Par Florence Regourd
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 14 juillet 1897 à Noirmoutier (Vendée), mort le 12 octobre 1992 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ; instituteur en Vendée ; résistant, déporté politique ; militant socialiste en Vendée
Ses parents, Charles Bossi, gendarme à pied et Louise Guérin, ménagère, devinrent sauniers à Noirmoutier. Il suivit l’école publique, l’école primaire supérieure de Mortagne-sur-Sèvre et entra à l’École normale d’instituteurs de Laval (Mayenne) où il passa son brevet supérieur. Participant aux combats de la guerre de 1914-1918, fait prisonnier en mai 1918, il s’évada et fut rapatrié comme malade à la fin de 1918. Démobilisé en septembre 1919, il obtint son certificat d’aptitude pédagogique à la fin de 1919. Après un premier poste à La Baconnière (Mayenne) et son mariage le 5 août 1920 à La Roche-sur-Yon avec Irma Trichet, alors institutrice auxiliaire à l’Épine de Noirmoutier, fille d’instituteurs vendéens ; le couple obtint un poste double à Saint-Denis la Chevasse où Bossi était instituteur-adjoint, puis à Sainte-Hermine, La Boule d’Aizenay et Beauvoir-sur-Mer. Le couple eut trois enfants.
Adhérent du Syndicat National (CGT) puis du Syndicat national des instituteurs, sans y avoir de responsabilités, Charles Bossi militait à la fédération socialiste SFIO de Vendée au milieu des années 1930.
Entré dans la Résistance, dans le réseau Buckmaster en 1943, il fut arrêté le 11 janvier 1944, interrogé par la Gestapo, transféré à La Rochelle (Charente-Maritime) puis à la prison de Pierre Levée à Poitiers (Vienne). Déporté à Buchenwald puis à Mauthausen, il en revint en mai 1945.
Il participa à la crétion de la FNDIRP, siégea à son bureau national en 1950 et à son secrétariat national de 1970 à 1980.
Bien que ne disposant pas de ses annuités pour partir à la retraite, Charles Bossi ne reprit pas de poste en 1945 et devint apiculteur à L’Épine de Noirmoutier. Toujours à la SFIO, il fut candidat aux élections législatives, le 21 octobre 1945 sur la « Liste Socialiste Républicaine de la Résistance » conduite par Georges Gorse* et à celle de juin 1946 sur la liste du Parti socialiste conduite par Georges Gorse, député sortant de la Vendée, avec Ludovic Clergeaud, Amédée Pellen* et Arthur Callaud.
Titulaire de la médaille de la Résistance française et de la croix du Combattant volontaire 1939-1945, il s’investissait particulièrement dans l’Amicale des anciens de Mauthausen.
Veuf, Charles Bossi se remaria le 21 septembre 1981 à Saint-Ouen avec une retraitée, née en Tchécoslovaquie.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Florence Regourd
SOURCES : Arch. Dép. Vendée : 1 T 179, 28W 140, 297, 1 R 725. — Fonds PS déposé au CDHMOT. — Témoignage d’une de ses filles Mme André Chaigneau en 2012. — Note de Jacques Girault.