BONIZEC François

Par Claude Pennetier, Jean-Jacques Péru

Maitron patrimonial (2006-2024)

Né le 6 février 1898 à Douarnenez (Finistère), mort le 29 décembre 1972 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ; conseiller municipal communiste de Drancy (Seine) ; volontaire en Espagne républicaine.

Fils d’un boulanger et d’une ménagère, François Bonizec semble arriver à Drancy, venant de Saint-Ouen, au début des années trente. Domicilié 4, rue Chevillard puis 26 rue Pégoud, à Drancy (Seine) couvreur-plombier, il en 1934, les premiers Comité de défense de l’Humanité de Drancy. Son élection au conseil municipal, sur la liste communiste qui obtint le 5 mai 1935, 4 392 voix sur 8 905 votants et 11 193 inscrits (34e sur 34), intervint alors que l’ancienne municipalité SFIO lui avait intenté un procès pour escroquerie au chômage : il aurait fait quelques travaux non déclarés aux Halles. Toutefois, condamné en 1936 à quatre mois de prison par la 17e chambre correctionnelle de Cour de Paris, sa démission d’office ne s’opéra que le 28 septembre 1938. Cette affaire avec provoqué « une campagne forcenée d’affiches contre notre parti » (L’Humanité). Il était membre des commissions municipales : lotissements, voirie, entretien et fêtes et sports, ainsi que délégué suppléant au Syndicat intercommunal des eaux.

Actif militant du comité des chômeurs de Drancy, il encadra à ce titre autant qu’à celui de conseiller municipal, les travaux de réfection de la colonie de vacances de Doulaincourt (Haute-Marne), que la ville de Drancy confia à ses chômeurs dès l’été 1936. Il participa pour la dernière fois à une séance du conseil municipal le 14 mai 1936, car le 3 août 1936, il part comme volontaire en Espagne, où il devint commandant d’un bataillon de la 14e Brigade Internationale. Blessé au poumon gauche et à la main, il revint à Drancy à la fin de 1937. Le 19 décembre 1937, Bonizec écrivit du dirigeant socialiste Jean Zyromski pour le remercier de « son geste fraternel » à l’égard de l’Espagne républicaine.

En septembre 1939 il fut interné au camp de Baillet dans l’Oise, d’où il s’évada. Repris à Drancy, interné à Aincourt le 5 octobre 1940 et à Fontevrault le 4 décembre, il fut déporté à Mauthausen. À son retour, il fut pensionné à 100 %.

Il appartint au conseil municipal provisoire nommé le 11 septembre 1944, avant même son retour, mais son nom n’apparaît pas ensuite dans les assemblées municipales élues.

Marié à une date non précisée sur l’acte de naissance avec une originaire de l’Aisne, ménagère, veuf, toujours domicilié à Drancy, il mourut 29 décembre 1972 à Bobigny. Il avait deux enfants : Claude, né en 1923 à Saint-Ouen et Françoise, née en 1925.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/bonizec-francois/, notice BONIZEC François par Claude Pennetier, Jean-Jacques Péru, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 14 février 2025.

Maitron patrimonial (2006-2024)

Par Claude Pennetier, Jean-Jacques Péru

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 ; Versement 10441/64/2, n° 25, 10451, 76/1. — Arch. Jean Zyromski, dossier Espagne III. — Arch. AVER. — Arch. RGASPI 545.6.44 (Moscou. — Le Journal de Saint-Denis, 8 juin 1935.