Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 9 mal 1897 dans le département de Kyōto ; mort le 18 août 1925. Militant du mouvement ouvrier ; écrivain prolétarien.
HOSOI Wakizō naquit à Kaya-chō dans le district de Yosa, département de Kyōto. Avant sa naissance, son père HOSOI Ichizō, gendre adopté par sa belle-famille, avait regagné la maison paternelle et sa mère Riki se suicida en 1903 par noyade ; Wakizō fut donc élevé par sa grand-mère, qui mourut en 1910.
Après cinq ans d’études primaires, il devint apprenti dans une usine textile du voisinage. Deux ans après, il fut employé, semble-t-il, dans une usine textile de la ville voisine Migōchi, puis, deux ans plus tard, dans une fabrique d’électricité comme ouvrier chargé du graissage des machines, mais les détails concernant cette partie de sa vie sont assez mal connus. Il se rendit probablement en 1916 à Ōsaka où il travailla dans plusieurs filatures, comme par exemple les filatures Kanebō. En 1918 ou 1919, il eut l’auriculaire de la main gauche écrasé par une machine.
HOSOI Wakizō adhéra à cette époque à la Société fraternelle de la Fédération générale du travail du grand Japon (Dainihon rōdō sōdōmei Yūaikai), nouvelle Société fraternelle (Yūaikai), qui devint en 1921 la Fédération générale japonaise du travail (Sōdōmei ou Nihon rōdō sōdōmei), et il milita dans le mouvement ouvrier, sans grande efficacité cependant. En février 1920, arrivé à Tōkyō, il entra à l’usine de Kameido de la compagnie textile Tōkyō mosurin. L’été suivant, il participa activement à la grève dans cette usine et réussit à organiser un syndicat en novembre 1921. Mais, à cause de querelles intestines entre les dirigeants syndicaux et pour raison de santé, il quitta son emploi. Vers cette époque, il se maria avec HORI Toshio, ouvrière de la même usine. En février 1922, HOSOI Wakizō publia la nouvelle « Sei to shi to issho » (la Vie et la mort tout ensemble) dans la revue Tanemaku hito (le Semeur), à laquelle il continua dès lors à collaborer. En 1923, il fit la connaissance du poète DADA Kansuke (de son vrai nom YAMAMOTO Chūhei), et collabora à partir de juillet à la revue poétique Kusari (la Chaine) que DADA et d’autres avaient créée en juin. En juillet également, il commença à écrire Jokō aishi (Histoire misérable des ouvrières) qui décrivait la condition des fileuses dans les usines textiles, à partir de .sa propre expérience ouvrière de quelque quinze ans et de celle de sa femme. Après le Grand tremblement de terre du Kantō, il se retira dans le département de Hyōgo, mais, en janvier 1924, il regagna Tōkyō où il acheva d’écrire en avril Jokō aishi dont une partie fut publiée en septembre dans la revue Kaizō (Reconstruction) grâce aux bons offices de FUJIMORI Seikichi. Le mois qui suivit la publication, en juillet 1925, de son roman Jokō aishi revu et augmenté, HOSOI Wakizō mourut de maladie. Après sa mort furent publiés ses romans auto biographiques : Dorei (l’Esclave) et Kōjō (l’Usine). Le montant des droits d’auteur de Jokō aishi fut versé au fonds pour le mouvement d’émancipation des fileuses et· au fonds pour le Tombeau du militant inconnu du mouvement de libération qui se trouve à Aoyama dans l’arrondissement de Minato à Tōkyō.
Maitron patrimonial (2006-2024)
ŒUVRE : HOSOI Wakizō zenshū (Œuvres complètes de·HOSOI Wakizō), en quatre volumes, 1955-1956.
SOURCES : MORIYAMA Shigeo, HOSOI Wakizō ron (Essai sur HOSOI Wakizō), 1968.