LE GRÉVELLEC Julien

Son père, Julien Le Grévellec, était cultivateur tandis que sa mère Elisa était ménagère. Il s’était marié avec Jeanne Le Delliou (cultivatrice, née en 1898).
Passé par les écoles laïques, ce cultivateur (d’abord fermier locataire d’une exploitation de 10 hectares, propriétaire en 1908) fit son service militaire dans la marine, avant d’être engagé au front durant les 5 années de guerre. Marié en 1919, il s’affichait comme radical (tendance Herriot), notamment lors de son entrée au conseil municipal de Clohars-Carnoët en 1929. Il connut plusieurs maires : Michel Bonnaire (1912-1931) ; Corentin Le Maout (1931-1935) ; Félix le Mao (1935-1945).

Soutien aux réseaux de résistance, il était en lien avec la famille Blayau de Quimperlé (fusillés). Il devint maire, sous l’étiquette SFIO, de Clohars-Carnoët en 1945 à 53 ans. Il fut réélu en 1947 et 1953. Militant SFIO depuis la Libération, il se présenta aux cantonales à Quimperlé en 1958, battant Le Louédec. Ainsi, il fut élu conseiller général à 66 ans. Réélu maire en 1959, il décéda en mars 1960 (opéré à Paris d’un cancer). Ce fut Jean Charter (divers gauche, maire de Quimperlé) qui lui succéda au conseil général, bénéficiant du soutien des gauches non communistes, puis du vote PCF au second tour. Laïque de sensibilité socialiste, Joseph Raimond, adjoint, ancien de la marine, devint maire de Clohars-Carnoët en 1960, relayé par Francisque Thimeur (1965-1971).

Son fils, également dénommé Julien Le Grévellec, cultivateur (cidrier) né le 18 octobre 1921 à Clohars-Carnoët, résistant, fut aussi maire de Clohars-Carnoët entre 1971 et 1977 sous l’étiquette PS.