Par Jacques Girault
Né le 31 décembre 1931 à Gisors (Eure), mort le 25 décembre 2005 à La Roche-Jaudy (Côtes-d’Armor) ; instituteur dans l’Eure ; militant du SNI ; militant communiste
Les parents de Michel Tanné, instituteurs, étaient des « adversaires » du communisme selon leur fils, qui, bachelier, prépara le concours d’entrée à l’École normale supérieure d’éducation physique au Centre régional d’éducation physique et sportive de Dinard tandis que son frère aîné Claude Tanné était entré à l’École normale supérieure de l’enseignement technique.
Michel Tanné fut pendant quelques années maître d’éducation physique à partir de 1953 puis instituteur à partir de d’octobre 1956 à Saint-Pierre du Bosguérard (Eure). Il fut nommé à Etrepagny en 1958.
Il se maria en décembre 1953 à Paris (XIIe arr.) avec une institutrice communiste, Jacqueline Lamoureux, fille d’instituteurs. Ils eurent trois enfants.
Michel Tanné effectua son service militaire à partir de novembre 1954 à Bordeaux (Gironde) puis en Algérie dans l’artillerie. Il le termina comme brigadier chef.
Il reprit un poste d’instituteur et adhéra au Syndicat national des instituteurs en octobre 1956. Il fut le suppléant du délégué syndical comme délégué cantonal en 1958 avant de devenir délégué titulaire.
Michel Tanné adhéra au Parti communiste français en octobre 1951 à Sceaux (Seine) où il habitait avec son frère. Il devint secrétaire des sections communistes de Saint-Philibert en 1953 puis d’Amfreville-sur-Iton en 1957. Candidat au Conseil général en avril 1958 dans le canton de Lyons-la-Forêt, il obtint 469 voix sur 2 744 inscrits. Il participa dans l’été 1958 au stage central pour les instituteurs communistes organisé par le PCF. Entré au comité de la fédération communiste de l’Eure en 1959, après le référendum de 1960, il en démissionna. Dans une lettre envoyée à la direction du PCF, le 14 septembre 1960, il exprimait ses raisons : désaccords sur le fonctionnement du parti, baisse des effectifs, échec du referendum, « immobilisme de la direction du PCF », manque de démocratie, « passivité totale du parti devant la guerre d’Algérie ». Lors de la conférence fédérale des 12-13 novembre 1960, selon le rapport du délégué du comité central, il fit une courte déclaration où il affirmait son "désir de faire des efforts pour mériter à nouveau la confiance du Parti".
En 1964, Michel Tanné quitta le PCF.
Par Jacques Girault
SOURCES : Archives du comité national du PCF.