Par Jean-Pierre Besse
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 31 janvier 1922 à Paris (XVIIIe arr.), tué le 9 octobre 1943 par la police française à Agen (Lot-et-Garonne) ; ouvrier ajusteur ; militant communiste ; résistant, fondateur des FTP du Lot-et-Garonne.
Fils de Robert Etienne Delacourtie et de Lucie Elizabeth Cassaing, à la suite du divorce de ses parents, André Delacourtie vint s’installer à Toulouse en 1933 avec sa mère qui exerçait la profession de secrétaire. Il obtint son certificat d’études primaires, puis entra en 1937 à l’usine d’aviation Dewoitine où il adhéra à la CGT. Il était par ailleurs membre des Jeunesses communistes. Il participa à la reconstitution clandestine du mouvement à Toulouse et, le 7 novembre 1940, lors de la visite du maréchal Pétain, fut l’organisateur de la distribution de tracts sur le cortège à partir des toits.
En 1941, André Delacourtie s’embaucha chez Bréguet et fut arrêté puis libéré faute de preuves. En 1942, il participa à un stage de huit mois aux chantiers de la jeunesse et se maria au cours de ce stage avec Angèle Hélène Vilate; il devint père d’une fille. Le couple était domicilié 17 rue Jonquières à Toulouse.
Son activité de résistant à Toulouse et dans la région devint bientôt dangereuse pour sa sécurité. Remarqué par les qualités dont il faisait preuve dans ses actions, il fut nommé à la fin de 1942 dans le Lot-et-Garonne où il fut chargé de structurer les FTP.
Entré au printemps 1943 dans la clandestinité sous la fausse identité de Marcel Larrieu, celui qui était, pour les résistants, le « commandant Arthur » multiplia les actions.
Le 9 octobre 1943, alors qu’il avait un rendez-vous à l’église Saint-Hilaire d’Agen, deux policiers français, tenus au courant de ce rendez-vous par un résistant arrêté la veille alors qu’il déboulonnait des rails de chemin de fer et qui avait parlé, tentèrent d’arrêter André Delacourtie. Le « triangle » FTP qui avait fait sauter la voix ferrée à Saint-Hilaire-de-Lusignan était composée de Lagroye, Granger et Jacques Chantre. André Delacourtie essaya de se défendre et de s’échapper mais fut abattu.
Lagroye et Chantre ont été internés à Eysses puis déportés à Dachau (Allach).
Un détachement FTP prit son nom.
Reconnu Mort pour la France par décision ministérielle du 30 juillet 1945, il a été homologué FFI.
Son nom est gravé sur une plaque commémorative à son nom apposée sur l’église Saint-Hilaire à Agen et sur la stèle commémorative 1939-1945 des salariés de l’usine Bréguet à Colomiers (Haute-Garonne).
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : Documents et renseignements fournis par sa fille. — SHD Vincennes, GR16P 166841. — AVCC Caen 21P 114792. — Témoignage de Jacques Chantre et Marcel Petit (brochure « Frespech ») communiqué par Lysiane Chantre, 2021. — MémorialGenweb 2020.