DOLLINGER Roger

Roger Dollinger était le fils de Joseph, âgé de 45 ans, électricien et de Joséphine Jeanne Schmidt, âgée de 39 ans, couturière. Il se maria le 28 juillet 1944 à Bourges avec Marguerite Jeanne Salmon. Il était domicilié à Bourges (Cher) et exerçait la profession de commis des Eaux et Forêts.
Ses parents avaient fui l’Alsace occupée et s’étaient réfugiés à Navilly, en Saône-et-Loire. Roger Dollinger fit la campagne de 1940 et fut fait prisonnier. Il fut libéré et démobilisé en 1942. Il rencontra sa future épouse à Bourges et après s’être mariés, ils firent le déplacement à vélo pour venir célébrer leur mariage chez les parents de Roger, à Navilly. Le 9 août 1944 vers 15h30 en plein banquet des coups de feu éclatèrent. Roger sortit par le jardin pour voir ce qu’il se passait. Il se trouva face à des soldats allemands qui cherchaient des maquisards. Bousculé et giflé par l’un d’eux, il lui arracha sa mitraillette et fut abattu lâchement par quatre Allemands venus à la rescousse et achevé sur place.
L’acte de décès fut dressé le 10 août sur la déclaration de Joseph Dollinger, son père, âgé de 73 ans. Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte.
La plaque à sa mémoire apposée sur le mur d’un hangar 15 route de Chalon précise qu’il fut giflé sans motif par un gradé allemand et qu’il désarma son agresseur. Poursuivi, il a été abattu puis achevé sans pitié. Malgré une rapide intervention, il ne put être sauvé.
Son nom figure sur le monument aux morts, sur la plaque commémorative à sa mémoire, sur une plaque de rue, à Navilly et sur le monument commémoratif cantonal, à Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire).