REMAUD Louis, Barthélemy, Auguste

Par Dominique Tantin

Né le 12 mai 1910 à Meilleraie-Tillay (Vendée), fusillé après condamnation le 5 novembre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; employé de la SNCF ; résistant au sein du réseau Overcloud.

Fils de Barthélemy, Jean, Louis et de Florentine, Antonine Dugas, Louis Remaud épousa Yvonne, Aurore, Marie Bernard à Croix-de-Vie (Vendée) le 28 novembre 1931. Ils eurent trois enfants : Bernard, né en 1932, Paule, née en 1937, et Jacqueline, née en 1941. Au début de la guerre, la famille était domiciliée à Rennes (Ille-et-Vilaine), 16 rue de Belleville.
Louis Remaud s’engagea dans la Résistance au sein du réseau Overcloud – action SNCF –, premier réseau action du Special Operations Executive (SOE) britannique en zone occupée, travaillant en liaison avec le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) de la France libre. Selon l’attestation en date du 28 décembre 1951 d’Yvonne Le Tac, liquidateur du réseau Overcloud, Louis Remaud « a appartenu au réseau dès novembre 1941. Fondateur du sous-réseau ``Bête noire’’, a accompli de nombreuses missions de renseignements et de sabotage contre le système ferroviaire ennemi. A, en dernier lieu, effectué une mission de réception de matériel par parachute dans la région de Pléchâtel [Ille-et-Vilaine] à la tête d’une équipe constituée par lui ». Joël Le Tac, fondateur et chef du réseau Overcloud, fut arrêté le 5 février 1942, ce qui entraîna la désorganisation des groupes. Louis Remaud fut arrêté par la Sipo-SD au petit matin du 4 mai 1942 à Rennes, le même jour qu’un autre membre du réseau, Joseph Marchand, lequel fut déporté en Allemagne puis fusillé à Berlin le 20 janvier 1943.
Louis Remaud fut incarcéré à la maison d’arrêt d’Angers (Maine-et-Loire) puis transféré en juin 1942 à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Il fut condamné à mort par le tribunal militaire du Gross Paris, qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) le 29 septembre 1942 pour « espionnage, franc-tireur, intelligence avec l’ennemi ». Son exécution fut retardée par rapport à celle de ses camarades, parce qu’il devait servir de témoin dans une autre affaire. Il fut passé par les armes le 5 novembre 1942 à 15 h 35, au stand de tir du ministère de l’Air, place Balard, puis inhumé à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Déclaré « Mort pour la France » le 7 novembre 1946, Louis Remaud fut reconnu « Interné Résistant » le 9 septembre 1952. « Chargé de mission de 2e classe », il fut homologué au grade de lieutenant. Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, et reçut en outre la Croix de guerre avec palme, la Médaille de la Résistance et une citation à l’ordre de la division.
Son corps fut transféré au cimetière de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée). Son nom est gravé sur la plaque commémorative de la SNCF installée au rez-de-chaussée du hall nord de la gare de Rennes.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160851, notice REMAUD Louis, Barthélemy, Auguste par Dominique Tantin, version mise en ligne le 2 juillet 2014, dernière modification le 1er septembre 2022.

Par Dominique Tantin

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – Site Internet de l’ordre de la Libération. – Site Internet Mémoire des Hommes.

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