Par Michel Thébault
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 21 août 1852 à Ajain (Creuse) ; maçon de la Creuse ; garde national de Paris ; communard emprisonné.
Martin Lechat était le fils de Jean Lechat, maçon absent à sa naissance (migrant saisonnier) et de Catherine Auribonnet domiciliés au lieu-dit Bois de Lavaud, commune d’Ajain. Il devint comme son père maçon de la Creuse, migrant saisonnier venant travailler sur les chantiers parisiens. Au printemps 1871, âgé de 18 ans, célibataire, garçon maçon, il était domicilié à Paris pour la saison des chantiers, 22 rue de l’Église dans le quartier Javel (XVe arrondissement.). La plupart des chantiers étant arrêtés en 1871 à Paris, beaucoup de migrants, en particulier des maçons de la Creuse comme Martin Lechat, s’engagèrent, comme les ouvriers parisiens, dans la Garde Nationale par conviction politique et faute de travail (les gardes percevaient une solde de un franc cinquante par jour). Il devint garde dans le 178e bataillon de la Garde nationale appartenant à la XVe Légion, du XVe arrondissement de Paris. Il fut arrêté pendant la Commune, et emprisonné dans l’attente d’un jugement. Jugé par le 17e Conseil de guerre siégeant à Versailles du 2 novembre 1871 au 24 mars 1873, et sans antécédents judiciaires, il fut acquitté le 22 mars 1872 après 10 mois d’emprisonnement. Son retour en Creuse fut précédé d’un avis adressé au préfet de la Creuse, au travers d’un “Bulletin indicatif d’un individu inculpé de participation à l’insurrection de Paris”, lui annonçant l’acquittement sur décision du Conseil de guerre.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Michel Thébault
SOURCES : Arch. Dép. Creuse, 4 M 106, état civil. — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880) base des communards, site internet. — Stéphane Trayaud Oubliés de l’Histoire, les Limousins de la Commune de Paris Mon Petit Éditeur 2012. — Site internet, Annuaire des migrants Maçons de la Creuse.