Né le 24 mars 1819 à Paris ; ouvrier joaillier-sertisseur ; « travaillant depuis 1850 chez le même patron » ; communard.
Condamné de juin 1848, candidat ouvrier aux élections de 1869, Louis Magot fut, sous la Commune de Paris, membre de la commission communale du XIIe arr. — Voir Audebert — et membre actif de clubs.
Arrêté avec sa femme le 2 juin 1871, il fut condamné par contumace, le 11 novembre, par le 4e conseil de guerre, à un an de prison pour usurpation de fonction. Sa femme fut libérée : elle avait cinq enfants. Il écrivit le 26 avril 1872 aux représentants de la commission des grâces : la Commune fut « pour ceux-ci l’affirmation des droits municipaux, pour ceux-là le maintien de la République qu’ils crurent menacée, et pour les plus ignorants enfin, une explosion irréfléchie de colère contre les envahisseurs étrangers. Le Français, vous le savez, accepte difficilement la défaite »...
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/730. — Arch. Min. Guerre, 4e conseil (n° 100). — Arch. PPo., listes de contumaces. — Murailles... 1871, op. cit., pp. 67 et 160.