LALLEMENT Raymond

Par Jean-Pierre Bonnet

Maitron patrimonial (2006-2024)

Mort en janvier 1962 ; commis principal ; responsable du service Contentieux de la Fédération CGT des cheminots.

Au début des années 1930, Raymond Lallement, homme d’équipe à Paris-La Villette, militait à la CGTU. Au congrès de l’Union Est du 13 janvier 1935 à Nancy, qui consacra la réunification des cheminots du réseau Est, il fut élu secrétaire adjoint de l’Union des syndicats unifiés du réseau, responsabilité qui fut confirmée en juin 1936 au congrès de Troyes.

Accusé de « menées communistes » comme beaucoup de ses camarades ex-unitaires, il fut arrêté et interné à Fort-Barraux (Isère) du 28 avril 1940 au 29 mai 1942, puis mis en résidence surveillée. À la Libération, il siégea à la commission de réintégration présidée par Marcel Jeannot.

Réintégré en 1944 au service Exploitation de Paris-La Villette comme commis principal, Raymond Lallement fut réélu secrétaire de l’Union Est et siégea à ce titre au conseil national de la Fédération de 1947 à 1958. Il joua alors un rôle important comme responsable du service Contentieux, fut l’auteur d’articles dans Le Droit ouvrier, l’organe mensuel juridique de la CGT. C’était un poste-clé à une époque où les poursuites judiciaires engagées contre les syndicalistes étaient monnaie courante. S’appuyant à la fois sur l’arsenal juridique et le contexte syndical, Raymond Lallement suivait les dossiers des militants inculpés en relation constante avec Maître Boitel, alors avocat-conseil de la Fédération. Il expliquait à chacun avec franchise et bienveillance les données de l’affaire en cours. Il était l’homme qui concrétisait la solidarité syndicale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/lallement-raymond/, notice LALLEMENT Raymond par Jean-Pierre Bonnet, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 10 septembre 2024.

Maitron patrimonial (2006-2024)

Par Jean-Pierre Bonnet

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux.