DEYNAUD Simon

Par Jacques Gans, Jean Gaumont

Né à Monségur (Gironde) le 13 octobre 1844, mort à Saint-Quentin (Aisne) en avril 1914 ; coopérateur.

Deynaud fit partie, dès 1876, du cercle d’études philosophiques et sociales de la rue Mouffetard (Revue socialiste, novembre 1886) ; il fut l’un des fondateurs et des propagandistes du Parti ouvrier fondé à la suite du congrès de Marseille en 1879. Il collabora à la rédaction du Prolétaire en 1880 et de la Bataille en 1882. Cette année-là, il fut délégué du Comité national du Parti ouvrier et du cercle de Boulogne (?) au congrès de Saint-Étienne ; il opta pour les possibilistes dans la scission qui intervint Il se présenta en 1882 à l’élection partielle du Gros-Caillou (Paris, VIIe arr.) où il obtint 3,27 % des voix. Après avoir quitté la FTS, il tenta sous l’étiquette U.S.R. de déloger Joffrin de son bastion de Clignancourt : traité de diviseur, il obtint un résultat dérisoire (0,4 %). En 1883, il fut chargé par le fouriériste Godin de la direction du journal du familistère de Guise, le Devoir, revue des questions sociales, fondé en 1878. Il se brouilla avec Godin en 1885 et fut alors appelé par Benoît Malon pour collaborer à la Revue socialiste ; il y défendit, dès le numéro d’avril 1885, les formules de la coopération anglaise. Il devint président de la coopérative du XIXe arr. qu’il représenta au congrès d’octobre 1896.
Ses occupations le faisaient souvent voyager à l’étranger et rendaient par conséquent sa participation au mouvement ouvrier assez sporadique. Cependant, rentré en France après un séjour en Abyssinie en 1906, il devait, en 1907, se fixer à Saint-Quentin où il rédigea un organe solidariste collectiviste l’Égalité. Il y lança entre autres une campagne éducatrice.
Dans les dernières années de sa vie, il envoya quelques articles aux Temps nouveaux de Jean Grave qui, en avril 1914, notait que « s’il n’était pas tout à fait des nôtres, il était tout au moins plus près de nous que des politiciens du socialisme ».

Deynaud est l’auteur de nombreuses brochures de propagande et d’articles publiés en particulier dans la Revue socialiste.

Simon Deynaud était décoré de la médaille militaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article80089, notice DEYNAUD Simon par Jacques Gans, Jean Gaumont, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 27 juillet 2014.

Par Jacques Gans, Jean Gaumont

ŒUVRE : Livret du socialiste, Paris, 1881. — La Situation et la révision, Paris, 1883. — Éléments de Sociologie, vulgarisation socialiste scientifique, n° 1 : le Salariat. — Propagande révolutionnaire : l’Homme nouveau, chez l’auteur.

SOURCE : J. Gaumont, Histoire générale de la coopération en France, t. II, p. 104. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — Les Temps nouveaux, n° 47, 11 avril 1914 ; n° 8, 21 juin 1913. — Notes de Julien Lucchini.

ICONOGRAPHIE : J. Gaumont, op. cit.

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