Par Claude Pennetier
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 20 juillet 1916 à Ambositra (Madagascar), mort le 17 mars 2010 à Paris ; médecin, spécialiste du cancer ; militant communiste jusqu’en 1956.
Fils de Charles Cachin, médecin, neveu de Marcel Cachin, Yves Cachin fut interne des hôpitaux de Paris en 1936. Résistant (titulaire de la Médaille de la Résistance), il représenta les internes au comité d’épuration. Membre du Parti communiste, il fut président de la commission nationale des médecins communistes de 1947 à 1957. Il vécut douloureusement l’épisode du « complot des blouses blanches » et rompit en 1956 après l’invasion de la Hongrie par l’armée rouge. En novembre 1956, il convoqua une réunion des membres de la revue La nouvelel médecine et fit voter une protestation à l’unanimité moins quatre voix dont celle de Victor Lafitte*.
Il fut un des membres du groupe oppositionnel l’Étincelle aux côtés de François Châtelet, Henri Lefebvre, Anatole Kopp, Robert Brécy…
Entré à l’Institut Gustave-Roussy en 1960, chef de service ORL, puis chef du département de chirurgie cervico-faciale, il fut directeur par intérim l’Institut Gustave-Roussy de 1974 à 1978 pendant le passage de Pierre Denoix à la direction générale de la Santé.
Il était présenté comme « le père de l’oncologie ORL moderne ». Ceux qui avaient travaillé avec lui le présentaient comme un « meneur d’hommes », un « battant » et un novateur.
Pendant l’Occupation il s’était solidarisé avec les médecins juifs victimes de l’antisémitisme. En 1957, il contesta le mode de nomination des professeurs de médecine à Paris et dénonça le « mur invisible » de l’antisémitisme qui, selon lui faussait les conclusions des jurys.
Homme de gauche, retraité en 1983, il présida la Commission nationale des cancers auprès du ministère de la santé de 1983 à 1987.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Claude Pennetier
SOURCES : Divers sites internet. — Le Monde, 1er avril 2010.