BROUT Sylvain, Marie

Veuf, sans enfant ; il avait été condamné, en 1848, à six mois de prison pour vol et, dit-il, acquitté en appel.
Pendant le 1er Siège de Paris, Sylvain Brout appartint à un bataillon commandé, paraît-il, par Flourens. Le 17 mars 1871, il entra comme ouvrier zingueur chez un entrepreneur de couverture, le sieur Leblond ; il fut congédié fin avril « parce qu’il professait des idées très avancées et se montrait partisan de la Commune » ; il semble être alors rentré dans son ancien bataillon, le 214e, à la 1re compagnie de marche. Ses faits et gestes sont assez mal prouvés ; il vivait en concubinage dans un garni, rue Beaubourg, dont le propriétaire fut passé par les armes à l’entrée des troupes, et dont le personnel s’était complètement renouvelé. Il avait été légèrement blessé — volontairement, dit-il, pour s’éviter de marcher — vers le 20 mai.
Le 17e conseil de guerre de Versailles (Seine-et-Oise), pour port d’armes, le condamna, le 21 février 1872, à trois ans de prison et à cinq ans de surveillance. Il fut incarcéré le 8 avril 1872 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan) et transféré à Landerneau (Finistère) le 11 novembre 1872. Le reste de sa peine lui fut remis, sauf la surveillance, le 9 décembre 1874.