DUVERNET Léon, Sylvain

Fils d’un forgeron et d’une couturière, marié, sans enfant, Léon Duvernet était domicilié, depuis 1936 environ, 37 rue de Paris à Boulogne-sur-Seine, localité qu’il habitait déjà auparavant. Ouvrier métallurgiste, il travaillait aux usines Renault à Boulogne.

Duvernet aurait appartenu à la section de Boulogne du Parti communiste. En 1937, affilié à la CGT, il avait constitué dans son syndicat un groupe oppositionnel, le « Groupe de défense du syndicalisme » devenu le Cercle syndicaliste « Lutte de classe » dont il fut à ses débuts le secrétaire et dont l’objectif premier était la lutte contre la « colonisation » de la CGT par le Parti communiste. Il regroupait des militants anarchistes comme Jean Bonnier, Félix Guyard et Pierre Dichamp et des dissidents communistes (voir aussi Paul Walfisz, Eugène Galopin, Albert Lemire, H. Bott). Il était gérant du journal Le Réveil syndicaliste en 1939. Il aurait été condamné à dix mois de prison ferme au moment des accords du Munich pour un appel au sabotage, et, à quatre mois en juin 1939 pour avoir inséré dans son journal des articles jugés dangereux.

Il fut membre du comité directeur du Centre syndicaliste de propagande – organisme créé par le gouvernement de Vichy – en novembre 1941.

Son acte de naissance porte la mention marginale suivante : « Décès paraissant remonter vers le 8 septembre 1966, constaté le 23 septembre 1966 à Mantes-la-Jolie (Yvelines) ».