Maitron patrimonial (2006-2024)
Née le 30 mars 1835 à Coren (Cantal) ; journalière ; communarde, déportée en Nouvelle-Calédonie.
Demeurant à Paris, elle était célibataire. Petite, difforme, d’une énergie peu commune, elle avait trente-cinq ans en 1870 et en paraissait cinquante.
Elle vivait depuis huit ans en concubinage avec Léopold Doutaut. Pendant la Commune de Paris, son ami était lieutenant dans la Garde nationale ; elle-même aurait distribué des cartouches aux défenseurs des barricades et invectivé les réfractaires ; elle se répandait surtout en injures, dit-on, contre les femmes des sergents de ville ; les preuves contre elle n’étaient peut-être pas très nettes, mais le 4e conseil de guerre la condamna, le 16 octobre 1871, à la déportation simple et à la dégradation civique. Elle partit en Nouvelle-Calédonie le 10 août 1873 sur La Virginie en même temps que Louise Michel.
Elle obtint en déportation l’autorisation d’épouser Doutaut. Amnistiée en 1880, elle rentra par la Picardie.
Maitron patrimonial (2006-2024)
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/738, n° 1493, BB 27, H colonies 80. — Arch. PPo., B a/466. — Gazette des Tribunaux, 16 octobre 1871. — Arch. Dép. Charente-Maritime, 1 Y art. 253, état nominatif des femmes condamnées, embarquées sur La Virginie, dressé le 9 août 1873 par M. Bardinet, directeur des prisons des deux Charentes. — Note d’Alain Dalançon.