BOCH René, Louis

Par Michel Germain

Maitron patrimonial (2006-2024)

Né le 24 novembre 1881 à Genève (Suisse), massacré le 23 juillet 1944 à Saint-Gingolph (Haute-Savoie) ; négociant ; victime civile.

De nationalité française, René Boch était le fils de Généreux Boch et de son épouse Marie Augustine Pachono. Il épousa Elise Lucie Rosalie Dérivaz. Le couple eut une fille prénommée Arlette et un garçon, Constant. Négociant dans la commune, il était un ancien soldat de la Grande guerre.
Le dimanche 23 juillet 1944, après l’attaque la veille du poste frontière de Saint-Gingolph par les maquisards de la compagnie F.T.P. 93-21 de Cyrille Lazare, les troupes allemandes – des SS – investirent le bourg. (Mémorial de l’oppression 3808 W 1497).
Une grande partie de la population se réfugia en Suisse. Toute la partie supérieure de la commune fut incendiée. Le bourg vécut un épouvantable drame. 81 maisons furent pillées et incendiées. Plusieurs personnes furent arrêtées. Certaines seront déportées. (Lire la thèse de Pauline Canova (Lausanne 1997). Six otages furent massacrés : René Boch et sa fille Arlette*, l’abbé Rossillon*, Elie Derivaz*, Henri Rinolfi* et Louis Veyan*.
René Boch, exécuté par les Allemands à 63 ans, fut reconnu « Mort pour la France » le 20 août 1946. A noter que son fils Constant* décéda en déportation et son beau-fils René Dérobert en reviendra.
Une plaque et un monument rappellent le drame de la ville et son souvenir.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/boch-rene-louis/, notice BOCH René, Louis par Michel Germain, version mise en ligne le 5 novembre 2019, dernière modification le 5 novembre 2019.

Maitron patrimonial (2006-2024)

Par Michel Germain

SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — La tragédie de Saint-Gingolph