Né le 12 mai 1833 à Bruxelles (Belgique) ; militaire ; communard, probablement tué pendant la Semaine sanglante.
Il était le demi-frère de Marie, Alexandrine Spinoy.
Il fut capitaine dans les troupes belges. En France, en 1870, il devint franc-tireur puis capitaine dans la Garde nationale.
Sous la Commune de Paris, Brunel l’attacha à son état-major ; il fut chargé notamment des approvisionnements pour la sortie du 4 avril 1871 ; puis, Brunel étant en disgrâce, Spinoy devint chef de la IIIe légion. Colonel d’état-major, il mena une lutte énergique en mai. Il fut blessé à la tête sur la barricade de la rue de Bretagne (IIIe arr.), mais resta à la mairie du XIe arr. ; on perdit sa trace le 26 mai et il y a tout lieu de penser que Spinoy fut tué au cours des derniers combats.
C’est donc sans doute pour la forme qu’il fut condamné par contumace, le 30 août 1872, par le 17e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il obtint la remise de sa peine en 1879, sous condition d’expulsion.
Voir Zingé F.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/865. — Arch. Min. Guerre, 17e conseil (n° 551). — Arch. PPo., listes de contumaces. — Arch. Min. Aff. étrang. Belgique, 119 II. — J.O. Commune, 19 mai 1871, et Murailles..., 1871, op. cit., p. 524. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Belges ralliés à la Commune de Paris, Bruxelles, Ferraton, 1985. — Notes de M. Cordillot.