CHARLES Albert, Cyprien

Fils de Pierre et de Julienne Gosselin, Albert Charles était célibataire et domicilié à Béthune (Pas-de-Calais), 77 rue de Lille.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il entra dans la résistance au sein des FTPF en janvier 1944 puis devint chef de groupe.

Peu après l’annonce du débarquement en Normandie, plusieurs centaines de jeunes FTPF du bassin minier du Pas-de-Calais entreprirent, à pied, de rejoindre le « maquis des Ardennes ». Ils étaient très peu armés et dépourvus de toute expérience du combat. Trente-quatre furent tués par des unités de la Wehrmacht qui les interceptèrent le 11 juin 1944 au bois de Bourlon (Pas-de-Calais) près de Cambrai. Les autres FTPF, arrêtés dans les parages, furent traduits devant le tribunal militaire d’Arras qui siégea alors en accéléré. Quarante-quatre furent fusillés les 14 et 18 juin dans les fossés de la citadelle d’Arras. Leurs corps, encore revêtus de leurs bleus de travail et jetés sans sépulture dans une fosse commune ont été découverts à la libération d’Arras. Une centaine des autres condamnés fut déportée dans les camps de concentration. Bien des incertitudes demeurent sur l’origine des ordres qui avaient été donnés pour cette opération.

Albert Charles appartenait au groupe 21A. Annezin (5e et 16e Compagnies) engagé dans cette opération. Arrêté par la Wehrmacht le 12 juin 1944 au bois de Bourlon pour « menées communistes », il fut condamné à mort le 16 juin 1944 par le tribunal militaire OFK 670 d’Arras. Albert Charles a été fusillé en même temps que son frère jumeau Daniel, le 18 juin 1944 à 19 h 30.

Il eut une fille posthume.