Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 5 juin 1837 à Paris ; serrurier à Ferrières (Seine-et-Marne) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de deux enfants ; en 1869, il avait subi deux condamnations pour mendicité, la première à huit jours de prison, la deuxième à six mois.
Au début de mai 1871, il déroba à son père une montre en argent et 360 f. ; il vint à Paris le 10 mai et, le 11, se laissa incorporer dans une compagnie de marche du 162e bataillon de la Garde nationale ; il fut envoyé au fort de Vanves ; le 14, il tenta de fuir. Blessé, « ivre », il tomba dans les tranchées des troupes de Versailles et resta à l’hôpital jusqu’au 11 juillet.
Le 8e conseil de guerre le condamna, le 2 janvier 1872, à la déportation simple. Détenu un temps à Quélern, il fut noté pour son indiscipline. Il arriva à Nouméa le 4 janvier 1875. On le dépeignit, en déportation, comme ivrogne et paresseux. Il fut amnistié le 29 mai 1879 et ramené par la Creuse.
Maitron patrimonial (2006-2024)
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/734 et /770 (état du 13 septembre 1872). — Arch. Nat., BB 27. — Note de Louis Bretonnière.