Par Claude Pennetier
Née le 18 mai 1932 à Saint-Germain-des-Fossés (Allier), morte le 16 janvier 2013 à l’hôpital de Decize (Nièvre) ; infirmière ; maire communiste de La Machine (Nièvre) (1989-1995).
Fille d’un cheminot, Paulette Lavergne eut des parents qui participèrent à la résistance et eurent la croix du combattant. Son père, militant de la CGT, fut communiste pendant la guerre. Elle fréquenta l’école primaire et le cours complémentaire de Saint-Germain-des-Fossés et obtint le brevet de capacité pour l’enseignement primaire en juin 1947. Elève au lycée des Célestin à Vichy, elle obtint le baccalauréat en sciences expérimentales en 1951. Elle entra à l’école de la Croix rouge à Moulins (octobre 1952-octobre 1954), obtint un diplôme de secrétariat médico-social en juin 1952, un diplôme d’État d’infirmière puis celui d’infirmière hospitalière en 1954.
Militant de l’Union des jeunes filles de France, à Saint-Germain et à Moulin, sa participation au Festival mondial de la jeunesse à Bucarest en 1953, lui permit de faire la connaissance d’André Lavergne qui devint son mari en 1956.
Elle travailla alors comme infirmière à la caisse de secours miniers de Decize-La Machine de 1954 à 1989, tout en militant au syndicat des mineurs et au Parti communiste depuis 1954.
Le Parti communiste la présenta sur sa liste aux élections municipales de La Machine en 1959 : elle arriva en tête des candidats communistes. C’est en 1971 qu’elle entra au conseil municipal, puis à nouveau en 1977 et en 1983 comme deuxième adjointe. Après l’élection de mars 1989, elle fut maire de La Machine jusqu’aux élections de 1995 marquées par l’échec de sa liste, en raison de divisions dans la section communiste. Élue conseillère générale en 1979, elle fut réélue en 1985 et 1992. Le Parti communiste l’avait présentée aux élections sénatoriales de 1983 et 1992.
Paulette Lavergne eut de nombreuses responsabilités dans le domaine de l’enseignement, de l’éducation populaire et fut président de l’association locale France-Pologne particulièrement importante en raison de la présence des mineurs d’origine polonaise. Elle fut faite chevalier de la Légion d’honneur en 1993.
Elle était mariée à André Lavergne, né en 1935, modeleur, militant communiste de l’Allier puis de la Nièvre jusqu’en 1993. Elle eut quatre enfants : Fabien, Serge, Mariane Gonzalez, Louisette Marion-Lavergne.
Décédée le 16 janvier 2013, ses obsèques eurent lieu au crématorium de Nevers le 22 janvier et ses cendres furent dispersées au cimetière de La Machine.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Renseignements communiqués par André Lavergne. — Faire part de décès.