Par Yvonne Mas, Nicolas Simonpoli
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 6 mai 1935 à Grenoble (Isère), mort le 28 mars 2020 à Nizas (Hérault) ; cheminot, ajusteur ; syndicaliste CGT, secrétaire général de l’Union locale CGT d’Avignon (1978-1982) ; militant communiste.
Ajusteur (OPFL 1) aux ateliers du Prado à Marseille (Bouches-du-Rhône), Jean Dagany fut détaché, en 1972, comme délégué confédéral à la diffusion de la Vie Ouvrière pour les départements des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. A cette fonction, sillonnant la région provençale, il côtoya de nombreux syndicats. Ses liens furent particulièrement importants avec l’UL-CGT de La Ciotat dont il assura le suivi pour le compte de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône.
En décembre 1978, faute de moyens pour prolonger son détachement, la Vie Ouvrière ne put prolonger son détachement. Jean Dagany envisagea alors de réintégrer la SNCF. Toutefois, en mai 1979, il fut élu secrétaire général de l’UL-CGT d’Avignon et secrétaire de l’UD-CGT du Vaucluse. La CGT souhaitait renforcer l’activité syndicale dans le secteur d’Avignon (Vaucluse). Jean Dagany demeura secrétaire général permanent de l’Union locale jusqu’au premier juin 1983. A cette responsabilité, il prit part aux grandes luttes des travailleurs de Textirama, des ouvriers immigrés des Pépinières Rouy-Imbert ou encore de Peaudouce. En février 1981, pendant plus de six mois, il soutint également les salariés du Centre Hospitalier de Montfavet engagés dans une grève avec occupation. Nombre d’entre eux gardèrent le souvenir d’un Jean Dagany, solidaire et combattif, les accompagnant au commissariat après les interpellations lors d’une manifestation devant la cité Administrative.
En 1982, en proie à des difficultés financières, l’UL fut contrainte de supprimer le poste de permanent occupé par Jean Dagany. Avant son retour à la SNCF, la CGT demanda à ce qu’il bénéficie d’une formation afin de mettre à jour ses compétences techniques, inutilisées pendant de longues années. Il réintégra les ateliers de Miramas (Bouches-du-Rhône) puis à Nîmes (Gard) où il fut employé au désamiantage des wagons-frigos. Il occupa un poste d’ouvrier qualifié principal jusqu’à la fin de sa carrière professionnelle. En 1990, Jean Dagany prit sa retraite.
Le 15 juin 1963, Jean Dagany avait épousé Ginette Lauriac à Nizas (Hérault). Militante cégétiste et communiste, elle fut secrétaire administrative de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône puis du groupe communiste de la mairie d’Avignon (Vaucluse). Le couple eut trois enfants : Pascal, Olivier et Carole.
Arrivé à l’âge de la retraite, Jean Dagany et son épouse Ginette se retirèrent à Nizas (Hérault), village natal de cette dernière. Au cours des années 1980, ils avaient fait l’acquisition de la maison d’un garde barrière située dans la commune. Restaurée et agrandie, celle-ci devint la demeure familiale où ils s’installèrent au terme de leur vie active. A Nizas, Jean Dagany s’engagea au sein de la section des cheminots retraités de Béziers (Hérault), de l’Institut d’Histoire sociale CGT du Vaucluse et de la vie associative de la localité (club de pétanque, de foot, etc.). En parallèle de son engagement syndical, il milita toute sa vie au Parti communiste français. Il fut élu sur une liste d’union de la gauche aux élections municipales de Nizas (Hérault).
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Yvonne Mas, Nicolas Simonpoli
SOURCES : Arch. de l’IHS-CGT des Cheminots (27 FD). ─ Arch. de l’UD-CGT du Vaucluse. ─ Témoignage de Ginette Dagany. ─ Notes d’Yvonne Mas.