BAUME Edmond [BAUME Louis, Edmond]

Edmond Baume était le fils d’un compositeur d’imprimerie. Dès l’âge de dix ans, à Toulon où son père travaillait, il entra comme mousse dans la marine de guerre. S’il cessa d’être mousse à douze ans, ce fut pour devenir apprenti à l’Arsenal. Jusqu’en 1823, il fut ouvrier de l’Arsenal. Ses études, il les faisait après sa journée. Peut-être suivit-il un moment les cours du collège ? Étudiant en droit à Paris vers la fin de la Restauration, grÎce à un généreux mécène, il revint en 1830 à Toulon.

Il y créa un journal d’avant-garde, L’Aviso de la Méditerranée, républicain et ouvert à l’expression des idées socialistes. Accablée de procès et d’amendes, cette feuille locale, qui changea son titre un moment en Le Patriote de Toulon et du Var, disparut après les lois de septembre 1835 sur la presse.

De ses années d’études à Paris et de ses fréquentations parmi les libéraux et les républicains parisiens de la fin de la Restauration, Baume avait conservé des amitiés et des relations comme celles qu’il entretenait avec la rédaction de La Tribune, et qui lui servirent à s’établir comme avocat dans la capitale, en 1836. Il y remporta un succès considérable.

Élu du Var à l’Assemblée constituante, Baume fut effrayé par les Journées de Juin, et fort indécis. S’il vota contre les poursuites intentées à Louis* Blanc et à Caussidière*, le 26 août, il approuva la motion du 25 novembre 1848 qui déclarait que le général Cavaignac avait bien mérité de la patrie.

Montagnard indécis, au début de 1849, il ne se présenta pas aux élections à l’Assemblée législative et semble avoir renoncé à la vie politique à partir de cet abandon de mandat.