans bien d’autres périodiques de l’entre-deux-guerres : L’Ere nouvelle (1921-1924), Le Peuple (1922), La Caserne (1923-1927), Le Petit bleu (1932-1933), Marianne (1933-1938), Vendredi (1935), Regards (1938-1939), Messidor (1938-1939), etc.
Membre fondateur du syndicat des dessinateurs de journaux en 1935, il exposa au salon « Satire » créé par l’organisation.
Resté à Paris pendant l’Occupation, il cessa toute activité dans la presse au début de l’année 1941 et, en compagnie de Paul Ferjac*, composa des albums pour enfants, comme Voyage à Coccoville (1942).
Dès la Libération, il fut sollicité par de multiples feuilles qui parurent alors. S’il publia notamment dans Action, La Bataille, Carrefour, Défense de la France (puis France-Soir), Le Parisien libéré ou Le Populaire, il fut dès 1944, le dessinateur attitré de Franc-Tireur, de Libération et retrouva Le Canard enchaîné où il collabora jusqu’à sa mort.
Écrivain satiriste et humoriste par nature (il appartînt à l’Académie Rabelais), Monier rassembla ses souvenirs, en 1953, dans un ouvrage intitulé A bâton rompu.
Par Christian Delporte
SOURCES : Papiers Druart, B. N., Cabinet des Estampes, non côté. — H. Monier, A bâton rompu, Éd. P. Horay, 1953. — P. Farinole, C’était pour rire, Éd. J. Vautrain, 1953. — « Henri Monier », Paris humour, 1954. — Henri Monier raconté par lui-même et ses amis, Éd. J. Maréchal, 1961. — Entretien avec Léo Campion, 1988.