Par Alain Dalançon, Jacques Girault
Maitron patrimonial (2006-2024)
Née le 18 novembre 1901 à Saint-Mihiel (Meuse), morte le 16 juin 1989 à Briançon (Hautes-Alpes) ; professeure ; syndicaliste SGEN.
Fille d’un capitaine dans un régiment de chasseurs à pied, Suzanne Jette, titulaire du brevet supérieur, fut auxiliaire stagiaire (1920-1925), puis professeur (1925-1932) à la Maison de la Légion d’honneur à Saint-Denis. En 1924, elle commença des études de sciences qui s’achevèrent par l’obtention de la licence à la Faculté de Poitiers en 1931. Ses études avaient notamment été retardées par la maladie. Elle épousa en novembre 1933 à Ecouen (Seine-et-Oise) un géologue à la compagnie française des pétroles. Ils eurent un enfant.
Après trois ans de disponibilité, Suzanne Biraud obtint un poste de professeur au collège de jeunes filles de Vitry-le-François (Haute-Marne) en octobre 1936. Après la mort de son mari en mission pour la France en Arabie en juillet 1937, elle devint préparatrice au lycée Fénelon à Paris à la rentrée de1937. Elle occupa un poste de professeur de physique au lycée de Poitiers en 1939, puis fut nommée professeur préparatrice au laboratoire de sciences du lycée Duruy à Paris (1942). En dépit de nombreuses interventions politiques, elle ne put obtenir un poste d’enseignement qu’en 1960, un an avant sa retraite.
Suzanne Biraud siégeait au Conseil supérieur de l’éducation nationale et au Comité technique paritaire du second degré provisoire à partir de novembre 1948 et en 1949 au titre du Syndicat Général de l’Education nationale (SGEN-CFTC). Lors de la constitution du CTP en février-mars 1948, la FEN disposait de 14 sièges, le SGEN d’un seul et le SNALC d’aucun. Aux premières élections aux commissions paritaires nationales de 1948, Suzanne Biraud fut élue suppléante à la CAPN des certifiés sur la liste du SGEN (toutes catégories confondues, les syndicats de la FEN ont obtenu 39 sièges, le SGEN 11 sièges et le SNALC seulement 2). À partir de ces résultats, et pour permettre à chaque organisation d’être représentée au CTP, le ministre de l’Éducation nationale décida alors d’accorder dans cette instance aux représentants des personnels, sept titulaires et sept suppléants au SNES et au SNCM, deux titulaires et deux suppléants au SGEN et un titulaire et un suppléant au SNALC. Aussi Suzanne Biraud put-elle y siéger au CTP et au CSESD. Au printemps 1950, les représentants du personnel au Conseil du Second degré furent élus, le SNES et la FEN obtinrent tous les postes de titulaires, le SGEN trois sièges de suppléants seulement. Suzanne Biraud, ne réunit que 342 voix contre 751 et 742 voix aux deux élues du SNES pour la catégorie des certifiés.
Lors du renouvellement des CAPN en 1952, elle ne fut pas élue.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Alain Dalançon, Jacques Girault
SOURCES : Arch. Nat., F17/27925. — Documentation IRHSES (CAP, CESD).