GIONO Jean, Fernand

Par Nicole Racine

Né et mort à Manosque (Basses-Alpes), 30 mars 1895 - 8 octobre 1970 ; écrivain, fondateur des Cahiers du Contadour (1936-1939) ; adhérant de l’AEAR ; engagé dans la lutte pour la paix.

Jean Giono était fils de Jean-Antoine Giono, cordonnier et de Pauline Pourcin, repasseuse. Marié le 22 juin 1920 avec Élise Maurin, père de deux filles, Aline et Sylvie.

« Je ne peux pas oublier la guerre. Je le voudrais. Je passe des fois deux jours ou trois sans y penser et brusquement, je la revois, je la sens, je l’entends, je la subis encore [...]. Vingt ans ont passé. Et depuis vingt ans, malgré la vie, les douleurs et les bonheurs, je ne me suis pas encore lavé de la guerre. L’horreur de ces quatre ans est toujours en moi. Je porte la marque. Tous les survivants portent la marque » (« Je ne peux pas oublier », Europe, 15 novembre 1934). Ces lignes que Giono écrivit pour le 20e anniversaire du début de la Première Guerre mondiale, expliquent bien l’action pacifiste qu’il allait mener dans les années 30 et qui allait le conduire, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à proclamer son « refus d’obéissance ».

J. Giono passa une enfance pauvre mais choyée à Manosque où il fit ses études primaires et secondaires. Il a évoqué, dans plusieurs de ses livres, Jean le Bleu, L’Eau vive, la figure de son père, l’artisan Jean-Antoine Giono — fils d’un exilé italien — qui lui transmit la mystique des Carbonari, l’amour de la justice dans la liberté. Désireux de gagner sa vie, J. Giono, sans attendre la fin de ses études secondaires, entra en 1911, à l’âge de seize ans, au Comptoir National d’Escompte, en qualité de chasseur aux appointements. Dès cet âge, en même temps que s’affirmait son goût de la lecture, s’éveillait sa vocation d’écrire.

À la veille de ses vingt ans, en janvier 1915, J. Giono fut incorporé au 159e régiment d’infanterie à Briançon ; en mai 1915, versé au 140e régiment d’infanterie de Grenoble, il rejoignit son unité aux Éparges. En 1916, à Verdun, la 6e compagnie à laquelle il appartenait fut presqu’entièrement détruite (11 rescapés dont Giono). Dès lors, il ne quitta plus le front que pour de brèves permissions. En 1916-1917, ce fut le chemin des Dames, la Somme, le Kemmel. « La 6e compagnie a été remplie cent fois et cent fois d’hommes. La 6e compagnie était un petit récipient de la 27e division comme un boisseau à blé. Quand le boisseau était vide d’hommes, enfin, quand il n’en restait plus que quelques-uns au fond, comme des grains calés dans les rainures, on le remplissait de nouveau avec des hommes frais. On a ainsi rempli la 6e compagnie cent fois et cent fois (...). » En mai 1918, il eut les paupières brûlées par les gaz. En octobre 1919, Giono fut « démobilisé soldat de 2e classe sans croix de guerre ». Trois de ses meilleurs amis de collège dont le plus intime, Louis David, furent tués à la guerre. Par la suite, Giono refusa toujours de faire partie d’une association d’anciens combattants. En 1920, il retourna au Comptoir National d’Escompte ; il devint au bout de quelque temps sous-directeur de la succursale de Manosque. Il écrivit un roman Angélique, des vers publiés par La Criée (Marseille). Il fit la connaissance de Lucien Jacques qui publia à ses frais en 1924, Accompagnés de la flûte, quelques poèmes en prose. Giono écrivit son premier roman Naissance de l’Odyssée, refusé en 1927 par Grasset. En 1928, la revue Commerce publia Colline, publié ensuite par Grasset dans les « Cahiers Verts » et salué par Paulhan et Gide. Giono alla « pour la première fois à Paris ». Il démissionna du Comptoir d’Escompte pour se consacrer à la littérature. En 1929 parurent Un de Baumugnes, en 1930 Regain, en 1931 Le Grand Troupeau, en 1932 Jean le Bleu, en 1933, Le Serpent d’étoiles, en 1934 Le Chant du Monde.

Dès 1934, Giono s’engagea personnellement à gauche dans la lutte contre le fascisme. Après le 6 février 1934, il donna à Commune une déclaration d’adhésion à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). Le 15 avril 1934, il présida le Congrès antifasciste des Basses-Alpes, réuni à Malijai. En septembre 1934, il participa à la création de Rassemblement, journal des Comités bas-alpins de Vigilance contre le fascisme et la guerre ; il donna au premier numéro un article, « Raisons Humaines », qui liait la lutte contre le fascisme à la volonté de préserver l’âme paysanne. Le 15 novembre 1934, il participa au numéro spécial de la revue Europe commémorant le 20e anniversaire de la déclaration de la guerre, avec un long article « Je ne peux oublier ». Devant les polémiques provoquées par son appartenance à un jury franco-allemand, il démissionna du jury pour ne pas être utilisé par un régime qu’il condamnait (L’Humanité, 4 décembre 1934). Sollicité par le PC, il accepta de participer à des actions communes. À la demande de Henri Barbusse et d’Aragon, il envoya une déclaration de protestation contre la répression en Allemagne (1er mai 1935). Significativement, il refusa tout « embrigadement ». Malgré la démarche pressante de Gide, d’Aragon et de Malraux, il n’accepta pas de prendre la parole au Congrès international des écrivains pour la défense de la culture réuni à Paris en juin 1935. Au contraire, il s’associa aux militants de gauche qui protestaient contre le pacte franco-soviétique ; dans une lettre à Henry Poulaille*, il écrivit que la déclaration de Staline sur la défense nationale « l’inquiète et le bouleverse » (La Révolution prolétarienne, 19 août 1935).
En 1935, il continua pourtant à militer avec la gauche. Il adressa un message à la revue Monde d’Henri Barbusse, dans lequel il affirmait qu’il n’obéirait pas à l’ordre d’une nouvelle guerre (« Certitude », 25 juillet 1935). Il signa, en octobre 1935, le manifeste des intellectuels de gauche contre la guerre d’Éthiopie, répondant à celui des intellectuels de droite. Il collabora à la fin 1935 au nouvel hebdomadaire culturel du Front populaire, Vendredi. Cependant, il se sentait de plus en plus éloigné des communistes. Il refusa la proposition de Gide de l’accompagner dans son voyage en URSS et il protesta contre les premiers grands procès de Moscou.
L’œuvre de Giono, qui exaltait les valeurs de vie et de retour à la nature, correspondait aux aspirations de nombreux jeunes à la recherche d’une nouvelle façon de vivre. Que ma joie demeure (1935) [à la fois roman et oeuvre à thèse politique] qui lui valut de nombreuses lettres, Les Vraies Richesses (1937) connurent un grand succès dans le milieu des Auberges de Jeunesse. De nombreux responsables des mouvements ajistes, alors en plein essor, étaient des fidèles de Giono (Hélène Laguerre [avec qui il eut une relation maoureuse de 1935 à 1938], Robert Berthoumieu, Armand Monjo). Giono accepta de devenir président d’honneur des « Auberges du Monde Nouveau » (de tendance d’extrême gauche et même trotskiste selon Jack Meurant, et dirigées par Yvonne Carré, indépendantes de la Ligue française des Auberges de Jeunesse et du Centre laïque des Auberges de Jeunesse). Mais il rompit peu après avec les « Auberges du Monde Nouveau ».

À la suite d’une suggestion de la revue Europe et d’une annonce de Vigilance, bulletin du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes du 1er juillet 1935, Giono invita tous ceux qui voulaient le rencontrer en Provence à participer à une promenade dans la montagne de Lure, à l’été 1935. Le 1er septembre 1935, une cinquantaine de personnes partaient de Manosque (dont une dizaine de jeunes gens d’extrême gauche qui quittèrent rapidement le groupe) pour la première étape de cette promenade sur le plateau du Contadour ; un léger accident arrivé à Giono fit de cette étape l’étape définitive Jack Meurant pense de Giono avait inventé une prétendu luxation au genou pour pouvoir arrêter la caravanze à Contadour, lieu choisi de longue date. Là naquit l’idéologie du Contadour, faite de retour à la nature, de recherche du bonheur et de résistance à l’idée de guerre. Elle s’exprima dans les Cahiers du Contadour dont le premier numéro parut en juillet 1936 et qui furent publiés jusqu’au début de 1939 (530 abonnés en octobre 1938).
Giono s’engagea de plus en plus dans le combat pacifiste. Il envoya un message au Congrès mondial de la jeunesse pour la paix à Bruxelles (1er mars 1936). En 1937, son action en faveur de la paix se radicalisa ; interrogé dans La Flèche par Marguerite Jouve (3 avril), il affirma et réaffirma qu’il refuserait d’obéir à son ordre de mobilisation ; il publia Refus d’obéissance dans lequel il reprenait son article d’Europe de 1934 et quatre chapitres du Grand Troupeau ; en ouverture de Refus d’obéissance, Giono exprima sa rupture avec ses amis de gauche qui trahissaient, selon lui, l’idéal pacifiste. En septembre 1937, parut à Manosque le premier numéro d’Au-devant de la vie, journal de jeunes, fondé et dirigé par des jeunes sous l’égide de Jean Giono (rédaction et administration : Auberge de la Jeunesse, Manosque). Giono y écrivit : « Unissez-vous pour un seul but : la Paix. » Il prenait ses distances par rapport aux idéologies et aux partis ; il écrivait par exemple : « Non, je ne suis pas communiste. Je ne l’ai jamais été et je m’en éloigne de plus en plus. Ils n’ont créé qu’un ordre bourgeois et ils vont le soutenir avec la guerre comme il est logique pour l’ordre bourgeois. »

« Je suis un peu plus que communiste. Un parti qui n’a pas encore de nom et qui n’en aura jamais parce qu’il n’est pas un parti » (« Réponse au père Varillon, jésuite », 1937).

Giono fit part à l’équipe de Vendredi de son désaccord sur le problème du pacifisme. Il rompit définitivement avec Guéhenno en décembre 1937. En septembre 1937 avait paru un Cahier du Contadour portant les numéros III et IV et le titre « Guerre et paix ». On pouvait y lire des phrases d’un pacifisme intégral : « Que peut-il arriver de pire si l’Allemagne envahit la France ? Devenir Allemands ? Pour ma part, j’aime mieux être Allemand vivant que Français mort. »

En 1938, Giono s’adressa de nouveau aux jeunes à l’occasion du premier congrès des Auberges de la jeunesse à Toulouse (repris dans Précisions). En mars 1938, après l’Anschluss, il signa, en réponse à l’appel à « l’union nationale » signé par de nombreux intellectuels de gauche (Ce Soir, 20 mars), un contre-appel, « Refus de penser en chœur », signé par Alain et d’autres intellectuels pacifistes (La Flèche, 25 mars) qui protestait contre toute tentative d’« enrôlement anticipé ». Les réunions du Contadour devinrent presqu’exclusivement pacifistes. Giono s’adressa à ceux qui avaient été les premières victimes de la précédente guerre, les paysans ; ce fut la Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, publiée en novembre chez Grasset avec le surtitre Vivre libre I.

Pendant la crise de Munich, Giono s’engagea plus profondément encore dans la lutte pour la paix. Le 7 septembre, il écrivit une déclaration, réitérant son refus d’obéissance qui ne fut alors publiée par aucun journal durant la crise ; le 15 septembre, il s’adressa au gouvernement français pour le détourner de croire à l’unanimité des Français devant la menace de guerre (textes repris dans Précisions ainsi que tous ceux qui concernent la crise précédant Munich). Il signa avec Alain, Victor Marguerite un télégramme à Daladier (rédigé par Alain) pour lui affirmer que la majorité du peuple français s’opposait à tout entraînement belliqueux pour sauver la paix européenne (11 septembre). Ce télégramme répondait à un télégramme que Romain Rolland, Paul Langevin et F. Jourdain avaient adressé aux dirigeants français et anglais pour leur demander de ne reculer devant rien afin d’empêcher l’attentat de Hitler contre la Tchécoslovaquie. Giono signa, au plus fort de la crise, l’appel lancé par le SNI et le Syndicat national des Agents des PTT, « Nous ne voulons pas la guerre. » Le 29 septembre, il écrivit qu’« être vivant est une plus grande qualité qu’être héros mort ». Il salua l’accord de Munich (« le peuple a remporté une grande victoire »). Il adressa le 30 septembre un télégramme à Daladier lui demandant que la France prenne l’initiative d’un désarmement universel. Il stigmatisa l’action de Romain Rolland (« Feu Romain Rolland »). Giono influençait les milieux pacifistes, socialistes et syndicalistes des Basses-Alpes ; il était en liaison avec le Syndicat des instituteurs des Basses-Alpes (voir Le Travailleur des Alpes en septembre-octobre 1938). Dans les mois qui précédèrent la guerre, Giono poursuivit son action ; en juillet 1939, il donna à l’hebdomadaire du pacifisme intégral La Patrie Humaine (28 juillet) un long texte « Recherche de la pureté », dédié « à ceux du Contadour » qu’il venait d’écrire pour préfacer les Carnets de Moleskine de Lucien Jacques, et dans lequel il proclamait le refus individuel de la guerre et le courage de la lutte individuelle contre elle. Il appuya l’action contre la guerre de la Fédération internationale de l’art révolutionnaire indépendant (FIARI) d’inspiration trotskyste et entra au Comité directeur du mouvement dirigé par André Breton* et Diego Rivera.

À la fin août 1939 et au début de septembre, des pacifistes sincères se retrouvaient encore autour de Giono au Contadour, avec l’espoir que la guerre pouvait être évitée ; d’après Lucette Heller-Goldenberg, ils n’apprirent la déclaration de guerre que par les gendarmes de Banon qui vinrent porter la nouvelle. Giono ne put ni ne voulut donner aucune directive. Il aurait écrit le tract « Ne frappe pas, écoute ! ». Sur la foi des écrits de Giono, quelques réfractaires s’étaient groupés au Contadour, décidés à ne pas répondre à l’appel de la mobilisation. Giono lui-même était à la recherche d’une réponse individuelle. Lorsque Louis Lecoin, responsable du tract « Paix immédiate » arriva au Contadour pour obtenir la signature de Giono, il ne le trouva pas, et ce fut Hélène Laguerre qui signa à sa place, pensant l’en aviser dès le lendemain. Giono s’était rendu volontairement à l’appel de mobilisation, le 5 sepembre 1939 à la caserne Desmichels et s’était fait incorporer à Digne (voir l’article de Raymond Asso, dans La Gerbe, 19 septembre 1940). Cependant, en ce début septembre 1939, personne ne sut que Giono s’était rendu à l’appel de mobilisation. Le 16 septembre 1939, Giono fut arrêté à Digne et conduit au Fort-Saint-Nicolas de Marseille. Une lettre dont l’auteur présumé est Hélène Laguerre fut envoyée aux anciens Contadouriens qui proclamait la gloire de Giono, « arrêté au champ d’honneur ». Giono fut-il arrêté pour avoir signé « Paix immédiate » ? (il prouva facilement, lors de son audition, qu’il n’avait pas signé personnellement ce tract). Il est plausible de penser que Giono fut arrêté pour son action pacifiste antérieure (et non pour avoir lacéré des affiches de mobilisation ainsi que persistent à l’écrire un certain nombre d’auteurs ou pour avoir refusé de répondre à l’appel de mobilisation). Giono fut remis en liberté le 11 novembre 1939 grâce à un non-lieu prononcé par le magistrat, après intervention, dit-on, d’André Gide et de la Reine de Belgique. L’attitude de Giono, lorsqu’elle fut connue, provoqua un violent ressentiment chez certains pacifistes (F. Gouttenoire de Toury*, M. Wullens, H. Poulaille) qui l’accusèrent de « dégonflage » et, plus encore, d’avoir encouragé au refus d’obéissance des jeunes hommes qui le payèrent chèrement.

Durant la guerre qu’il passa à Manosque, Giono écrivit Triomphe de la Vie, (1942), L’Eau Vive (1943). Bien qu’on ne puisse faire de lui un écrivain collaborateur, il est certain que les thèmes chers à Giono, de retour à la terre et d’éloge de la vie paysanne, s’accordaient à l’idéologie vichyssoise. En 1944, début septembre, Giono fut arrêté par le Comité de libération de Manosque. On lui reprocha essentiellement d’avoir publié des pages dans La Gerbe, l’hebdomadaire ultra-collaborationniste d’Alphonse de Châteaubriant (le 19 mars 1942 avait été rapporté un entretien entre Alphonse de Châteaubriant et Giono ; Deux cavaliers de l’orage avait paru fin 1942-début 1943) ainsi qu’un reportage photographique paru en janvier 1943 dans Signal (pour une étude détaillée de l’attitude de Giono durant la période 1940-1944, on se reportera aux textes de Pierre Citron qui font le point sur la question et rappellent notamment l’action privée de Giono en faveur d’hommes et de femmes persécutés par Vichy). Il fut emprisonné sept mois à Saint-Vincent-les-Forts et ne fut libéré que le 31 janvier 1945. Il figura sur les listes noires du CNE dont les membres communistes menaient une vive campagne contre lui. En 1947, Giono fut de nouveau publié (Noé, Un roi sans divertissement). Puis parut le « cycle du Hussard » avec Mort d’un personnage (1949), Le hussard sur le toit (1951), Angelo (1958). En 1954, Giono suivit le procès Dominici. En 1959, il donna des chroniques au Dauphiné Libéré et à Nice-Matin. Deux cavaliers de l’orage (1965), Ennemonde et autres caractères (1968), L’Iris de Suse (1970), Le Déserteur (1973) confirment la place de Giono dans la littérature française de son temps.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50731, notice GIONO Jean, Fernand par Nicole Racine, version mise en ligne le 17 juin 2009, dernière modification le 9 juillet 2020.

Par Nicole Racine

ŒUVRE : On se reportera aux œuvres romanesques complètes, édition établie par R. Ricatte, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade (Chronologie établie par L. et R. Ricatte, tome I, 1971).
Parmi les œuvres à caractère social et politique citons : Refus d’obéissance, Gallimard, 1937, 96 p. — Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, Grasset, 1938, 92 p. — Précisions, id., 1939, 61 p. — Écrits pacifistes, Gallimard, 1978, 310 p. (Idées, 387) (ce volume reprend les quatre textes précédents) — Récits et essais, Édition Pierre Citron, Gallimard, 1988 (Pléiade 351) — Jean Giono - Jean Guéhenno Correspondance : 1928 — 1939 , Seghers, 1991.— Journal, poèmes, essais, édition Pierre Citron, Gallimard, 1995 (Pléiade 415)

SOURCES : Sur l’activité pacifiste de Giono, on citera essentiellement la thèse de Lucette Heller-Goldenberg, Le Contadour : un foyer de poésie vivante 1935-1939, Paris, Les Belles Lettres, 1972, 392 (68) p. (Publications de la Faculté des lettres et de Sciences Humaines de Nice ; 9). — Lucette Heller-Godenberg, Histoire des auberges de jeunesse en France des origines à la Libération (1929-1945), 2 vol., 1985, Université de Nice. Voir index. — Roland Bourneuf, « Giono et les Cahiers du Contadour », Revue des Sciences Humaines, avril-juin 1973, p. 277-289. — Alfred Campozet, Le Pain d’étoiles : Giono au Contadour, Périgueux, P. Fanlac, 1980, 127 p. — Bulletin de l’Association des amis d’Alain décembre 1980. — Pierre Citron, « Giono pendant la Seconde Guerre mondiale », Association des amis de Jean Giono, Bulletin n° 12, 1979, p. 16 à 32 ; « Pacifisme, révolte paysanne, romanesque. Sur Giono de 1934 à 1939 », in Giono. Imaginaire et écriture, Aix-en-Provence, Édisud, 1985, p. 25-43. — « Légende et vérité. Giono pendant la guerre » in Jean Giono, L’Arc, n° 100, 1986, p. 38-40. — Jean Carrière, Jean Giono, Lyon, La Manufacture, 1985, 214 p. (contient des extraits des entretiens avec J. Carrière diffusés par France-Culture en septembre-octobre 1965). — Maurice Chevaly, Giono à Manosque, Éd. Le Temps parallèle, 1986, 349 p. — Nicole Racine, "Giono et l’illusion pacifiste", L’Histoire, n° 106, décembre 1987, p. 38-47.
Sur Giono écrivain, on citera : Giono par lui-même, Images et textes présentés par Claudine Chonez, Le Seuil, 1956, 192 p. (Écrivains de toujours, 32. Nouv. édit. 1973). — Pierre de Boisdeffre, Giono, Gallimard, 1965, 286 p. (la Bibliothèque idéale). — Jean Giono. De « Naissance de l’Odyssée » au Contadour, Revue des Lettres modernes, n° 385-390, 1974 (1) (avec notamment une sélection bibliographique par R. Bourneuf). — Roland Bourneuf, Les critiques de notre temps et Giono, Garnier, 1977, 205 p. Pierre Citron, Giono : 1895-1970 , Seuil, 1990.— Jack Meurant, "Que ma joie demeure. Histoire d’une tentative et d’un échec politique. Essai d’une analyse politique de l’oeuvre de Jean Giono", Bulletin N° 16, Ass. des Amis de Jean Giono, 1981 (et notes envoyées en mars 2020 à propos de la notice de Nicole Racine). — État civil.

ICONOGRAPHIE : Album Giono, iconographie réunie et présentée par Henri Godard, 1980 (Album la Pléiade).

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