LOUÉ René Ferdinand

Par Jean Louis Ponnavoy, Michel Thébault

Né le 29 mars 1920 à Pouzauges (Vendée) ; exécuté sommairement le 1er septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; officier de police ; résistant réseaux Alliance et SSMF/TR.

Cliché fourni par Thomas Ginsburger-Vogel

Fils de Stanislas Loué et de Marie Raguideau, il poursuivit ses études jusqu’au baccalauréat. Il épousa Marie, Renée Lévêque. Engagé volontaire le 22 septembre 1939 dans les chars de combat, il rejoignit ensuite l’Ecole de l’Air de Versailles, devint pilote observateur et fut breveté chef de bord. Démobilisé, il devint officier de police vraisemblablement à Angers (Maine-et-Loire).
En mai 1943 il s’engagea dans la Résistance, intégrant deux réseaux. Il fut recruté par le réseau des services de la Sécurité militaire française – Travaux Ruraux (SSMF-TR), organe de contre-espionnage dirigé depuis Londres et Alger par le colonel Paul Paillole. Il en devint agent de renseignements P2. Egalement membre du réseau Alliance, région Bretagne, secteur Chapelle, Nantes-Angers, il en était agent principal de renseignements, adjoint du chef du sous-secteur d’Angers. Les renseignements fournis lui valurent des lettres de félicitation des services secrets à la suite des bombardements de Nantes et Saint-Nazaire. Il fut arrêté le 15 mars 1944 à Nantes par la SIPO-SD et déporté sous la classification "NN" ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard") à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 20 mai 1944.
Devant l’avance alliée les 107 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont René Loué, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus sommairement d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.
Il fut déclaré « Mort pour la France » et "Mort en déportation" par arrêté du 6 octobre 2011. Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance.
Son nom figure sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ainsi que sur le mémorial des Anciens des services secrets de la Défense nationale à Ramatuelle (Var).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178752, notice LOUÉ René Ferdinand par Jean Louis Ponnavoy, Michel Thébault, version mise en ligne le 25 février 2016, dernière modification le 12 janvier 2019.

Par Jean Louis Ponnavoy, Michel Thébault

Cliché fourni par Thomas Ginsburger-Vogel

SOURCES : MémorialGenWeb. — Mémorial national AASSDN, Ramatuelle (Var) Livre d’Oragents du réseau Alliance dans le secteur Chapelle — Mémorial Alliance — Wikipédia "Réseau Alliance" et "camp de concentration de Natzweiler-Struthof". — Marie-Madeleine Fourcade "L’Arche de ¨Noé" Fayard 1968 — Site Mémoire des hommes.— Photo provenant de l’ADIRP de Loire-Atlantique.

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