GUILLOU Jean-Louis, François, Marie

Par Jacques Girault, Alain Prigent

Né le 4 août 1909 à Clohars-Fouesnant (Finistère), mort le 29 juillet 2007 à Cavaillon (Vaucluse) ; instituteur ; résistant, déporté ; militant communiste dans le Finistère ; conseiller municipal de Quimper.

Fils d’un forgeron et d’une commerçante future militante de l’Union des femmes françaises, Jean-Louis Guillou, titulaire du brevet supérieur, devint instituteur. Il effectua son service militaire dans le génie (transmissions) d’octobre 1930 à octobre 1931. Il se maria en avril 1934 à Pleuven (Finistère) avec une employée des PTT. Le couple divorça en 1963.

Il milita au syndicat de la Fédération unitaire de l’enseignement puis du Syndicat national des instituteurs.

Jean-Louis Guillou adhéra en 1935 au Parti communiste à Bénodet où il enseignait, et devint le secrétaire de sa cellule fondée cette année-là. Après avoir été mobilisé en 1939-1940, il fut nommé instituteur à l’école Jules Ferry de Quimper en octobre 1941. Il participa aux activités clandestines des communistes en liaison avec le triangle de direction du secteur de Quimper du Parti communiste en reconstitution dans la clandestinité au début de 1940. Propagandiste résistant, diffuseur des publications communistes et de celles du Front National, il fut arrêté, par la police française, le 25 septembre 1942 à Bénodet comme "dangereux pour la sécurité de l’État". Interné à Voves (Eure-et-Loir), il organisait des cours et des conférences littéraires et scientifiques, tout en faisant partie de l’organisation militaire. Il fut déporté le 21 mai 1944 à Neuengamme et y resta jusqu’au 7 juin 1944. Envoyé au commando de Watenstedt près de Brunschwick (9 juin 1944-7 avril 1945), il fut détenu au camp de Ravensbruck (14 avril 1945-30 avril 1945) qui fut libéré par l’armée soviétique.

À son retour en France, Jean-Louis Guillou reprit son travail d’instituteur à Quimper et réadhéra au Syndicat national des instituteurs. Toujours militant communiste, il faisait partie du secrétariat de la section communiste de Quimper (1946-1951), responsable de la propagande. À partir de 1946, il fut membre du comité de la fédération communiste du Finistère et ne fut pas réélu par la conférence fédérale de mars 1953, ainsi que trois autres instituteurs, afin de « modifier la composition du comité fédéral ».

Il fut conseiller municipal de Quimper d’octobre 1947 à 1951 ou 1953. En 1949, arrêté, il fut condamné à 5 000 F d’amende pour avoir distribué des tracts contre la guerre du Vietnam, au moment d’une revue de troupes en partance pour l’Indochine, si bine que peu après le procès, il fut exclu du conseil municipal de Quimper sur ordre du préfet. Il militait à la Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance patriotique.

Guillou obtint sa mutation pour Brest où il continua de militer.

Lorsqu’il prit sa retraite, il se retira à Lauris (Vaucluse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article87893, notice GUILLOU Jean-Louis, François, Marie par Jacques Girault, Alain Prigent, version mise en ligne le 3 mai 2010, dernière modification le 10 juillet 2021.

Par Jacques Girault, Alain Prigent

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Eugène Kerbaul, 1270 militants du Finistère (1918-1945), IRM Bretagne, 1985, 288 p. 

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