CHEVALIER Auguste [CHEVALIER Guillaume, Auguste]

Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier

Né le 26 octobre 1809 à Limoges (Haute-Vienne), mort le 26 novembre 1868 à Paris.Mathématicien. Saint-simonien, puis député sous le Second Empire.

Élève du collège royal de Limoges comme son frère Michel Chevalier*, il entra à l’École Normale supérieure — section scientifique — en 1828. Il rejoignit ensuite son frère dans le groupe des saint-simoniens, au début de la monarchie de Juillet. Après le schisme de novembre 1831, partisan d’Enfantin, Auguste Chevalier fut chargé avec Bouffard* et Hoart* de lui rallier les centres de Limoges, de Montpellier et de Toulouse, puis, d’avril à novembre 1832, participa à la retraite de Ménilmontant.
L’agitation révolutionnaire des sociétés secrètes l’effrayait. « J’aime la cause que vous défendez, écrivait-il dans une lettre non datée, citée par Gabriel Perreux (Au temps des sociétés secrètes, p. 130) qui la place vers 1833, mais je l’aime en remplaçant un de vos puissants leviers, la violence, par un autre infiniment plus puissant, l’amour des hommes. » Ami d’Évariste Gallois*, le mathématicien, mêlé, lui, à l’opposition républicaine, Auguste Chevalier fut le légataire de ses papiers et défendit sa mémoire après sa mort tragique. En 1833, il aida Charton* à lancer le Magasin pittoresque. et collabora à L’Artiste. Reçu à l’agrégation, il enseigna les mathématiques au lycée Louis-Le-Grand en 1835 et publia des Éléments de chimie en 1838. Attaché ensuite à la direction du chemin de fer du Nord, il prit part également à l’expérience agro-industrielle de Cazeaux près d’Arcachon.
Secrétaire du cabinet du prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, sur la recommandation de son ancien camarade du collège royal de Limoges, Victor Fialin, futur duc de Persigny, Auguste Chevalier fut député de l’Aveyron de 1853 à 1868, se distinguant en 1864 dans les débats du Corps législatif parmi les partisans du traité de libre échange avec l’Angleterre. À partir de 1862, il dirigea Le Pays et Le Constitutionnel, deux organes officieux du Second Empire.
Sa fille Suzanne (née de son union, en 1842, avec une Anglaise) se maria en 1864 avec Émile-Rodrigue Péreire. Voir Cazeaux Pierre, Euryale*, Charton Édouard., Chevalier Michel, Péreire Emile* et Péreire Isaac*, Retouret Moïse*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28671, notice CHEVALIER Auguste [CHEVALIER Guillaume, Auguste] par Notice revue et complétée par Ph. Régnier, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier

SOURCES : Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, ms. 7 627/23, 7 671/2, 7 789/20. — Sébastien Charléty, Histoire du saint-simonisme, 2e éd., Paris, 1931. — Robert, Bourloton et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français. — X. Marmier, Journal, Droz, 1968. — Taxile Delord, Histoire du Second Empire, p. 371.

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