ENCKELL Marianne [Dictionnaire des anarchistes]

Par Hugues Lenoir

Née le 22 octobre 1944 à Stockholm (Suède) ; employée d’organisations syndicales, traductrice, animatrice du Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA).

Marianne Enckell (photo R. Creagh)
Marianne Enckell (photo R. Creagh)

Elle est la fille de Marie-Christine Mikhaïlo qui fut elle aussi responsable du Centre international de recherches sur l’anarchisme à Genève et Lausanne, et de Ralph Enckell (1913-2001), diplomate finlandais.

Après le baccalauréat, elle entreprit des études de sociologie à l’université de Genève (licence, 1967) et de relations internationales (une thèse sur Max Nettlau, abandonnée en cours de route). Par la suite, elle enchaîna les petits boulots avant de devenir employée d’une organisation syndicale à Genève, l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation et des branches connexes entre 1977 et 1984, puis de l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO) à Lausanne de 1991 à 1996. Elle a par ailleurs été traductrice indépendante, collaboratrice de maisons d’édition. Elle a œuvré au CIRA depuis 1963 (après le départ forcé de Pietro Ferrua), ce qui l’a mise en relation avec des militants anarchistes du monde entier dont elle partagea très tôt les idées.

En Suisse, elle participa au soutien des objecteurs de conscience, aux mouvements de Mai 68 et aux activités du Mouvement de libération des femmes (MLF) (1971-1977 environ). Elle co-organisa plusieurs colloques internationaux anarchistes dont celui de Venise en 1984. Marianne Enckell a publié de nombreux articles dans la presse et les revues anarchistes, parfois sous pseudonyme. Elle a fait partie de plusieurs comités de rédaction : Anarchisme et non violence, Interrogations, Volontà (en Italie), MA !, Réfractions, Bulletin du CIRA. Elle collabore au Maitron depuis 2009.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article154911, notice ENCKELL Marianne [Dictionnaire des anarchistes] par Hugues Lenoir , version mise en ligne le 21 février 2014, dernière modification le 9 septembre 2020.

Par Hugues Lenoir

Marianne Enckell (photo R. Creagh)
Marianne Enckell (photo R. Creagh)

ŒUVRE : La Fédération jurassienne, aux origines de l’anarchisme en Suisse, Lausanne, La Cité, 1971 (rééd. Saint-Imier, Canevas, 1991 ; rééd. Genève, Entremonde, 2012). – (éd.) Michel Bakounine, Les Ours de Berne et l’Ours de Saint-Pétersbourg, Lausanne, La Cité, 1972. – « Max Nettlau e l’Italia », in Anarchismo e socialismo in Italia, Rome, 1973. – (éd.) Société et contre-société chez les anarchistes et les anti-autoritaires, Genève, CIRA, 1974. – (éd.) Louis Mercier Vega, La Chevauchée anonyme, Genève, Noir, 1978 (rééd. Agone, 2006). – Ciao anarchici ! Images d’une rencontre anarchiste internationale (Venise 1984), avec Agnaldo Maciel et Fabio Santin, Genève-Montréal-Montevideo-Milan-Stockholm, 1986. – Moi Clément Duval, bagnard et anarchiste, Paris, Editions ouvrières, 1991 (rééd. Nada, 2019). – (éd.) Un siècle de chansons, A Century of Songs, Lausanne, CIRA, 1996. – (éd.) Higinio Noja Ruiz, La Armonia o la escuela en el campo (Alginet 1923), avec Vicente Marti, Barcelone, Virus, 1996. – « L’école et la barricade », Réfractions n° 1, 1997. – (éd.) Vicente Marti, La Saveur des patates douces, Lyon, ACL, 1998. – « Une toute petite histoire de l’anarchisme », Réfractions n° 7 (2001), accessible en ligne à diverses adresses. – Les Anarchistes à l’écran, 1901-2003, avec Eric Jarry, Lausanne, CIRA, 2003. – « Y en a pas une sur cent », in Réfractions n° 24, 2010. — Grande balade avec la Fédération jurassienne, Lausanne et Saint-Imier, 2012. — Diverses traductions pour des maisons d’éditions libertaires, notamment Gianpiero Bottinelli, Louis Bertoni, une figure de l’anarchisme genevois, Entremonde 2013. — Le refus de parvenir, Montpellier, Indigène 2014.

SOURCES : témoignage direct, décembre 2009. — Marianne Enckell, « J’aime le mouvement », in L’Anarchisme en personnes, de L. Patry et M. Pucciarelli, Atelier de création libertaire (ACL), Lyon, 2006.

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