LYON Edmond [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Maitron patrimonial (2006-2024)

Ouvrier verrier ; marié ; militant anarchiste, puis socialiste ; co-fondateur de la section du PSA de Sisterville (Virginie occidentale) ; actionnaire de la coopérative de publication de L’Union des travailleurs et collaborateur occasionnel de ce journal.

Edmond Lyon travaillait en juin 1898 dans une verrerie de Hartford City (Indiana). Militant anarchiste actif, il fit à cette date la connaissance de Louis Goaziou, à l’occasion du passage de ce dernier à Hartford pour une tournée de propagande. Edmond Lyon était toujours au nombre des lecteurs souscripteurs de La Tribune libre l’année suivante, mais semble s’être détourné de ce journal, peut-être à la suite de l’éviction de Goaziou.

Rallié au socialisme, Edmond Lyon s’abonna à L’Union des travailleurs en mars 1903. Il travaillait alors à Converse (Indiana). Parti l’année suivante à Spring City (Pennsylvanie), il devint actionnaire de la coopérative de publication de L’Union des travailleurs en janvier 1906.

Activement impliqué fin 1907 dans les luttes menée par les ouvriers verriers de Mount Vernon (Ohio) contre les patrons, mais aussi contre le syndicaliste Burns, qualifié de « jaune », Edmond Lyon eut maille à partir avec le syndicat des verriers.

Collaborateur occasionnel de L’Union des travailleurs, membre du PSA, Edmond Lyon se montra au fil des années un abonné aussi actif que généreux de l’hebdomadaire socialiste francophone.

En 1910, Edmond Lyon résidait à Sisterville (Virginie occidentale). Bien qu’affecté par le décès de son épouse Valérie (née Wattiaux) survenu en mai des suites d’un cancer, il fut à l’automne l’un des membres fondateurs de la section locale du PSA composée de militants français et belges. Aux élections de novembre, les candidats socialistes recueillirent 176 voix à Sisterville.

Sans doute proche de la mouvance syndicaliste révolutionnaire, Edmond Lyon versa en mars 1912 la somme de 1 dollar à la souscription organisée pour venir en aide aux travailleurs de Lawrence, en grève à l’appel des IWW pour « du pain et des roses ».

Définitivement installé à Charleroi (Pennsylvanie) à compter de 1913, Edmond Lyon fut l’un des plus fidèles soutiens financiers de l’hebdomadaire socialiste francophone. Au cours de la seule année 1913, il versa au total (en 6 versements) la somme de 3 dollars 25 ; il s’engagea en outre à verser mensuellement 10¢ pour permettre la constitution d’un fonds de réserve financier. Il figurait toujours sur la liste des actionnaires de L’Union des travailleurs rendue publique à la fin de cette même année.

Membre du groupe Les Spirites de Charleroi après l’éclatement de la Première Guerre mondiale, Edmond Lyon se montra préoccupé par le sort des victimes de guerre et des blessés français et belges, et il versa son écot à la souscription organisée pour leur venir en aide. Il demeura un fidèle abonné de L’Union des travailleurs jusqu’à la disparition de ce journal en septembre 1916.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/lyon-edmond-dictionnaire-biographique-du-mouvement-social-francophone-aux-etats-unis/, notice LYON Edmond [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 7 juin 2014, dernière modification le 7 juin 2014.

Maitron patrimonial (2006-2024)

Par Michel Cordillot

SOURCES : La Tribune libre, 30 juin 1898, 2 mars 1899. — L’Union des travailleurs, 12 mars 1903, 7 avril 1904, 14 décembre 1905, 18 janvier 1906, 26 décembre 1907, 16 avril, 7 mai, 3 septembre 1908, 19 mai, 8 décembre 1910, 13 avril, 31 août 1911, 7 mars, 14 mars 1912, 10 avril, 17 avril, 8 mai, 17 juillet, 14 août, 16 octobre, 11 décembre 1913, 30 avril 1914, 11 février, 22 avril 1915, 23 mars 1916 entre autres.

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