Par Jean-Jacques Doré
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 8 mai 1897 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort à Vitreux (Jura) le 9 juin 1962 ; emballeur puis cheminot ; trésorier du syndicat unitaire (CGTU) des Cheminots du Havre 1930 à 1935.
Fils d’un employé des chemins de fer originaire du Doubs, Émile Brun, mobilisé en 1916 fut blessé en 1917, décoré de la Croix de guerre et cité à l’ordre de son régiment.
Peu après sa démobilisation, il se maria le 31 octobre 1919 avec Augustine Ancel au Havre où ils s’installèrent 17 rue Cassart. Entré aux chemins de fer de l’État comme homme d’équipe à la gare du Havre le 6 janvier 1920, il fut l’un des douze cheminots qui donnèrent leur adhésion au CSR du Havre en 1921.
Au lendemain du congrès confédéral de Lyon (septembre 1919), les minoritaires de la CGT, prônant l’adhésion à la IIIe Internationale organisèrent les Comités syndicalistes révolutionnaires dont l’objectif était de conquérir les directions des Fédérations, Unions et syndicats.
Avec la majorité du syndicat des Cheminots du Havre, il rejoignit la CGTU en janvier 1922 et fut élu trésorier adjoint du bureau qui comprenait également Jean Roul (secrétaire), Henri Miot (secrétaire adjoint) et Gabriel Jousson (trésorier). Réélu à la même fonction jusqu’en 1925, il militait également à la cellule communiste de la gare. Ce fut à cette époque qu’il fut promu conducteur au dépôt du Havre.
Lorsque Louis Parmentier prit la direction du syndicat unitaire en 1931, il prit en charge la trésorerie de l’organisation qui lui fut confiée jusqu’à la fusion avec les confédérés (CGT) le 13 octobre 1935.
En 1928, Émile Brun habitait 7 rue du docteur Lecadre au Havre où il se remaria avec Paulette Marois le 12 février 1936. Il mourut à Vitreux (Jura) le 9 juin 1962.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Jean-Jacques Doré
SOURCES : Arch. Dép. Seine-Maritime, Sûreté dénérale rapports des commissaires spéciaux 1924-1928, 4 MP 60, État civil, Registre matricule militaire. — Direction des affaires sociales de la préfecture, dossiers non versés aux archives. — Arch. de l’UD CGT liasse GGTU 1930-1935 n°2.