LE BOT Louis [Dictionnaire des anarchistes]

Par Rolf Dupuy, Daniel Grason

Maitron patrimonial (2006-2024)

Né le 2 mai 1908 à Gennevilliers (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 25 juillet 1992 à Luçon (Vendée) ; monteur électricien ; ouvrier métallurgiste ; militant de la Fédération anarchiste et de la Solidarité internationale antifasciste (SIA) en région parisienne.

Fils de Marie Bonin et de Anne Marie Le Bot, lors de sa naissance témoignèrent un charpentier et un chauffeur. Louis Le Bot épousa Suzanne Hélène Landry le 18 août 1934 en mairie de Gennevilliers. Ils habitèrent dans la ville au 6 rue de l’Arbre-Sec (Paul Vaillant-Couturier). Il fut incorporé au 170ème Régiment d’infanterie le 14 novembre 1928. Il a été libéré le 15 février 1930. Le couple eut trois enfants.

Militant dès 1930, il était abonné au journal anarchiste Le Libertaire. Un appel signé de son nom parut les 31 mai et 16 août 1930, il invitait les anarchistes de Clichy-la-Garenne, d’Asnières et de Gennevilliers, à former un groupe libertaire. Le 7 octobre 1930, il fut interpellé par la police à Clichy pour avoir collé des affiches annonçant un meeting de soutien aux anarchistes espagnols Pons et Blanco. Après avoir vérifié son identité, les policiers le libérèrent. Son nom figurait dans les soutiens au Libertaire dans son numéro du 5 juin, il avait versé sept francs cinquante centimes.

Louis Le Bot a été le principal organisateur d’une société cinématographique de propagande libertaire, une initiative fut organisée à la salle des Fêtes de Clichy le 9 novembre 1932.

Au cours de l’assemblée générale de la Fédération anarchiste de la Région parisienne qui se tenait le 18 mars 1933 dans le XVe arrondissement de Paris au 85, rue Mademoiselle, Louis Le Bot a été élu secrétaire adjoint.

Louis Le Bot représenta le groupe de Clichy (Seine) au congrès de l’Union anarchiste communiste révolutionnaire (UACR) qui eut lieu à Orléans (14-16 juillet 1933) et il intervint, au nom de la banlieue nord de Paris, au congrès de l’Union anarchiste (UA) qui se tint à Paris les 12 et 13 avril 1936.

Il a été candidat de l’Union anarchiste le 26 avril 1936 dans la 5ème circonscription de Saint-Denis à Asnières (Seine, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine).

Lors de la mobilisation en septembre 1939, il a été affecté spécial.

En février 1942, la famille Le Bot déménagea dans un pavillon dans la rue des Bourguignons à Épinay (Seine, Seine-Saint-Denis). Pendant l’occupation allemande il travailla pour la firme allemande Siemens France sur la côte Atlantique à Lorient, seule ville ayant une base sous-marine stratégique en eaux profondes. Puis à Brest où il habita dans un hôtel de la rue de Siam, rue « chaude » de la ville, mise en vers par Jacques Prévert :

« Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ravie ruisselante
sous la pluie
».

Après la Seconde Guerre mondiale, lors de la tenue à Paris, les 2 et 3 novembre 1946, du premier congrès de la Confédération générale pacifiste, Louis Le Bot, ainsi que les frères Maurice Laisant et Charles Laisant, furent désignés comme membres de la commission de propagande, Louis Louvet étant nommé secrétaire général de l’organisation ; quand avait été constituée la CGP (9 et 16 décembre 1945), Louis Le Bot avait été chargé du secrétariat de la Fédération de Seine et Seine-et-Oise, section Nord (CQFD, 20 décembre 1945 et début novembre 1946).

En 1944, il demeurait à Épinay-sur-Seine où il fit paraître le Rebelle (n° 1, décembre 1944) puis l’Insurgé, puis, à nouveau le Rebelle, jusqu’en 1946. Il fut aussi administrateur de l’Insurgé qui parut en 1945-1946 et en rédigea les articles leader (le n° 3 est de décembre 1945, le n° 4 de janvier-février 1946). Il collabora également à la Révolution prolétarienne (n° de mars 1948).

Vers 1955, Le Bot organisait, dans un modeste local d’Épinay-sur-Seine (Seine), des conférences mensuelles qui groupaient quelques dizaines d’auditeurs. Une importante bibliothèque sociale  La Pensée humaine » permettait un prêt de livres.
Il épousa en Secondes noces Renée Juliette Léonce Arcourt le 8 juillet 1957 en mairie d’Épinay-sur-Seine.

Louis Le Bot mourut à l’âge de 84 ans le 25 juillet 1992 à Luçon arrondissement de Fontenay-le-Comte (Vendée).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/le-bot-louis-dictionnaire-des-anarchistes/, notice LE BOT Louis [Dictionnaire des anarchistes] par Rolf Dupuy, Daniel Grason, version mise en ligne le 11 décembre 2021, dernière modification le 18 juin 2024.

Maitron patrimonial (2006-2024)

Par Rolf Dupuy, Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. 77 W 360-160693 (transmis par Gérard Larue). – Notes de Jean Maitron. – R. Bianco, Un siècle de presse…, op. cit. –DBMOF. – Libertaire, années 1933, 1934, 1936. – Ce qu’il faut dire, 20 décembre 1945 et novembre 1946. – La Liaison, bulletin intérieur de la CNTF, n°4, janvier 1949. – CAC Fontainebleau, 1940500 art. 24. – Jacques Prévert, Paroles, Éd. Gallimard, 1949. – État civil AD Hauts-de-Seine E_NUM_GEN_ N1908 acte N° 106, site internet Match ID.

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