LEFÈBVRE Jean Eugène

Jean Lefèbvre était le fils de Jean Clément Louis, plombier, âgé de 31 ans et de Eugénie Le Bihan, matelassière, âgée de 31 ans.

Étudiant, Jean Lefèbvre entra dans la Résistance à l’état-major du réseau Alliance sous le pseudonyme "Jean" et fut estafette du chef du réseau, à Paris. Arrêté le 24 mars 1944, il fut déporté à destination de Strasbourg puis par camionnette au camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva le 20 mai 1944 et fut interné au block 10 avec les autres détenus du réseau. Le 26 juin 1944, il fut inculpé d’espionnage au profit d’une puissance ennemie par la Gestapo de Strasbourg et classé "NN" ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard") par le Tribunal de guerre du Reich.

Devant l’avance alliée les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Jean Lefebvre, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.

Il obtint les mentions "Mort pour la France" transcrite sur l’acte de naissance le 12 mars 1947 et "Mort en déportation" par arrêté du 6 octobre 2011.

Son nom figure sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin).