RÉTIFFE Élisabeth [RÉTIF Rose, dite]

Née le 9 janvier 1834 à Vézelise (Meurthe, aujourd’hui Meurthe-et-Moselle) ; morte le 24 février 1882 à Saint-Laurent-du-Maroni ; cartonnière ; communarde.

Élisabeth Rétiffe avait été condamnée, le 18 juin 1853, par le tribunal correctionnel de Châlons-sur-Marne, à vingt jours de prison pour coups et blessures volontaires, et, le 19 mai 1855, à 16 F d’amende pour outrages à agents. Elle vécut, de 1862 à 1869, en concubinage, et habitait, depuis 1869, à Paris, 36, rue des Partants (XXe arr.), « où sa conduite n’a donné lieu à aucun reproche d’après le commissaire de police du quartier ».

Ambulancière sous la Commune de Paris, elle dit : « J’aurais aussi bien ramassé un soldat de Versailles qu’un garde national. » Elle aurait été vue en mai 1871 à la Légion d’honneur, parmi les troupes du général Eudes — le 135e bataillon fédéré, de Belleville — avec une camisole blanche, une écharpe rouge et le fusil en bandoulière.
Elle nia. Condamnée, le 4 septembre 1871, par le 4e conseil de guerre, à la peine de mort, elle vit sa peine commuée le 27 novembre 1871, en travaux forcés. Déportée en Guyane, elle épousa le 28 février 1878, à 46 ans, le condamné aux travaux forcés Jean Berthonier. Libérée le 10 juillet 1880, elle resta en Guyane.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69566, notice RÉTIFFE Élisabeth [RÉTIF Rose, dite], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 30 juin 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/730. — Gazette des Tribunaux, 4 septembre 1871. — E. Thomas, Les « Pétroleuses », op. cit. — J. Rougerie, Procès des Communards, Paris, 1964, p. 116. — Vuillaume, Mes Cahiers rouges, op. cit., p. 11. — Odile Krakovitch, Les Femmes bagnardes, Paris, O. Orban, 1990, pp. 67, 84. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.

ICONOGRAPHIE : G. Bourgin, La Commune, 1870-1871, op. cit., p. 400.

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