CULOT Albert, Auguste, Frédéric

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 28 octobre 1896 à Vanves (Seine, Hauts-de-Seine), exécuté sommairement le 1er septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; cheminot ; résistant réseau SR Alliance.

Albert Culot était le fils d’Albert Victor, cantonnier et d’Irma Estelle Landry. Il se maria le 21 février 1920 à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) avec Louise Augustine Fouache.
Cordonnier de métier, il était employé de la SNCF en gare de Vanves. Il fut le fondateur de la Résistance à Vanves et devint au début de l’année 1944 membre de l’État-major "Grand hôtel" du réseau de renseignements militaires Alliance, au service radio, où il était en liaison avec l’Intelligence Service britannique. Son domicile et son atelier, rue Sadi-Carnot à Vanves servait d’emplacement de poste émetteur. Il fut arrêté le 17 avril 1944 à la suite de l’infiltration de son groupe par un agent de l’Abwehr et envoyé le 1er mai 1944 à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin) où il arriva le 20 mai et fut emprisonné au block 10 avec les autres agents masculins du réseau. Le 3 juillet 1944 le dossier d ‘accusation d’espionnage instruit par la Gestapo de Strasbourg dans le cadre de la liste des affaires n° 281 concernant Albert Culot, Jean Chéreau, Albert Legris, Martial Mazeau et Charles Diederichs fut transmis au Tribunal de guerre du Reich qui y apposa les tampons « Geheim » (secret) et « Haftsache » (affaire concernant des détenus) ainsi que la mention « NN » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Il n’y eut pas de jugement et les inculpés furent remis à disposition du SD de Strasbourg le 10 septembre mais devant l’avance alliée les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Albert Culot, avaient été sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque dans la salle d’exécution puis incinérés dans le four crématoire du camp.
Il fut homologué comme chargé de mission de 3e classe de la DGER (Direction générale des études et recherches) correspondant au grade de sous-lieutenant.
Il obtint la mention "Mort pour la France" le 22 juin 1946 et la mention "Mort en déportation" par arrêté du 04 octobre 2013.
Son nom figure sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin), sur le monument aux morts de Le Monastère (Aveyron), sur le monument commémoratif 1939-1945 de Vanves et sur une stèle commémorative, près de la gare, à Vanves (Hauts-de-Seine).
La place de la gare à Vanves porte également son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178012, notice CULOT Albert, Auguste, Frédéric par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 18 janvier 2016, dernière modification le 2 juin 2017.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Dossier AVCC 21P 110 951.— Marie-Madeleine Fourcade L’Arche de Noé Fayard 1968. — Auguste Gerhards Tribunal de guerre du IIIe Reich éd. Le cherche midi, Paris 2014.— Mémorial de l’Alliance, 1948.— "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. tome 2. — Mémorial GenWeb. — Wikipédia "Réseau Alliance" et "camp de concentration de Natzweiler-Struthof".— Histoire des noms de rues vanvéennes.— État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable